La Conférence épiscopale espagnole (CEE) a une nouvelle fois choisi d’intervenir dans le débat public en appelant à la régularisation de 500 000 migrants en situation irrégulière sur le territoire espagnol. Cette démarche, appuyée par une initiative législative populaire (ILP) ayant recueilli plus de 600 000 signatures, vise à accorder des titres de séjour à des étrangers entrés illégalement en Espagne, au nom de la « solidarité » et de la « justice sociale ». Les prélats espagnols se sont même proposés de jouer les médiateurs entre le Parti socialiste espagnol (PSOE) et le Parti populaire (PP) afin de faire avancer cette proposition.
Une prise de position contestée jusque dans les rangs catholiques
Dans un discours au ton résolument politique, l’évêque César García Magán, secrétaire général de la CEE, a salué l’initiative, affirmant que ces migrants « travaillent pour le bien commun » et que leur régularisation témoignerait de la « maturité démocratique » de l’Espagne. Ce n’est pas la première fois que l’épiscopat espagnol prend position en faveur de l’immigration de masse. En mai 2024 déjà, les évêques s’étaient distingués en défendant l’accueil inconditionnel de migrants, provoquant une vague d’indignation dans les milieux catholiques conservateurs.
Ce militantisme assumé passe pourtant mal auprès d’une frange croissante de fidèles qui s’interrogent sur le rôle de l’Église dans la vie politique. Certains dénoncent une confusion des genres entre engagement pastoral et activisme idéologique. Sans remettre en cause l’attachement sincère de nombreux catholiques à la charité chrétienne, beaucoup regrettent que des positions aussi radicales en matière migratoire soient portées au nom de toute la communauté catholique, sans prise en compte des enjeux de cohésion nationale.
Une régularisation massive aux lourdes conséquences
L’appel des évêques intervient alors que l’Espagne est confrontée à des tensions économiques et sociales croissantes. Le chômage, particulièrement élevé chez les jeunes, la pression sur les services publics et la montée de l’insécurité dans certains quartiers posent déjà question. Dans ce contexte, la régularisation massive de centaines de milliers de clandestins risque d’aggraver une situation déjà tendue. Des voix se sont élevées pour dénoncer une mesure qui créerait un appel d’air et un précédent dangereux.
L’épiscopat espagnol, qui justifie son engagement par des considérations morales, semble ici ignorer les conséquences concrètes de cette régularisation. En soutenant l’entrée illégale comme un fait accompli ouvrant droit à des régularisations, les responsables de la CEE contribuent à fragiliser davantage l’autorité de l’État et le principe même de souveraineté nationale. Dans un pays marqué par de profondes divisions politiques, leur prise de position suscite autant l’enthousiasme de la gauche que l’exaspération d’une partie croissante de l’opinion publique attachée au respect des lois… et de l’identité de l’Espagne.
Tout comme en Italie, les opposants à l’immigration, en plus de devoir contrer le discours des ONG pro-migrants, de la gauche et des évêques, doivent aussi faire face à la promotion récurrente de l’immigration économique censée venir au secours du PIB espagnol.
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4 réponses à “Grand remplacement. Les évêques espagnols demandent la régularisation d’un demi-million de migrants [Vidéo]”
L’église ne défend plus les chrétiens contre l’invasion musulman , bien au contraire ; surprenant surtout venant de l’Espagne catholique qui a connu l’occupation musulman pendant des siècles.
Mais de quoi se mêlent-ils ces évêques? ah,oui! Puisque la France est accueillante c’est donc un bon exemple. Pourtant, même à gauche, les espagnols sont plutôt nationalistes.
Avec de tels bergers à la tete de l’Eglise catholique ( pour ce qu’il en reste…) , l’islam a de beaux jours devant lui !
L’Eglise espagnole aura beau essayer, jamais elle ne parviendra à se faire pardonner la Reconquista ! Et il est cocasse de voir les descendants de Torquémada vanter la « maturité démocratique » de l’Espagne… Cette Eglise a plus d’une fois fait le mauvais choix. Martyrisée par les Républicains pendant la guerre civile, elle a logiquement soutenu le régime franquiste, mais elle en a évincé les phalangistes pour en faire un régime bêtement conservateur… Puis, après la chute du régime, elle a prétendu s’y être opposée. Alors, le jour où elle aura une république islamique, il est probable qu’elle changera d’avis et soutiendra une nouvelle Reconquista. Tout n’est pas perdu, en somme.