Le 3 mars 2025, Unilever, société mère de Ben & Jerry’s, a démis de ses fonctions le PDG de la marque de crème glacée, David Stever, déclenchant une controverse sur les motifs de cette décision. Ben & Jerry’s affirme que ce licenciement est une réponse directe à l’engagement de Stever en faveur des « causes progressistes » défendues par l’entreprise, ce qui, selon elle, constitue une violation de l’accord de fusion de 2000 garantissant son autonomie en matière de « mission sociale ».
Un parti-pris woke mal vu par Unilever
Ces dernières années, Ben & Jerry’s s’est fait remarquer à plusieurs reprises pour ses prises de position sur les questions sociétales, notamment au sujet du mouvement Black Lives Matter. Cet activisme politique a parfois été source de tensions avec Unilever, notamment lorsque Ben & Jerry’s a tenté de critiquer Donald Trump ou de prendre position sur le conflit israélo-palestinien.
En novembre 2024, Ben & Jerry’s avait déjà porter plainte contre Unilever, l’accusant de tenter de réduire au silence la société à propos de la guerre à Gaza et de l’avoir menacé de démanteler son conseil d’administration indépendant pour mettre un terme à ses engagements wokistes.
Dans ce contexte, la récente éviction de David Stever est perçue par Ben & Jerry’s comme une escalade de ces tensions, l’entreprise affirmant qu’Unilever cherche à restreindre sa liberté d’expression sur les questions sociales et politiques.
Unilever réaffirme son autorité
Unilever a indiqué de son côté que la décision concernant le limogeage de David Stever avait été prise en consultation avec le conseil d’administration indépendant de Ben & Jerry’s, comme le prévoit l’accord de fusion de 2000. Le groupe a exprimé sa volonté de respecter les procédures internes et a déploré la médiatisation de l’affaire par la direction de Ben & Jerry’s.
Dans une lettre ouverte, les dirigeants de Ben & Jerry’s ont dénoncé un « abus de pouvoir » et ont réaffirmé leur attachement à une ligne militante très engagée.
Le conflit entre Ben & Jerry’s et sa maison-mère se poursuit sur le terrain juridique. La marque, connue pour ses prises de position controversées et militantes, affirme que la décision de démettre son PDG remet en cause l’accord initial passé lors du rachat en 2000, qui garantissait une certaine autonomie en matière de gouvernance sociale.
Ben & Jerry’s et les accusations d’exploitation de migrants
En mars 2023, le géant des crèmes glacées avait été au cœur d’une autre polémique lorsque le quotidien New York Times avait publié une enquête sur l’emploi illégal d’enfants migrants dans des usines, des abattoirs, des exploitations agricoles ou encore sur des chantiers aux États-Unis.
En réponse à un article du New York Times, Ben & Jerry’s avait publié un communiqué affirmant que l’entreprise américaine prendrait des « mesures appropriées » lorsqu’elle apprendrait que des enfants travaillent dans des exploitations laitières qui fournissent du lait pour ses produits.
En effet, l’enquête précédemment évoquée avait fait référence à des enfants travaillant dans des fermes laitières du Vermont, lesquels fournissent du lait à l’entreprise de crèmes glacées.
En 2020, la filiale française de l’entreprise avait appelé dans un tweet à la régularisation de tous les clandestins dans l’Hexagone :
Et on pourrait en profiter pour régulariser tout le monde pendant l’épidémie pour s’assurer que chacun ait accès au système de santé facilement ? Le Portugal l’a fait… https://t.co/q2S0K5kNjF
— Ben & Jerry’s (@benjerryfr) April 1, 2020
La même année, Ben & Jerry’s avait suscité une autre polémique en critiquant la volonté du gouvernement britannique de renforcer la lutte contre l’immigration illégale par voie maritime via la Manche.
Deux ans plus tôt, en 2018, la marque avait déjà fait parler d’elle en produisant des millions de pots de glace portant le slogan « refugees welcome ».
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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Une réponse à “Ben & Jerry’s. Le patron trop « woke » licencié par la maison mère Unilever”
Ben & Jerry’s ce dit vertueuse , je peux dire que non ; ayant livrer une enseigne de la marque dans un centre commercial de l’est parisien , je n’ai jamais vu autant de turnover d’employés ; le gérant ne voulait pas payer les personnels avant l’heure d’ouverture du point de vente au clients, résultat la réception de marchandise ce faisait a l’arrache tout comme les mises en places des produits dans les vitrines réfrigéré tout en servant les clients , la pauvre fille présente ce jour la ne savait plus ou donner de la tête.
A la réouverture du centre commercial après le covid , la boutique a été remplacer par haagen dazs et c’était du gâteau, même le gérant donnait de sa personne pour les réceptions.