Une France à plusieurs vitesses en matière d’insécurité : tel est le constat dressé par le Service Statistique Ministériel de la Sécurité Intérieure (SSMSI) dans sa dernière étude publiée en mars 2025. Celle-ci analyse en détail les infractions enregistrées en 2024 par la police et la gendarmerie, à l’échelle communale. Une photographie inédite et précise de la criminalité ordinaire sur tout le territoire.
Une concentration massive dans une minorité de communes
Parmi les quelque 35 000 communes françaises, 1 % concentre entre 41 % et 82 % des actes de délinquance selon les types d’infractions. À l’inverse, dans près de 60 % des communes, aucun fait n’a été enregistré en 2024.
Ce déséquilibre criant confirme que la délinquance reste massivement urbaine. C’est notamment le cas des vols violents sans arme, dont 82 % sont concentrés dans une infime minorité de communes. De nombreuses petites localités échappent ainsi totalement à certaines formes d’insécurité.
Escroqueries et fraudes : un fléau numérique en forte hausse
L’étude met l’accent sur un nouveau type d’infraction désormais comptabilisé au niveau communal : les escroqueries et fraudes aux moyens de paiement, en très forte progression. Avec 409 300 victimes recensées en 2024 (+64 % depuis 2016), ces délits financiers explosent sous l’effet de la dématérialisation : près d’une fraude sur deux est aujourd’hui liée à Internet.
Si les grandes agglomérations (Paris, Lyon, Marseille…) concentrent naturellement une part importante des signalements, ces fraudes touchent aussi les zones rurales : un tiers des victimes réside dans des communes de moins de 5 000 habitants. La fracture numérique devient ici une vulnérabilité, et le monde rural n’est pas épargné.
Les grandes villes, bastions de la criminalité
Sans surprise, les atteintes aux biens et aux personnes se concentrent dans les grands centres urbains. Ainsi :
- Les vols sans violence contre des personnes dépassent les 600 000 cas.
- Les destructions volontaires (vandalismes, dégradations) approchent les 528 000 faits.
- Plus de 193 000 cas de violences intrafamiliales ont été enregistrés.
Par comparaison, les vols avec armes restent minoritaires (8 700 cas) mais très localisés.
Le SSMSI insiste : les données à l’échelle communale doivent être maniées avec précaution. Pour des raisons de confidentialité et de fiabilité statistique, seules les communes enregistrant plus de 5 faits durant trois années consécutives sont incluses. Les petites variations peuvent être dues à des aléas déclaratifs, et non à une réelle évolution de la délinquance.
La localisation d’un fait n’est d’ailleurs pas toujours précise, notamment lorsqu’il s’agit de zones d’activités situées sur plusieurs communes.
La montée en puissance des escroqueries numériques bouleverse les repères géographiques classiques : l’acte est souvent commis en ligne, mais l’enregistrement statistique se fait au lieu de résidence de la victime. Résultat : même les communes les plus rurales se retrouvent impactées.
Entre 2016 et 2024, les violences sexuelles, les escroqueries et les violences familiales connaissent une lente mais régulière expansion géographique, touchant davantage de communes qu’auparavant. À l’inverse, les vols avec violence ou trafics de stupéfiants restent massivement concentrés dans les grandes villes.
Quelques chiffres clés (2024) :
- 527 800 destructions volontaires
- 608 000 vols sans violence
- 218 700 cambriolages
- 288 500 faits d’usage de stupéfiants
- 52 400 mis en cause pour trafic
- 409 300 escroqueries et fraudes
Ce que révèle la nouvelle cartographie de la délinquance en Bretagne
En Bretagne les contrastes sont marqués entre zones rurales et pôles urbains. Décryptage. Les données sont sans appel : la délinquance est massivement concentrée dans une poignée de communes . Rennes, Brest, Quimper, Lorient, Saint-Brieuc, Nantes, mais aussi Saint-Nazaire et Rezé, concentrent des taux très élevés d’infractions.
À titre d’exemple :
- Les violences physiques non crapuleuses (règlements de comptes, rixes, violences gratuites) sont massivement recensées dans Rennes et Nantes, avec des chiffres qui dépassent plusieurs centaines de faits par an.
- Les trafics de stupéfiants touchent aussi particulièrement Nantes, Rennes, Saint-Nazaire et Brest, identifiés comme pôles logistiques ou de consommation.
- Les destructions et dégradations volontaires (voitures brûlées, dégradations urbaines) sont également fortement concentrées dans ces grandes agglomérations.
La Loire-Atlantique ressort d’ailleurs comme le département breton le plus concerné par la délinquance en volume, portée par l’agglomération nantaise. En 2024, les escroqueries, vols sans violence et violences intrafamiliales y ont connu une hausse notable.
Crédit photo : DR
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3 réponses à “Délinquance en France : la nouvelle cartographie communale dévoilée”
Deja expluser définitivement les roms étrangers délinquants des campagnes
expluser ça s’ecrit avec un O . Tout a fait d’accord, et exploser aussi toute la chaine de traitres qui leur permettent de nuire.
Cherchez les respons. L integralite des abrutis de presidents depuis 1981