Une arrestation de passeurs de migrants en Afrique : l’affaire pourrait paraître banale si l’un des individus arrêtés n’était pas le maire d’une commune du Sénégal.
Le 15 mars dernier, après que 241 clandestins aient été interceptés au large des côtes sénégalaises, Lansana Sarr, édile de la commune de Dionewar (une île du Sine Saloum), a été interpellé.

Source : capture Google Maps
Quelques jours plus tard, mardi 18 mars, le maire a été déféré devant « le pool judiciaire financier de Dakar », précisait Radio France internationale le 19 mars. Dans le cadre de la même enquête, six autres complices présumés ont aussi été entendus à Dakar car soupçonnés d’avoir pris part à l’organisation du trafic de clandestins durant plusieurs années.
Autant dire que l’arrestation de Lansana Sarr a suscité une vive polémique au Sénégal, un pays où, à l’été 2024, le président Macky Sall appelait la jeunesse sénégalaise à rester en Afrique. Au mois de novembre 2023, le président du Sénégal avait déjà indiqué vouloir « neutraliser » les départs vers l’Europe.
Mais le cadre fixé par l’exécutif sénégalais n’a donc visiblement pas empêché le maire de Dionewar de voir l’opportunité économique que représentait le transport de migrants. L’édile est désormais poursuivi « pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie», rapporte RFI.

Lansana Sarr. Source : dakaractu.com
Selon le média, « Lansana Sarr est suspecté d’avoir reçu 2 millions de Franc CFA d’un convoyeur, chacun des candidats à l’émigration lui aurait également versé entre 300 000 et 400 000 Franc CFA – l’équivalent d’environ 600 euros – pour la traversée ». Aux enquêteurs de faire la lumière désormais sur son véritable rôle au sein du réseau.
Pour sa défense, Lansana Sarr aurait expliqué que l’argent perçu de la part des migrants cherchant à gagner l’archipel espagnol des îles Canaries avait vocation à être utilisé pour leur payer des avocats en cas d’échec de leur tentative de traversée maritime.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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4 réponses à “Immigration. Au Sénégal, un maire poursuivi pour trafic de migrants”
Et ce sont les européens les négriers ! je suis certain que les ONG sont en relations avec ce genre de dirigeants qui vendent leur pays ! ils ont du faire la même école de Soros que Micron 1e
Ce maire a cru aider sa population à sortir de la pauvreté, nos dirigeants français nous y jettent à grande vitesse en accueillant toute la misère du monde …..contre notre gré bien sûr.
Je ne pense pas qu’il le fasse pour aider ses compatriotes à sortir de la pauvreté car il doit bien être au courant de la vie de misère qu’ils trouvent en Europe . Ne serait-ce que les sénégalais que l’on retrouve vendeurs de crack (les modous) ou les vendeurs à la sauvette …
Ne pas oublier que l’esclavagisme était alimenté par les chefs de village en Afrique……