Un violent incendie a frappé samedi 5 avril 2025 le cœur des landes de Locarn, au centre de la Bretagne, à la frontière entre les Côtes-d’Armor et le Finistère. Ce dimanche matin, une soixantaine de pompiers sont toujours mobilisés sur zone pour contenir les derniers foyers et éviter toute reprise, alors que plus de 100 hectares de landes et de tourbières ont déjà été réduits en cendres.
Un site naturel emblématique durement touché
C’est aux abords du parking du Quellenec, point de départ des randonnées vers les majestueuses gorges du Corong, que le feu aurait démarré samedi vers 15h30. L’alerte a été donnée par un agriculteur ayant aperçu la fumée. Rapidement, les flammes se sont propagées dans ce secteur reconnu pour sa richesse écologique, classé espace naturel sensible et protégé par un arrêté de biotope depuis 1994.
Selon les premières estimations établies grâce aux survols de l’hélicoptère de la sécurité civile, ce sont 106 hectares qui ont été détruits en quelques heures. Le site, déjà touché par de graves incendies en 1976 et 1996, abrite une flore remarquable (bruyères, ajoncs, plantes carnivores rares) ainsi qu’une faune sensible, notamment des rapaces protégés comme le busard Saint-Martin ou l’engoulevent d’Europe.
Une mobilisation massive pour contenir le sinistre
Dès les premières heures de l’incendie, d’importants moyens ont été engagés : des centres de secours de Guingamp, Callac, Rostrenen, Saint-Nicolas-du-Pélem ou encore Pordic ont été mobilisés. En tout, près de 100 soldats du feu ont été déployés samedi en fin d’après-midi. Une soixantaine est encore sur le terrain ce dimanche, concentrée sur les lisières pour empêcher toute extension du brasier.
Les pompiers sont épaulés par un hélicoptère, des drones d’observation, des moyens agricoles (arrosage et retournement de la terre) et par la population locale, notamment la municipalité de Locarn, mobilisée toute la nuit. Une salle communale a été réquisitionnée pour le ravitaillement des équipes. Le feu est désormais contenu, mais les opérations de noyage et de surveillance pourraient durer plusieurs jours.
Aucune victime, mais un écosystème meurtri
Si aucune habitation n’a été menacée, la préfecture a confirmé qu’une résidence secondaire a été protégée en priorité. Aucun blessé n’est à déplorer, mais le Sdis 22 a appelé les habitants à éviter la zone et à ne pas encombrer les axes de circulation.
Ce nouveau drame écologique met en lumière la vulnérabilité de certains joyaux naturels bretons. Les landes de Locarn, avec leurs paysages de crêtes, leurs tourbières, et leur biodiversité exceptionnelle, constituent un sanctuaire unique en Bretagne intérieure. L’impact environnemental de cet incendie risque d’être durable, tant pour la flore que pour les nombreuses espèces animales qui y trouvent refuge.
Si l’origine exacte du sinistre reste à déterminer, les conditions météorologiques particulièrement sèches et venteuses de ces derniers jours ont largement favorisé la propagation rapide des flammes. L’état de sécheresse de la végétation, combiné à l’accessibilité difficile du terrain, a complexifié les manœuvres.
À l’heure où les pompiers continuent leur combat contre les braises, une seule certitude s’impose : il faudra du temps, beaucoup de temps, pour que la lande renaisse de ses cendres.
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5 réponses à “Incendie dans les landes de Locarn (22) : Plus de 100 hectares ravagés, les pompiers toujours en lutte ce dimanche matin”
Parti d’un parking…certainement une signature de l’homme
Trop de coincidence
Encore un coup du réchauffement climatique, sans doute, qui promène ses petites allumettes… Des projets immobiliers en vue ?
C’était bien la peine de subir la pluie pendant des mois et des mois.
La sécheresse ! Non mais je rêve il y’a deux jours il a encore plus. Arrêtez de raconter des conneries. Ce sont des feux d.ordre criminel sous prétexte du changement climatique qui en est pas un. Bande de collabos.
« Tout individu surpris dans un rayon d’un kilomètre autour d’un incendie sera fusillé » ordre de l’Empereur en 1810, les juridictions de Gôchiastitude n’existaient pas et ses décisions étaient aussi efficaces qu’expéditives. Voilà la solution.