Franco Serafini (un Cardiologue rencontre Jésus) : « Je crois que l’authentique miracle eucharistique sait se contenir dans sa manifestation et que c’est pour notre bien » [Interview]

Quelqu’un a-t-il déjà soumis Jésus de Nazareth à un examen clinique ? Ces dernières années, cinq miracles eucharistique ont fait l’objet de recherches scientifiques particulièrement poussées. Les meilleures technologies, celles-là mêmes que l’on voit utilisées dans les émissions télévisées de médecine légale, ont été appliquées, comme sur une scène de crime, à des hosties consacrées pour la messe qui auraient saigné. Analyses cliniques, tests de laboratoire, investigations histologiques et génétiques, tests ADN, qu’en ressort-il ?

Un médecin, Franco Serafini, dans son livre « Un cardiologue rencontre Jésus » (éditions Artège); nous guide, et révèle un schéma qui se répète avec une similitude étonnante. Pour la première fois dans l’histoire du christianisme, les miracles eucharistiques peuvent parler le langage aseptisé mais autorisé de la science… Une incroyable enquête qui vient ébranler des convictions les plus sceptiques et nous en apprend chaque jour un peu plus sur cet homme qui a donné sa vie il y a 2000 ans : Jésus.

Franco Serafini est cardiologue à l’hôpital public de Bologne. Depuis plusieurs années, il s’intéresse à ce qu’on appelle les « miracles eucharistiques », ces phénomènes ou des hosties du culte deviennent chair et sang. Il s’est consacré à leur analyse scientifique à partir des nombreuses études effectuées en laboratoire.

Nous l’avons interrogé pour Breizh-info.com

Breizh-info.com ; Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Franco Serafini : Je suis un médecin cardiologue italien, je travaille dans un hôpital. Je suis père de famille et chrétien catholique.

Breizh-info.com : Vous êtes cardiologue et scientifique, et pourtant vous êtes intéressé à un domaine qui relève du surnaturel, les miracles eucharistiques. Qu’est-ce qui vous a conduit à entreprendre ces recherches ?

Franco Serafini : Je m’intéresse à ce sujet un peu « spécial » depuis une dizaine d’années. J’ai été surpris que personne n’ait encore pris au sérieux un sujet aussi potentiellement dérangeant. Vous vous rendez compte : si ces miracles sont authentiques, cela signifie que nous disposons ici sur terre de véritables biopsies du corps de l’Homme. Qu’allons-nous y trouver ? Que veulent nous révéler ces Reliques ?

Breizh-info.com : Vous avez étudié cinq miracles eucharistiques à travers des analyses médicales avancées. Pouvez-vous nous expliquer la méthodologie scientifique employée pour examiner ces hosties « saignantes » ?

Franco Serafini : Ces études ont été menées au cours des cinquante dernières années et certaines plus récemment encore. On a utilisé exactement les mêmes technologies que celles utilisées en médecine légale ou que la police scientifique utilise sur les lieux d’un crime lorsque des traces biologiques minimes sont disponibles. Il s’agit notamment d’examens histologiques, immunohistochimiques et génétiques, ainsi que d’investigations visant à vérifier la présence d’une contamination bactérienne ou fongique.

Breizh-info.com : Selon vos recherches, les tissus retrouvés sur ces hosties présentent des caractéristiques spécifiques : il s’agirait de tissu cardiaque humain, et plus précisément du muscle myocardique en souffrance. Pouvez-vous nous expliquer ce que cela signifie d’un point de vue médical ?

Franco Serafini : Ces tissus myocardiques, provenant de différents miracles eucharistiques, présentent à l’examen histologique des signes de souffrance très précis. Un aspect récurrent est celui de l’inflammation : les fibres myocardiques sont infiltrées par des globules blancs. Parfois aussi, les fibres elles-mêmes sont fragmentées. Ces altérations, ainsi que d’autres, indiquent un type particulier de souffrance myocardique : celle qui dépend d’une libération excessive de catécholamines. C’est le type d’infarctus qui survient dans des situations de grand stress, comme la mort d’un proche, un accident de voiture, une mauvaise bagarre. Il s’agit d’un véritable infarctus du myocarde, mais il ne dépend pas de l’athérosclérose des artères coronaires.

Breizh-info.com : Certains sceptiques pourraient dire que ces phénomènes sont des artefacts naturels ou le résultat de contaminations accidentelles. Comment répondez-vous aux critiques qui remettent en question l’authenticité de ces miracles eucharistiques ?

Franco Serafini : Je pense qu’il est très sain qu’il y ait des critiques sur l’authenticité de ces faits. Je dirai même plus : c’est le propre du miracle eucharistique authentique que de se révéler, d’un point de vue scientifique, avec légèreté, sans jamais s’imposer avec des preuves accablantes. Cela est un aspect que l’œuvre d’un faussaire ne pourrait pas reproduire ! Le tissu myocardique peut paraître épithélial, les marqueurs immunologiques sont parfois silencieux. Il y a toujours une marge d’appréciation et de liberté dans les données issues de ces études. Le sujet le plus frappant est certainement l’absence de réponse aux tests ADN. Il existe des cellules dont l’origine humaine est parfois documentée, ce sont des cellules nucléées et il y a de l’ADN. Pourtant, cet ADN ne répond pas aux tests courants qui permettraient d’identifier un individu humain. Je pense que c’est très important et que c’est paradoxalement une preuve de l’authenticité mutuelle de ces faits.

L’Eucharistie relève pourtant avant tout de la foi et ne veut pas s’imposer comme une preuve « scientifique » indiscutable.

Breizh-info.com : Le groupe sanguin retrouvé dans ces miracles eucharistiques semble être le même que celui du Linceul de Turin. Peut-on en conclure qu’il s’agit du sang d’une même personne ?

Franco Serafini : Il y a une convergence vers le même groupe sanguin dans les deux miracles où il a été recherché (Lanciano en Italie et Tixtla au Mexique) et sur les traces de sang du Linceul de Turin et aussi de deux autres linges de la Passion qui font autorité : le Sudarium d’Oviedo et la Tunique d’Argenteuil. C’est le groupe AB, le plus rare dans la population caucasienne, dans la France d’aujourd’hui comme dans la Palestine du premier siècle, que l’on retrouve chez environ 5% des hommes. Il s’agit de données qui doivent être interprétées avec prudence puisqu’elles sont parfois obtenues avec des techniques sérologiques aujourd’hui quelque peu datées et parce que les tissus étudiés sont anciens et sujets à une contamination microbiologique.

Cependant, c’est un fait qui est confirmé par au moins quinze tests différents et je pense donc qu’il ne faut pas l’ignorer ! D’autant plus que quatre fois sur cinq, il s’agit de matériel dont l’origine est antérieure à la découverte, en 1900, de l’existence des groupes sanguins AB0. Comment un faussaire pourrait-il toujours utiliser « par hasard » le même groupe, qui plus est le plus rare ? Cette convergence sur le groupe AB constitue certainement une preuve statistiquement très importante en faveur de l’authenticité réciproque de ces matériels.

Breizh-info.com : L’Église catholique a-t-elle joué un rôle dans ces analyses scientifiques ? A-t-elle imposé des restrictions ou au contraire encouragé vos recherches ?

Franco Serafini : Honnêtement, je n’ai subi aucune pression et j’ai bénéficié d’une totale liberté de recherche. L’Église catholique n’est pas une société secrète dont le savoir serait réservé aux initiés. Bien au contraire ! Et les données dont je parle dans mon livre étaient accessibles à tous. Il suffisait de les chercher et de prendre contact avec des témoins et des savants. Quatre fois sur cinq, je me suis rendu en personne sur place, en Argentine, en Pologne et en Italie, pour mieux comprendre la situation.

Breizh-info.com : La foi et la science sont souvent perçues comme opposées. En tant que médecin, cette enquête a-t-elle modifié votre propre perception de la foi et de la science ?

Franco Serafini : Non, il a toujours été clair pour moi que la science et la foi traitent de deux domaines différents. En cardiologie, dans le court laps de temps de ma carrière, j’ai été témoin d’énormes progrès dont je me réjouis et dont je vois les conséquences sur la santé de mes patients. Cependant, je suis bien conscient que malgré toutes les nouvelles thérapies et techniques de diagnostic, le problème de la souffrance, de la maladie et de la mort n’est que repoussé. Et ce n’est pas à la science ou à la médecine que je demande d’expliquer le sens de la vie.

Breizh-info.com : Pensez-vous que la science finira par confirmer l’origine divine de ces miracles eucharistiques, ou restera-t-on toujours dans un domaine où la foi est nécessaire pour interpréter ces phénomènes ?

Franco Serafini : Au début de mon enquête, j’espérais probablement moi aussi, en tant que catholique, trouver un nouvel argument apologétique puissant. Mais, comme je l’ai dit plus haut, le tableau est plus délicat et plus élégant. Je rappelais tout à l’heure l’absence de réponse aux tests censés identifier un profil ADN, et je crois maintenant que cela n’est pas le fruit du hasard. Je crois que l’authentique miracle eucharistique sait se contenir dans sa manifestation et que c’est pour notre bien, précisément pour ne pas éblouir et rendre superflu le don précieux et inaliénable de la foi.

Breizh-info.com : À votre avis, pourquoi ces miracles eucharistiques continuent-ils d’apparaître à notre époque moderne ? Y voyez-vous un message particulier adressé à l’humanité ?

Franco Serafini : Même au troisième millénaire, ces événements continuent à se produire. Manifestement, le Ciel pense que nous en avons besoin pour soutenir la foi, souvent vacillante même chez les hommes d’église, en la Présence réelle dans l’Eucharistie. Ainsi, pour la première fois dans l’histoire du christianisme, l’Eucharistie peut parler aux hommes en utilisant même le langage de la science et de la technologie, auquel nous sommes si sensibles aujourd’hui.

Breizh-info.com : Depuis la publication de votre livre, avez-vous reçu d’autres témoignages ou découvertes scientifiques qui pourraient approfondir encore ces recherches ?

Franco Serafini : D’une certaine manière, cette discipline n’en est qu’à ses débuts. Il y aura toujours du nouveau « matériel » à étudier : de nouveaux miracles possibles ou des miracles anciens que l’autorité ecclésiastique voudra tester. Préparons-nous à des surprises intéressantes !

Propos recueillis par YV

Crédit photo : DR
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3 réponses à “Franco Serafini (un Cardiologue rencontre Jésus) : « Je crois que l’authentique miracle eucharistique sait se contenir dans sa manifestation et que c’est pour notre bien » [Interview]”

  1. Raymond Neveu dit :

    Cela me fait penser à cette commission de spécialistes réunie par la comte Pacelli alias Pie XII pour confirmer qu’après avoir enfanté la mère de l’individu Christ était en vierge et bien entendu ils ont conclu que c’était possible! Ici c’est de même farine pleine de gros vers blancs de farine excellents pour la pêche! J’en profite pour préciser que le titre de comte pontifical de Pie XII ne vaut pas un clou en France ni en Angleterre. Cette religion avec tous les mensonges qu’elle véhicule doit avoir été concoctée dans un asile psychiatrique! par des vieux cons impuissants!

  2. Raymond Neveu dit :

    Si mon commentaire ne passe pas je me ferai un plaisir de le renouveler car il est enregistré et j’ai une suite…Et ne vous faites pas d’illusions ils ressortiront…Foi de Breton têtu!

  3. Fernand-Arthur Dujardin dit :

    Ceux qui attaquent la chrétienté le font parce qu’ils ont peur d’avoir tort. Sinon ils se contenteraient de suivre le cours de leur vie sans soubresaut !

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