Le gouvernement italien, sous la direction de la présidente du Conseil Giorgia Meloni, a récemment approuvé l’allocation de 20 millions d’euros pour financer le retour volontaire de 3 300 migrants en situation irrégulière actuellement présents en Algérie, en Libye et en Tunisie. Cette opération, soutenue par le ministère italien des Affaires étrangères, sera mise en œuvre en partenariat avec l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Elle marque une nouvelle étape dans la stratégie de fermeté de l’Italie face à l’immigration illégale et à la pression croissante sur ses frontières.
Cette enveloppe budgétaire permettra notamment d’organiser des retours dits « volontaires assistés », qui comprennent un soutien logistique, administratif, et parfois économique pour les personnes rapatriées. Selon le ministère italien, ce programme vise à favoriser une solution digne pour les migrants concernés, tout en allégeant la pression migratoire sur le territoire italien et en limitant les départs depuis les côtes nord-africaines. Il s’agit aussi de désamorcer la logistique des filières de passeurs qui exploitent la détresse humaine à des fins lucratives. Le programme bénéficiera en particulier à des migrants bloqués en Libye dans des conditions sanitaires et sécuritaires déplorables.
Le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a évoqué cette mesure dans un message publié sur le réseau social X (anciennement Twitter), affirmant : « Cette initiative, en collaboration avec l’OIM, s’inscrit dans une stratégie plus large visant à lutter contre l’immigration illégale et à renforcer la coopération et le développement dans les pays d’origine des migrants. »
Oggi ho partecipato per la prima volta al Comitato congiunto per la Cooperazione allo sviluppo, presieduto dal Ministro degli Affari Esteri @Antonio_Tajani, durante il quale è stato approvato il programma per il rimpatrio volontario assistito di 3.300 migranti da Algeria, Tunisia… pic.twitter.com/tzfxNwgWzG
— Matteo Piantedosi (@Piantedosim) April 2, 2025
Une stratégie de coopération régionale assumée
Cette initiative s’inscrit dans un plan d’action plus large du gouvernement Meloni, qui entend développer une coopération renforcée avec les pays de transit et d’origine pour prévenir les flux migratoires. En dialoguant directement avec les autorités tunisiennes, algériennes et libyennes, l’Italie souhaite consolider des partenariats axés sur la lutte contre l’immigration irrégulière, le renforcement des capacités locales et le retour des migrants vers leur pays d’origine dans un cadre ordonné.
Par le passé, la coopération entre Rome et le gouvernement tunisien pour tenter d’endiguer les flux de clandestins vers l’Italie a montré des résultats mitigés.
Le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, a déclaré que ce plan illustre l’engagement italien à proposer des solutions concrètes à la crise migratoire, tout en respectant les droits fondamentaux des personnes concernées. Il a également précisé que cette initiative s’inscrit dans le cadre des priorités du gouvernement en matière de stabilité régionale et de maîtrise des frontières. Si certaines ONG pro-migrants critiquent cette démarche, elle reçoit un accueil favorable dans l’opinion publique italienne, lassée des arrivées incessantes et de la passivité bruxelloise face à l’ampleur du phénomène.
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3 réponses à “Immigration clandestine. Italie : 20 millions d’euros pour le rapatriement de 3 300 migrants depuis l’Afrique du Nord”
Ces expulsions coûtent bien cher, espérons qu’ils ne reviendront pas en lousdé…
prix exorbitant de l’expulsion, voyagent ils en 1ère classe?
On se demande si cette décision sera suivie d’une identification rigoureuse (empreinte digitale, reconnaissance faciale) afin qu’ils ne reviennent effectivement pas en Italie (et même en Europe). On se souvient de l’échec cuisant d’une telle politique qui s’était déroulée en France : double jackpot pour les immigrés qui étaient revenus.