Amusement ou inquiétude chez Johanna Rolland (PS), maire de Nantes, lorsqu’elle voit les acteurs de la gauche locale s’agiter en vue des élections municipales de 2026. Les plus redoutables étant les Insoumis qui vont présenter une liste ; William Aucant y travaille en ce moment tout en faisant des appels du pied aux écolos. Il y a également les “bonnes volontés“ de l’Après (Association pour une république écologique et sociale) qui regroupe les anciens LFI (Clémentine Autain, Alexis Corbière, etc.), la Gauche démocratique et sociale, Ensemble, Générations, Picardie debout (François Ruffin)… Cette formation se positionne « en faveur d’un rassemblement des forces de gauche au premier tour des élections municipales de 2026 », souligne Marlène Collineau (GDS), porte-parole locale, et adjointe en charge du commerce et de la ville la nuit. Le rassemblement est le maître mot de cette dernière qui songe aux Verts, mais pas aux Insoumis. « On ne doit pas avoir peur d’avoir toutes les forces de gauche sur les bancs de la majorité municipale, on a besoin de confrontations d’idées », souligne Marlène Collineau (Ouest-France, Loire-Atlantique, vendredi 14 mars 2025).
Johanna Rolland est prévenue : la gauche est une grande famille et toutes ses composantes, tous ses groupuscules, toutes ses boutiques peuvent bénéficier du gîte et du couvert dans la majorité municipale. C’est possible puisque, si le conseil municipal de Nantes compte 69 membres, 56 appartiennent à la majorité de Johanna Rolland (PS) ; dans la troupe majoritaire, il y a même des représentants de l’UDB (Pierre-Emmanuel Marais, Valérie Coussinet, Aurélien Boulé). En 2026, en remerciement de leurs bons et loyaux services, les militants de l’Après méritent que Johanna Rolland leur accorde une plus grande place dans son conseil ; ils le méritent car ils peuvent compliquer la vie de LFI.
B.M.
Crédit photo : Selbymay/ Domaine public
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