Alain Malardé, capitaine de la marine marchande et figure bretonne, a décidé de nous envoyer une vidéo pour mettre en lumière son combat acharné et complexe lié à l’affaire de l’Erika. Plus de deux décennies après la catastrophe environnementale provoquée par le naufrage du pétrolier en décembre 1999, Alain Malardé continue de dénoncer un système qu’il qualifie de « mafieux », et l’opacité entourant les indemnisations des victimes.
Retour sur une tragédie et ses conséquences
L’Erika, pétrolier vétuste, avait sombré au large de la Bretagne, entraînant une marée noire dévastatrice qui a pollué des kilomètres de côtes. Avec plus de 6 000 personnes affectées directement – pêcheurs, professionnels du tourisme, riverains –, la catastrophe s’est transformée en un combat judiciaire complexe, au cœur duquel Alain Malardé est devenu un acteur engagé.
Dans sa vidéo, il revient sur les innombrables méandres judiciaires et les pratiques douteuses qui, affirme-t-il, ont marqué la gestion des indemnisations. Selon lui, une société commerciale basée à Lorient aurait illégalement détourné les fonds destinés aux victimes – une somme de 84 millions de francs (soit environ 13 millions d’euros).
Un combat contre un système qu’il juge corrompu
Alain Malardé dévoile également son long combat contre des tribunaux qu’il a fait récuser à plusieurs reprises (Nantes, Rennes, et finalement Saint-Brieuc). Il explique en détail les obstacles auxquels il s’est heurté, notamment la collusion qu’il prétend entre certaines institutions, individus influents, et le rapporteur parlementaire aux indemnisations de l’époque.
“On nous a manipulés, on nous a volés… et ce, au mépris de la convention internationale FIPOL 92, qui devait garantir une répartition équitable des indemnisations. Aujourd’hui, 25 ans plus tard, les victimes n’ont toujours pas vu la couleur de cet argent”, s’indigne Alain Malardé
Des actions spectaculaires pour faire entendre sa voix
Face au silence des institutions, Alain Malardé a mené des actions coup de poing : manifestations, interventions médiatiques, bras de fer public avec les autorités. Résultats : 32 gardes à vue, un mois de prison, et une liquidation judiciaire personnelle qu’il considère comme un moyen de l’empêcher de mener à bien ses activités. “Ils m’ont retiré mon brevet de capitaine pour m’assécher financièrement”, déclare-t-il.
Un appel urgent à la mobilisation
Ce marin breton, qui refuse de baisser les bras malgré les années de bataille, appelle aujourd’hui les médias, les citoyens, et toutes les parties prenantes à se mobiliser pour cette cause. Son objectif est clair : que justice soit rendue, que les 13 millions d’euros soient redistribués équitablement entre les victimes, et que les responsables des détournements présumés soient tenus pour responsables.
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