Les autorités américaines ont expulsé le 28 mars Leonel Moreno, plus connu sous le pseudonyme de « Leito Oficial », un influenceur vénézuélien qui s’était fait remarquer sur les réseaux sociaux pour ses vidéos appelant ouvertement à enfreindre la loi. Son renvoi vers Caracas s’est effectué dans le cadre d’un vol de rapatriement groupé comprenant 178 migrants vénézuéliens.
Installé illégalement aux États-Unis depuis avril 2022, Leonel Moreno comptait plus de 30 000 abonnés sur TikTok et 20 000 sur Instagram. Il y diffusait des contenus dans lesquels il expliquait, sans détours, comment voler dans les supermarchés, occuper illégalement des logements vacants ou encore tirer parti des aides sociales destinées aux citoyens américains. Il revendiquait même le droit pour les migrants d’exiger un logement, un emploi et un salaire, au mépris total des lois du pays qui l’accueillait.
Ses vidéos, tournées notamment dans l’Ohio où il résidait, ont rapidement suscité l’indignation. Plusieurs responsables politiques républicains ont dénoncé le laxisme des autorités, réclamant une réaction ferme. Arrêté en mars 2024, Moreno a été placé en rétention administrative avant que sa procédure d’expulsion ne soit menée à terme en mars 2025.
Même les autorités vénézuéliennes, peu suspectes de rigueur morale, ont condamné le comportement de l’influenceur. À son arrivée à Caracas, le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello a déclaré que les agissements de Moreno avaient contribué à stigmatiser l’ensemble des migrants vénézuéliens : « Sa campagne sur les réseaux sociaux visait à ce que les Vénézuéliens soient perçus dans le monde comme des délinquants. »
Cette expulsion s’inscrit dans un contexte plus large de fermeté affichée par l’administration américaine face à la crise migratoire. Alors que les États-Unis font face à un afflux massif de migrants à leur frontière sud, les autorités cherchent à réaffirmer leur souveraineté et à restaurer l’ordre aux frontières. Le cas de Leonel Moreno constitue un symbole : celui d’un système qui ne peut tolérer plus longtemps les abus, encore moins lorsqu’ils sont relayés et revendiqués sur les réseaux sociaux à des fins d’influence et de propagande.
Une simple mise en œuvre du bon sens dont on pourrait souhaiter qu’elle inspire la France.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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