Croatie. Non, Marko Perković, dit Thompson n’est pas un chanteur néo-nazi …contrairement à ce qu’écrivent des médias incultes

C’est ainsi que plusieurs titres de presse hexagonaux, à commencer par Ouest-France, ont repris en chœur une vieille antienne : Thompson serait un artiste « fasciste » et même « néo-nazi », ses concerts truffés de saluts romains et de slogans oustachis, et sa popularité le reflet inquiétant d’un nationalisme croate mal digéré. Le procès est bâclé, les preuves absentes, mais la sentence médiatique est tombée, comme toujours : diabolisation, amalgame, condamnation.

Une star nationale croate, pas un agitateur d’extrême droite

Il est important ici de rétablir les faits. Marko Perković est l’un des chanteurs les plus populaires de Croatie, adulé pour ses textes patriotiques, sa foi catholique affichée, son engagement dans la défense de la mémoire croate – et non pour une quelconque apologie du fascisme. Ancien combattant de la guerre d’indépendance contre la Serbie dans les années 1990, il s’est fait connaître avec Bojna Čavoglave, chanson dédiée à son village natal, défendu les armes à la main contre les troupes yougoslaves.

Certes, la chanson commence par la devise Za dom – spremni (« Pour la patrie – prêts ! »), salutation controversée, mais loin d’être univoquement associée au régime oustachi. Cette formule est antérieure à la Seconde Guerre mondiale, présente dans les chants patriotiques depuis le XVIIe siècle, dans les opéras nationaux du XIXe et jusque dans les régiments croates servant la monarchie austro-hongroise ou la France de Louis XIII. Elle a même été « légalisée » en 2001 par un gouvernement de gauche, rappelle dans un communiqué officiel le Conseil représentatif des institutions croates de France (CRICCF).

Des accusations malveillantes… et infondées

Le CRICCF, section française du Congrès mondial croate, dénonce une « campagne honteuse et fantasmée » de la presse française, qu’il accuse d’alimenter une forme de croatophobie militante. Selon le communiqué, Marko Perković n’a jamais effectué de salut fasciste, ni tenu de propos pro-oustachis. Quant aux symboles parfois vus dans la foule de ses concerts, rien ne prouve leur provenance – et encore moins qu’ils soient encouragés par l’artiste.

La presse française, toujours prompte à sanctuariser les concerts de rappeurs appelant à la haine de la France ou de figures pro-palestiniennes aux accointances islamistes, ne montre pas la même tolérance lorsqu’un artiste européen chante l’amour de la patrie, la famille, ou le souvenir des morts tombés pour leur terre.

Un record mondial qui gêne les bien-pensants

Ce qu’on reproche réellement à Thompson, c’est de remplir les stades avec des chansons enracinées, sans jamais se plier aux codes mondialistes ou au politiquement correct. Qu’il s’agisse d’un soutien appuyé à l’Église, d’une vision virile du patriotisme, ou d’une opposition ouverte à l’avortement, Marko Perković incarne une forme d’anticonformisme culturel devenu inacceptable pour une partie des élites françaises.

Et ce n’est pas un hasard si les attaques les plus virulentes viennent de médias liés idéologiquement aux courants de l’ex-Yougoslavie titiste ou à une certaine gauche française nostalgique du multiculturalisme yougoslave et méfiante de tout réveil identitaire européen.

Le succès massif du concert de Zagreb est un signal fort : il existe en Europe centrale un peuple qui n’a pas renié son histoire, ses racines, ni ses héros. Thompson ne chante ni la haine ni la division, mais la continuité d’un peuple croate qui a connu l’occupation, la guerre et la renaissance. Sa musique est un contre-pied cinglant à la mondialisation culturelle, à la dilution des identités, et à la repentance permanente.

Ce que ses détracteurs appellent « nationalisme » n’est que l’expression d’un amour de la patrie encore vivace. Et en ces temps d’anémie morale en Europe de l’Ouest, il n’est pas étonnant que ce souffle venu de l’Est dérange.

Pour le plaisir de faire hurler ses détracteurs, un best-of ci-dessous

Crédit photo :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine