La lutte contre le trafic de stupéfiants en Loire-Atlantique continue de s’intensifier. Une récente opération judiciaire menée par la gendarmerie de Pornic a permis de mettre un terme aux activités d’un réseau de revente de cocaïne, de cannabis et d’ecstasy opérant dans le pays de Retz. L’arrestation d’un jeune homme de 24 ans et d’une complice marque un coup d’arrêt à un trafic estimé à 130 000 euros de chiffre d’affaires annuel.
Un trafic organisé via des messageries instantanées
Les enquêteurs de la communauté de brigades de Machecoul-Sainte-Pazanne, en charge de l’enquête depuis décembre 2024, ont mis en évidence un réseau structuré, utilisant des applications de messagerie instantanée pour organiser les transactions et fixer des rendez-vous avec les clients.
Le suspect principal, basé à Bouaye, était au centre de l’opération, assurant l’approvisionnement et la distribution des drogues à d’autres revendeurs et consommateurs. Une femme de 30 ans, impliquée dans le réseau, a également été interpellée.
Lors des perquisitions menées par le Peloton de Surveillance et d’Intervention de la Gendarmerie (PSIG) de Pornic, les forces de l’ordre ont mis la main sur 600 grammes de cocaïne, 700 grammes de résine de cannabis, ainsi qu’une quantité d’ecstasy. Une somme d’argent, issue des ventes illicites, a également été confisquée.
L’enquête a révélé que le trafic s’étendait sur plusieurs communes du pays de Retz, avec des clients jouant également un rôle actif dans l’écoulement des substances illicites.
Une condamnation judiciaire rapide
Présenté devant le tribunal judiciaire de Nantes, le principal suspect a été condamné à 28 mois de prison, dont 10 mois ferme et 18 mois assortis d’un sursis probatoire de 2 ans. Il devra également s’acquitter d’une amende de 1 000 euros et suivre une obligation de soins et de travail.
Par ailleurs, 8 000 euros issus de ses activités criminelles ont été saisis sur son compte bancaire.
Alors que les réseaux de trafic de drogue prolifèrent en Loire-Atlantique, ce dossier pose à nouveau la question de l’efficacité des sanctions judiciaires. Avec seulement 10 mois ferme sur une peine de 28 mois, le condamné pourrait retrouver la liberté rapidement, laissant craindre une reprise des activités illicites.
Face à une criminalité toujours plus organisée et à des revenus conséquents générés par la vente de stupéfiants, la réponse pénale actuelle est-elle vraiment dissuasive face à ces gens qui sont des empoisonneurs publics ?
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Une réponse à “Pays de Retz : un réseau de trafic de drogue démantelé par la gendarmerie”
Peines ridicules..allez voir en Asie et moyen Orient