C’est un débat explosif qui secoue actuellement l’Angleterre et le pays de Galles : le gouvernement britannique pourrait voir émerger, dès ce 1er avril 2025, un système judiciaire à deux vitesses. En cause : une nouvelle directive du Sentencing Council — l’organisme chargé d’émettre les recommandations de peine pour les juges — qui invite désormais les magistrats à accorder un traitement particulier aux délinquants issus de minorités ethniques, religieuses ou culturelles… au détriment des autres, principalement les Britanniques blancs.
Pré-sentence sur mesure pour les minorités
Concrètement, les nouvelles directives recommandent aux juges de commander systématiquement un pre-sentence report (rapport socio-judiciaire) pour les individus issus des minorités, les femmes, les femmes enceintes et les jeunes adultes de moins de 25 ans, avant de prononcer une éventuelle peine de prison. Ces rapports détaillent la vie, le parcours, les difficultés sociales ou psychologiques des prévenus, et sont censés guider le juge dans l’adaptation de la peine.
Objectif affiché ? Corriger les « disparités ethniques » constatées dans le système judiciaire britannique. Mais cette volonté d’égalité de traitement aboutit, paradoxalement, à créer une inégalité de traitement assumée : les justiciables blancs, eux, ne bénéficieraient plus automatiquement d’une telle attention individualisée. Le résultat ? Des peines potentiellement plus lourdes à l’encontre des citoyens blancs — en particulier des hommes blancs, jugés « moins à risque » sur le plan social.
Une justice « inclusive », ou discriminatoire ?
Le tollé a rapidement pris une tournure politique. Le ministre de la Justice, Shabana Mahmood, elle-même issue d’une minorité, a dénoncé une « approche inacceptable » qui pourrait engendrer une justice à deux vitesses. Mais sa tentative de faire annuler la directive a été sèchement rejetée par le Sentencing Council, qui a maintenu ses positions, tout en reconnaissant un certain « malentendu » sur l’interprétation de ses intentions.
Face à ce refus, le Premier ministre Keir Starmer a déclaré que « toutes les options étaient sur la table », y compris un changement législatif. Mais pour de nombreux observateurs, les dés sont déjà jetés, et les conséquences se feront sentir dès cette semaine dans les tribunaux britanniques.
Robert Jenrick, député conservateur et ancien secrétaire à la Justice, n’a pas mâché ses mots : « On parle ici d’un biais flagrant, dirigé contre les chrétiens, les hommes blancs hétérosexuels, et plus largement contre la majorité silencieuse de ce pays. » Il accuse le gouvernement travailliste de complaisance idéologique, et dénonce un « apartheid judiciaire » qui mine la confiance du peuple dans son système judiciaire.
La justification avancée par le Sentencing Council repose sur une donnée statistique : les individus issus de minorités sont, en moyenne, plus sévèrement condamnés et plus fréquemment incarcérés. Pour y remédier, il s’agirait donc d’intégrer davantage d’éléments contextuels pour ces profils. Le problème, souligne la critique, c’est que cette mesure ne vise pas à traiter chaque prévenu de manière égale — mais bien à accorder des circonstances atténuantes sur des critères d’origine ou de religion.
Cette nouvelle orientation intervient dans un Royaume-Uni déjà en proie à une crise identitaire profonde. Tandis que les jeunes générations britanniques se disent de moins en moins fières de leur pays, les institutions poursuivent leur entreprise de réécriture de l’histoire et de discrimination positive… au prix d’un ressentiment grandissant de la part des classes populaires, et en particulier de la majorité blanche issue des milieux modestes.
Une fracture idéologique assumée
Pour les défenseurs de cette réforme, il ne s’agit pas de favoriser certaines populations, mais de « rééquilibrer » une justice jugée structurellement discriminante. Pourtant, dans les faits, on voit se dessiner une logique implacable : ce ne sera bientôt plus la gravité du crime qui déterminera la peine, mais bien l’identité de son auteur.
Et les Anglais de souche, blancs, hétéros, chrétiens — jadis pilier de la nation — pourraient devenir les nouveaux parias du système judiciaire. Un comble dans un pays qui s’enorgueillissait autrefois de sa tradition d’équité et de rule of law.
La justice britannique se trouve donc à la croisée des chemins. Va-t-elle assumer un système où le passé colonial et les théories sociologiques à la mode dictent les peines de prison ? Ou reviendra-t-elle à une égalité stricte devant la loi, sans considération pour l’ethnie, la foi ou le sexe du prévenu ? L’avenir proche le dira. Mais pour beaucoup de Britanniques, le mal est déjà fait. Les autorités sont en train de pousser les autochtones à bout. Jusqu’à une réaction massive ?
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4 réponses à “Royaume-Uni. Vers une justice à deux vitesses ? Les Britanniques blancs bientôt discriminés dans leur propre pays ?”
Mais c’est tout pareil en France !!!
Au royaume uni, comme en France, comme en Europe…. une seule question sur toutes les lèvres : 3 Quel sera le sort réservé aux autochtones de souche chrétienne quand ils deviendront minoritaires sur les terres de leurs ancêtres ? » suivant récit romantique et nostalgique « les corps indécents ». L’exil vers des pays aux valeurs traditionnelles chrétiennes à l’image des jeunes gens de ce récit pourrait faire beaucoup d’adeptes… pour échapper au pire !
Consternante nouvelle. Si même le Royaume Uni, qui a jusqu’à maintenent été un modèle à suivre dans beaucoup de domaines liés à la politique, tombe dans les travers les plus injustes vis à vis de l’exercice normal de la justice et de la démocratie, l’ensemble de l’Occident est bien mal parti.
J’adhère à 100% aux deux commentaires précédents.