Face à l’inflation persistante, les Bretons adaptent leurs comportements jusque dans la gestion des sinistres du quotidien. Selon une étude récente commandée par la néo-assurance Leocare, 26 % des assurés bretons renoncent volontairement à déclarer certains incidents, notamment en habitation ou en automobile. Un choix dicté non pas par malhonnêteté, mais par pragmatisme économique.
Quand l’assurance devient source d’inquiétude
Dans une région où la rigueur et la prudence font souvent office de boussole, les Bretons semblent privilégier la stratégie du moindre mal. Plutôt que de risquer une augmentation de leur prime d’assurance, nombreux sont ceux qui choisissent de ne pas signaler un sinistre jugé mineur. 43 % ne déclarent pas un impact de gravillon sur le pare-brise, 63 % ferment les yeux sur un accrochage avec un trottoir, 51 % préfèrent ignorer une infiltration d’eau, et 66 % ne signalent pas une panne d’électroménager. Des choix souvent motivés par la peur d’un malus… ou d’une nouvelle facture.
Contrairement aux clichés, la fraude à l’assurance reste rare en Bretagne. Seuls 13 % des sondés reconnaissent avoir déjà tenté de tromper leur assureur, principalement en surestimant les dégâts (5 %) ou en fournissant de fausses factures (2 %). Mais ce type de manœuvre reste risqué : outre la résiliation du contrat, l’assuré fraudeur s’expose à des poursuites judiciaires et à une inscription au fichier national des résiliés, limitant fortement l’accès à d’autres assurances.
Un arbitrage devenu la norme
Pour un Breton sur deux, déclarer un sinistre est désormais un véritable calcul coût/bénéfice. L’inflation pèse lourd sur les décisions : 51 % des assurés évaluent soigneusement les conséquences financières d’une déclaration avant de se lancer. Et 17 % reconnaissent être tentés de gonfler le montant d’un sinistre, preuve que le seuil entre prudence et fraude devient parfois flou.
Outre le facteur économique, les démarches administratives dissuadent une majorité d’assurés. 83 % des Bretons trouvent les procédures trop lourdes, et près d’un sur deux se décourage face aux délais de traitement des dossiers. À cela s’ajoute la contrainte des visites d’expertise, encore jugées pénibles par 28 % des répondants. Résultat : 71 % des assurés affirment qu’ils déclareraient plus volontiers leurs sinistres si cela n’influençait pas le montant de leur prime.
Face à la flambée des prix et aux limites d’un système perçu comme punitif, les Bretons semblent osciller entre bon sens et repli défensif. Mais en refusant de faire jouer leur contrat pour des broutilles, ne prennent-ils pas le risque d’un effet boomerang ?
Le débat est ouvert… et les assureurs, prévenus.
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Une réponse à “Hausse des prix de l’assurance : un quart des Bretons renoncent à déclarer leurs sinistres”
Jadis l’Assurance assurait, un risque était mutualisé mais très vite et toujours la même mentalité prévaut celle des pourritures qui sacrifient au dieu fric l’assurance est devenue une juteuse pompe à fric y compris au passage pour l’Etat merdique. Connaissez-vous des assureurs pauvres? Eh non!