Quand l’école publique ferme des classes, l’enseignement libre prend son envol

Alors que la rentrée scolaire 2025-2026 approche, un phénomène frappe le paysage éducatif français : près de 5 000 classes vont être supprimées dans l’enseignement public et privé sous contrat, conséquence d’une baisse démographique importante. À Paris, ce sont plus de 200 classes qui disparaîtront à elles seules. Pourtant, dans le même temps, les écoles libres connaissent une croissance inédite, avec 400 nouvelles classes prêtes à ouvrir à travers la France. Un dynamisme qui questionne sur l’avenir du système éducatif et l’inertie des pouvoirs publics face à cette mutation.

Un contraste saisissant entre écoles sous contrat et hors contrat

Si l’Éducation nationale voit ses effectifs fondre et ses classes fermer, les écoles libres prospèrent. Ce succès ne doit rien au hasard. Alors que le système public subit les conséquences d’une gestion rigide et d’un manque d’attractivité, les établissements indépendants répondent aux attentes des familles en quête de qualité pédagogique, de transmission des savoirs fondamentaux et d’un cadre éducatif plus structurant.

À la rentrée 2025, 147 nouveaux projets d’écoles ont été recensés par la Fondation pour l’école. Ce sont autant de structures qui se développent sans le soutien de l’État, mais qui permettent pourtant d’alléger le fardeau budgétaire public, en économisant 1,6 milliard d’euros sur l’année 2024-2025. Une somme considérable qui devrait inciter les autorités à encourager ces initiatives plutôt qu’à les freiner.

L’État entrave-t-il délibérément le développement des écoles libres ?

Malgré leur succès, les écoles hors contrat restent les grandes oubliées du système éducatif français. Les discriminations à leur encontre sont nombreuses : inégalités dans le passage des examens, absence de financement des AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap), interdiction pour certaines communes de les soutenir financièrement…

Pourquoi un tel blocage ? Face à l’effondrement de l’Éducation nationale, ne serait-il pas temps de donner plus de liberté aux initiatives privées, plutôt que d’entretenir un monopole public en déclin ? Plusieurs propositions ont été formulées pour établir une plus grande équité scolaire, parmi lesquelles :

  • L’autorisation pour les communes de subventionner les écoles libres hors contrat : aujourd’hui, elles ne peuvent pas les aider, même si elles le souhaitent.
  • Un crédit d’impôt pour les familles inscrivant leurs enfants dans ces établissements, afin de rendre ces écoles accessibles à toutes les bourses.
  • La prise en charge des AESH pour les élèves handicapés scolarisés dans les écoles libres, comme c’est le cas pour le public.
  • La mise en place d’un chèque éducation, qui financerait directement l’établissement choisi par les parents.

Un modèle éducatif qui pourrait inspirer la réforme du système public

Plutôt que d’entraver l’essor des écoles indépendantes, ne faudrait-il pas s’en inspirer pour réformer l’enseignement public ? Plusieurs pistes existent pour moderniser l’organisation scolaire et répondre aux attentes des parents :

  • Accorder plus d’autonomie aux établissements publics, comme le proposait la loi du sénateur Brisson en 2023.
  • Élargir l’accès aux examens nationaux pour les élèves des écoles libres, actuellement pénalisés par un système à deux vitesses.
  • Mettre fin aux discriminations sur les bourses, les transports scolaires et les équipements culturels.

Le succès grandissant des écoles hors contrat témoigne du ras-le-bol des familles vis-à-vis d’un système scolaire où l’idéologie a souvent pris le pas sur l’instruction. Pourtant, au lieu de soutenir ces initiatives, l’État multiplie les obstacles réglementaires pour maintenir son emprise. Pourquoi refuser aux familles le droit de choisir l’éducation de leurs enfants ? Pourquoi tant de résistance face à un modèle qui fonctionne ?

Alors que les fermetures de classes se multiplient, la question de l’avenir de l’éducation se pose plus que jamais. Laisser les écoles libres se développer serait une solution à la crise scolaire. Reste à savoir si l’idéologie égalitariste du système actuel permettra un jour cette évolution pourtant nécessaire.

Crédit photo :  DR
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4 réponses à “Quand l’école publique ferme des classes, l’enseignement libre prend son envol”

  1. Jotglars 66 dit :

    Les profs du public ne sont pas incompétents, c’est l’ Education Nationale, avec des programmes délirants, qui a favorisé la baisse du niveau national, toutes matières confondues. Quel niveau pouvez vous espérer quand des enfants ne parlent pas correctement le français et que leurs parents, enfermés dans un communautarisme religieux, n’ont aucun point commun avec notre langue et notre école républicaine . Le Bac pour tous à 90 % et voilà le résultat….seul le privé peut encore sauver nos enfants d’une idéologie égalitaire basée sur la non sélection et l’ignorance !

  2. gaudete dit :

    Pourquoi l’état met des batons dans les roues aux écoles hors contrat. Qui est à la manoeuvre au niveau de l’état ? les gauchiasses de tout poil: FM laïcards forcenés syndicat gauchistes voire communistes qui ne supportent pas que d’autres enseignent mieux qu’un de plus il faut laisser le peuple dans l’ignorance , c’est plus facile de gouverner des imbéciles que des gens qui réfléchissent. Et si le public foire qu’il ne s’en prenne qu’à lui-même: l’école est faite pour apprendre à lire à écrire et à compter et pas passer son temps à des élucubrations woke sexuelles etc comme le veut la sinistre au pouvoir . Mais là aussi la liberté et l’égalité si chères à ces gauchiasses patentés ne sont jamais respectées tout simplement seuls les gauchiasses y ont droit donc tant qu’on n’aura pas détruit le mamouth rien ne changera et tant qu’on n’interdira pas aux syndicats de distiller leur venin rien ne changera

  3. Raymond Neveu dit :

    Avant d’affirmer des CONNERIES il faut savoir de quoi on parle…?T’as compris GAULURETE en 1789 la Loge d’Ernée comptait 24 frères pardon Respectables Frères. Parmi lesquels 18 membres du clergé dont Mgr de Cheviré évêque de Laval, les 6 autres des négociants et propriétaires anciens officiers donc nobles ben oui!!! alors tes affirmations aussi débiles que merdiques tu te les carres dans le cul! Quand je ne connais pas un sujet je ne dis rien!

  4. Raymond Neveu dit :

    Ceci dit je sors de la Laïque je n’ai jamais été brimé et ensuite au lycée j’avais souvent des Capésien ou de agrégés comme profs et au moins ils savaient lire et écrire et aussi épeler…DONNEZ MOI LA PREMIERE LETTRE JE VOUS DONNERAI LA SUIVANTE…pour ceux qui comprennent…les Illuminés!

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