C’est reparti pour un tour : la traditionnelle campagne de déclaration des revenus s’ouvre ce 10 avril. Comme chaque année, l’État entend vérifier, prélever, corriger et, parfois, punir. Mais derrière l’apparente routine fiscale se cache une mécanique de plus en plus sophistiquée, intrusivement égalitariste et, disons-le, toujours plus pesante pour les contribuables.
Des dates à retenir… et des pièges à éviter
Pour ceux qui n’ont pas encore fui à l’étranger écoeurés par les taxes (tout en constatant l’effondrement progressif du pays) ou renoncé à comprendre leur fiche d’imposition, rappelons les échéances : jusqu’au 22 mai pour les départements 1 à 19, jusqu’au 28 mai pour les départements 20 à 54, et jusqu’au 5 juin pour les autres. Pour les déclarations papier, c’est encore plus tôt. Mieux vaut s’y pencher vite.
Officiellement, les tranches d’imposition sont revalorisées de 1,8 %, censées suivre l’inflation. Une belle intention, sauf que ladite inflation était de 2 % en 2024. Résultat : en termes réels, vous paierez un peu plus, pour un pouvoir d’achat identique. Un détail technique qui, en langage clair, signifie que l’État gagne toujours, même lorsqu’il prétend vous protéger.
Dès septembre, les nouveaux couples soumis à l’imposition commune verront s’appliquer un taux de prélèvement à la source individualisé par défaut. Officiellement, c’est pour « favoriser l’égalité femmes-hommes » – car madame, dans 80 % des cas, gagne moins que monsieur. En réalité, il s’agit encore d’une intrusion de l’administration dans la vie privée, basée sur une idéologie égalitariste. Et comme toujours, le choix « libre » de revenir au taux commun devra être… expressément demandé.
Barème kilométrique gelé : l’automobiliste toujours puni
Pour ceux qui prennent leur voiture pour aller travailler, pas de bonne surprise : le barème kilométrique reste gelé. Une façon bien commode, pour le gouvernement, de poursuivre sa politique anti-bagnole sans le dire. Une manière de plus d’étrangler les classes moyennes et les professions mobiles, déjà prises à la gorge par le coût des carburants.
La chasse aux « abus » sur le crédit d’impôt pour emploi à domicile s’intensifie. À partir de cette année, il faudra non seulement détailler la nature du service, mais aussi les noms des personnes ou entreprises qui vous le fournissent. À ce rythme, bientôt, il faudra fournir une copie du planning de votre baby-sitter ou le nom du chat du jardinier. Tout est bon pour pister, surveiller, limiter les déductions… et gratter quelques euros de plus.
Grande nouveauté cette année : la « procédure flash ». Des déclarations suspectes ? Des crédits d’impôt ou des RIB jugés « bizarres » ? En quelques clics, sans juge ni contradictoire, le fisc suspendra les avantages et infligera des pénalités. Aux citoyens de se justifier ensuite. Le numérique au service du soupçon généralisé.
Et pour ceux qui cherchent à limiter la casse ? Il est encore temps d’explorer les pistes classiques de défiscalisation – Plan d’Épargne Retraite, immobilier, FIP/FCPI – mais là encore, la porte se referme lentement. L’État tolère que vous respiriez, mais pas trop fort.
Chaque campagne fiscale voit aussi fleurir son lot d’escroqueries. La Direction générale des finances publiques rappelle qu’elle n’envoie jamais de SMS, ni de mails « bizarres » avec des adresses Yahoo ou Gmail. Une arnaque courante cette année : le faux message vous menaçant de majoration pour non-déclaration de cryptomonnaies. Ne tombez pas dans le panneau.
Terminons par une (rare) mesure favorable : le prêt à taux zéro est désormais élargi à tout le territoire, que ce soit pour acheter une maison neuve ou un appartement. Il peut couvrir jusqu’à 50 % du prix d’un logement. Une initiative bienvenue, mais qui ne compensera pas les ponctions croissantes imposées à ceux qui, justement, cherchent à devenir propriétaires.
Derrière la technicité feutrée de la fiscalité française se cache une machine rigide, idéologique et de plus en plus intrusive. Chaque mesure « égalitaire » cache souvent une punition déguisée. Et pendant que l’État traque le moindre centime chez les Français ordinaires, les grandes fortunes, elles, trouvent toujours des échappatoires. Fiscalité moderne ? Non. Fiscalité punitive, oui.
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2 réponses à “Impôts 2025 : vers un système plus « égalitaire », ou simplement plus intrusif ?”
Le gros problème c’est que nous soignons et nourrissons la planète entière et distribuons nos sous ici et là même aux Chinois, même aux producteurs de pétrole d’Alger!!! Je ne parle pas du Syndicat des ONG!
Demat, çà y est ma déclaration d’impôt est enfin réalisée ; cela n’a pas été une mince affaire ; d’abord, selon impôt.gouv.fr, mon navigateur n’est pas fiable ( c’est duck duck go sur Firefox !!!) mais après essais, j’ai réussi à remplir toutes les cases requises avec beaucoup trop de données personnelles (immobilier, RIB, email, N° de portable…etc) ; un moment cela a « buggé » m’obligeant à tout recommencer en repartant à la première page jusqu’à la signature. Bref, ce site n’est pas fiable et je ne serai pas étonné s’il est piraté. Maintenant, j’ai droit à l’erreur ; aurai-je un contrôle fiscal car j’ai rempli beaucoup de cases donnant droit à plusieurs réductions d’impôt ? La suite sera suivie avec confiance car je n’ai pas fraudé et j’ai tous les justificatifs numérisés sur une clef USB et je n’ai rien déduit pour la ligue de défense des conducteurs ; pour France Soir, j’ai pu déduire avant juillet 2024) ; pour l’obligation alimentaire, ma maman l’a déclarée à la ligne 1 AO (pensions alimentaires perçues ) pour que je puisse la déduire de mon côté. Si cela peut vous servir à ce titre, j’en serai très heureux car toute défiscalisation ne profitera pas à la Macronie belliciste. kénavo