Depuis des décennies, nous vivons au rythme des grandes peurs qui menacent l’ensemble de l’humanité. A vrai dire, nous ne savons même plus où « donner de la peur ». Il y eut dans les années 70 « le trou de la couche d’ozone » puis les « pluies acides » et même, certains s’en souviennent peut-être, une « glaciation » certaine à venir.
A la fin des années 80, la peur de geler était remplacée par la peur de bouillir, à petit feu certes, mais bouillir quand même. Comment avait-on pu passer sans transition de l’une à l’autre ?
Le fameux réchauffement climatique dont l’activité humaine était la seule responsable a été inscrite dans le marbre des rapports successifs du GIEC, qui s’appelait en anglais l’IPCC (Intergovernmental Panel for Climate Change) ce qui était neutre, traduit en français par « Groupe Intergouvernemental pour l’Etude du Climat » ce qui était une traduction assez correcte, mais qui s’est mué dans le temps en « Groupe International d’Experts en Climatologie » ce qui tient du prodige (ou peut-être d’une certaine volonté subliminale d’orienter les esprits)
Ensuite, en 2020 nous avons vécu sous la menace dramatique d’une épidémie d’un virus appelé « COVID 19 » grâce à laquelle certains ont pu mesurer l’élasticité de la relation entre liberté et sécurité et conclure que, finalement, beaucoup de gens acceptaient, sous la peur, d’échanger la liberté contre la sécurité, ce qui constituait une donnée importante pour ceux qui seraient tentés de conditionner l’opinion des foules.
Je passe rapidement sur l’obligation vaccinale et la guerre entre l’Ukraine et la Russie qui ont succédé à la pandémie et qui ne sont pas particulièrement tranquillisant pour terminer ce tableau pré-apocalyptique car les choses semblent évoluer.
La courbe de Mann fait encore parler d’elle
En 2001, le GIEC publiait une courbe dite « en crosse de Hockey » dont le journal « le monde » disait :
« La courbe est mise en majesté, en 2001, dans le troisième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Elle traduit visuellement, de manière frappante, l’urgence climatique. Elle devient un symbole. Et, pour les climato-sceptiques de tous bords, une icône à briser »
Cette courbe était censée synthétiser l’évolution de la température de la basse atmosphère en fonction de la concentration en CO2 et montrait une partie à tendance descendante jusqu aux environs de l’année 1900 puis une remontée quasi-verticale jusqu’à nos jours. L’extrapolation de cette courbe pour les années futures indique que nous allons vers la fornaise à la fin du 21ème siècle et que le péril était tel qu’il fallait agir immédiatement, voire même avant…
Or, l’exactitude de cette courbe avait été mise en doute par un chercheur canadien, Tim Ball, qui avait publié, sur la même période, une courbe sensiblement différente.
Michael Mann a alors poursuivi Tim Ball en diffamation auprès de la Cour Suprême de Colombie Britannique, mais a perdu ce procès et à même été condamné pour « fraude scientifique »
Voici l’extrait publié par le site des Climato-réalistes :
« Or, il a été prouvé en 2006 que cette courbe était, non seulement fausse, mais frauduleuse. Ceci a fait l’objet du Rapport Wegman établi en 2006 à la demande du Gouvernement américain5 et a été confirmé par décision de justice en 20095, lors d’un procès célèbre opposant Michael Mann au climatologue canadien Tim Ball devant la Cour Suprême de la Colombie Britannique. Le tribunal a condamné Michael Mann (sans appel possible) pour fraude scientifique »
Mais l’affaire ne s’arrête pas là puisque le 12 mars 2025, un tribunal de Washington
rendait un un jugement condamnant Michael Mann pour « mauvaise foi » pour une plainte en diffamation qu’il avait lui-même porté contre deux blogueurs. Et le tribunal n’a pas maché ses mots envers M Mann et ses avocats:
« Ils ont chacun sciemment fait une fausse déclaration de fait au tribunal et le Dr Mann a sciemment participé à cette fausse déclaration, s’efforçant de présenter les arguments les plus solides possible, même si cela nécessitait d’utiliser des informations erronées et trompeuses ».
Cette courbe est l’arbre qui cache la forêt
Présentée comme la preuve quasi-irréfutable d’un réchauffement dû à l’activité humaine lors de sa publication, elle fut dicrètement effacée des publications suivantes du GIEC, mais les conclusions demeurèrent inchangées. Personne, à ma connaissance, n’en a jamais parlé dans les médias « mainstream » de notre pays. La loi sur la transition énergétique présentée en 2015 par Ségolène Royal s’appuie essentiellement sur la « réduction des gaz à effets de serre » pour obtenir de la « croissance verte » et ceci plusieurs années après la condamnation de M.Mann. J’avais personnellement, en 2019, fait une déclaration en séance pleinière du Conseil Régional des Pays de Loire sur l’inadéquation entre les objectifs de cette loi et le maintien de la production énergétique française, mais cela revenait à « prêcher dans le désert » tant les croyances étaient fortes.
Un bilan catastrophique
Le « Journal Du Dimanche » du 16 mars 2025 a publié un article intitulé « Une stratégie auto-destructrice » dans lequel on peut lire:
« Dix ans après la COP21 et 15 000 milliards de dollars (dont 2 000 milliards en Europe) investis dans les énergies renouvelables,la transition énergétique est en panne, les émissions augmentent à un rythme soutenu en parallèle d’une consommation d’énergiesfossiles en croissance continue. Quant à la croissance verte qui devait relancer l’industrie et générer des millions d’emplois, elle est en phase terminale. Voitures électriques, batteries, hydrogène, éoliennes ou panneauxsolaires, il ne se passe pas un jour sans qu’une faillite vienne noircir davantage le tableau ».
Quel aveu d’échec ! Et, malgré cela, personne ne bouge. Nous apparaissons comme des lapins fascinés par les phares de voiture. Au moment où tout semble bouger sur la planète, dans ce domaine comme beaucoup d’autres, nous demeurons figés, immobiles et comme résignés.
Allons nous mourir pour des idées fausses du simple fait qu’elles sont devenues légales parce que votées par un Parlement auquel on a fourni des informations erronées ?
Y-a-t-il encore , dans notre classe politique, quelqu’un qui soit encore capable de nous faire revenir à la raison?
Jean Goychman
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19 réponses à “Sommes-nous en train de mourir pour des idées fausses devenues « légales » ?”
« Tôt ou tard, d’une manière ou d’une autre, l’Humanité sera confrontée au problème global de sa survie » suivant récit « les corps indécents ». Le changement climatique est vraisemblablement un cycle naturel, l’activité humaine n’étant que la goutte d’eau qui fait déborder le vase comme expliqué dans ce récit. Quoi qu’il en soit, notre planète Terre si modeste, si ridicule, dans un cosmos incommensurable avec ses milliards de galaxies, la Terre ne pourra pas accueillir 10 milliards d’individus, puis 12 milliards puis 20 milliards. Pas assez de ressources naturelles pour autant de personnes, comme l’eau potable par exemple. La surpopulation, si elle devait se poursuivre, ne peut qu’amener une situation à l’image du célèbre radeau de la Méduse de Géricault comme bien précisé dans ce récit.
Depuis 1954 ( les douze Bilderberg) n’ont cessés de divulguer la peur, pour tenir les pays sous leur coupe!, les scenarios n’ont pas variés, les guerres pour asservir toujours plus, le temps etc. tout ce qui est anxiogène est leur but ! sauf que maintenant ils ont les moyens techniques pour nous enfoncer ! le nucléaire, le projet Haarp ( pour changer le temps) les lasers en Orbite pour les tremblements de terre, et les ondes 5G ET BIENTÔT la 6G pour nous diriger à distance ! sans oublier les vaccins !!! et on dit bravo à toutes ses technologies qui nous assassinent ! alors bravo messieurs! continuez !
Enfin l’évidence de la profondeur abyssale de la débilité mentale et de l’escroquerie des écolos. Le premier gaz à effet de serre est la vapeur d’eau dont personne ne parle. L’origine de l’augmentation du CO2 n’est pas connue.L’activité humaine ne suffit manifestement pas à l’expliquer.Les volcans ont sûrement leur rôle de même que l’activité solaire sur les océans sur laquelle nous n’avons aucun pouvoir.
Les gens ne savent plus penser par eux mêmes, ne s’interessent pas aux problèmes, ne s’informent pas sur ce que leur disent les médias, ne sont pas capables de raisoner par eux mêmes avec le peu de neurones qu’il leur reste, dont une grande partie est réservée à Netflix, console de jeux etc…Une société amorphe, moutonnière, crédule.
A côté de toutes ces mesures inutiles on laisse les usines déverser leurs effluents nocifs , on continue à répandre les pesticides nocifs pour notre santé et destructeurs des abeilles nécessaires à toute vie! On continue à transporter des tonnes de produits qu’on peut produire sur place par porte containers sur les océans qu’ils polluent par leur dégazage…etc…
Là encore, comme pour les pseudo vaccins, on a affaire à des apprentis sorciers dont le seul but est d’engranger des milliards.
Cher Monsieur Goychman,
encore un excellent article commis ici ! Puissent votre bon sens et votre esprit d’analyse être suffisamment contagieux pour susciter un éveil des consciences de manière exponentielle !
Je saisis cette fenêtre pour vous poser une question plus personnelle : avez-vous eu connaissance de la « conférence à huis-clos » donnée par le Dr Day en 1969 et dont les propos ont été divulgués par le Dr Dunegan 20 ans plus tard ? Ils ont été rassemblés ici ou là sous le vocable « Le Nouvel Ordre des Barbares ». Il ne s’agit là que de quelques dizaines de pages. Mais elles sont fondamentales en ce sens qu’elles résument à elles seules la situation actuelle (de mémoire, la question climatique n’y est pas explicite, mais…).
Arnaud de Lassus Saint-Geniès (décédé en 2017 et cousin d’une de mes amies de jeunesse), a passé les 40 dernières années de sa vie, en tant que chrétien engagé, à diffuser autant qu’il l’a pu, les éléments de ce texte afin d’éveiller les esprits… TOUT, absolument TOUT de ce qui nous préoccupe aujourd’hui, y figure.
L’idéal est de le lire en VO (anglais). Sinon, à défaut de l’acheter (il existe plusieurs éditions entre 4 et 8 € je crois), il parait qu’un PDF d’une traduction épouvantable en français est trouvable gratuitement sur internet. Et on en trouve un résumé à 2€ (24 pages) sur le site des AFS (Actions Familiales et Scolaires).
Une fois de plus, vous feriez bien de vérifier les informations que vous propagez. L’extrait du site des Climato-réalistes que vous citez est un condensé d’erreurs. Le rapport Wegman n’a pas été établi à la demande du gouvernement américain mais d’un sénateur. Il n’a rien prouvé du tout mais au contraire a été critiqué aussi bien pour ses conclusions que pour sa méthode et pour les relations de ses auteurs avec des intérêts financiers. Bien entendu, de nombreux autres rapports et enquêtes ont au contraire validé les conclusions de Mann et de ses co-auteurs. Une simple interrogation sur Google Scholar vous aurait permis de constater tout cela en quelques instants.
Et ce n’est pas tout : le rapport Wegman n’a pas été « confirmé » par la cour suprême de Colombie britannique en 2009, dont l’arrêt date en réalité de 2019, celle-ci ayant pris soin au contraire de préciser qu’elle ne se prononçait pas sur une question scientifique et n’évoque même pas le rapport Wegman. L’affaire portait en réalité sur des injures (Ball avait écrit que Mann devrait se trouver en prison) et Mann n’a pas été condamné pour fraude scientifique mais débouté de sa demande pour avoir beaucoup trop tardé à déposer son dossier. Cerise sur le gâteau, les Climato-réalistes prétendent appuyer leurs dires par une « note 5 » (mentionnée dans votre extrait). Si vous aviez eu la curiosité de consulter cette « note 5 », vous auriez constaté qu’elle n’existait pas ! Elle a probablement été supprimée, comme la note 6, quand quelqu’un s’est aperçu de l’inanité du passage. Et il a fallu que vous tombiez juste dessus…
Vous n’avez vraiment pas de chance avec cette organisation, car ce qu’elle dit du jugement du 12 mars 2025 est aussi nettement biaisé. La « fausse déclaration » ne concerne pas le fond de l’affaire mais seulement l’une des nombreuses pièces versées au dossier, et les blogueurs ont par ailleurs été condamnés. Surtout, cette seconde affaire n’a rien à voir avec la précédente ni avec le changement climatique. Le mot « climat » n’apparaît pas une seule fois dans les 46 pages du jugement. Il est bien possible d’ailleurs que les Climato-réalistes aient pris conscience de leur erreur : leur article que vous citez comme l’une de vos sources… n’est plus en ligne à cette heure !
@Pschitt: vous avez une curieuse façon de raisonner. Vous mettez en avant des détails secondaires pour dire que, puis qu’il y a un point qui est sujet à caution, tout est faux.
Moi, je cite simplement et je constate que M Mann a été condamné pour avoir publié cette courbe et je ne vais pas plus loin. Je constate également que la courbe a disparu des publications du GIEC…
Le point essentiel, mais vous n’en parlez pas, est que le maximum médiéval n’existe pas sur cette courbe.
@ Jean Goychman — Détails secondaires ? Il n’y a pas « un point qui est sujet à caution » mais plusieurs qui sont faux. Ce qui est plus grave, c’est qu’une une simple précaution documentaire de votre part vous aurait évité de propager ces erreurs (ou ces mensonges ?). En effet, cela jette un doute sur l’ensemble de votre article. « Moi je cite », dites-vous. Vous auriez dû ajouter : « aveuglément » !
Aveuglement toujours quand vous « constatez » que « M Mann a été condamné pour avoir publié cette courbe ». Mais pas du tout ! Il a été condamné pour avoir exagéré l’importance d’un (1) document dans un procès et avoir trop tardé à remettre ses conclusions. Là aussi, les textes des jugements sont disponibles en ligne, vous pouviez parfaitement vérifier.
Quant à son travail scientifique et à celui des deux autres universitaires auteurs de la courbe en crosse de hockey, vous semblez braqué sur l’article de 1998 — il y a 27 ans ! La paléoclimatologie était alors une science embryonnaire et l’on a admis par la suite qu’une marge d’incertitude existait autour de la courbe, mais pas qu’elle était « fausse » (et encore moins que l’existence de cette marge démentait le changement climatique !). Michael Mann a fait le point sur le sujet dans un article « peer reviewed » publié en 2021 dans les PNAS, journal officiel de l’Académie des sciences américaine (https://doi.org/10.1073/pnas.2112797118). C’est ce texte que vous auriez dû consulter plutôt que les élucubrations non référencées d’un groupe militant.
pourquoi avoir peur? pour faire plaisir à macron et ses acolytes?
à Pschitt: Et quelle est votre conclusion?
Pensez-vous vraiment que l’on puisse mesurer la température moyenne de la planète? oui ou non?
Pensez-vous vraiment que l’activité humaine soit à l’origine d’une variation climatique mesurable?
Puisque vous semblez savoir beaucoup de choses, pourquoi ne les publiez-vous pas?
On pourrait alors argumenter sérieusement.
Juste pour alimenter votre réflexion, mon cher Pschitt
https://www.science-climat-energie.be/derapage-mediatique-la-courbe-de-mann/
Cher Castel, j’ai mis un peu de temps avant de vous répondre.
J’ai commencé à rechercher sur le sujet dont vous parlez.
J’ai trouvé ce papier:
https://lecourrierdesstrateges.fr/2022/06/09/le-nouvel-ordre-des-barbares-ou-comment-le-great-reset-est-programme-depuis-1969-au-moins/
Je vais essayer de voir s’il y a ou non un lien avec « le rapport de la Montagne de Fer »
Pour avoir vérifié moi même des sources fiables, je constate que Pschitt a entièrement raison. Contrairement à ce que vous laissez entendre, Michael Mann n’a jamais été condamné par un tribunal pour ses travaux. Pouvez-vous fournir vos sources si vous maintenez le contraire.
La « mauvaise foi » reprochée à M. Mann par la Cour du District of Columbia, le 12 mars dernier porte sur la forme de sa plainte contre ses diffamateurs. Le jugement ne remet absolument pas en cause sa victoire initiale en février 2024.
À propos du GIEC… Celui-ci s’est toujours appelé Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat. Ce n’est pas un nom donné par les français mais la traduction officielle de Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) que l’on trouve sur le site de l’organisation. Dans le monde scientifique, un panel est un groupe d’experts (voir la définition dans l’Oxford Dictionnary qui est aux anglo-saxons ce qu’est le Larousse pour nous).
Les espagnols disent « Grupo Intergubernamental de Expertos sobre el Cambio Climático ».
Pour répondre à vos questions :
+ Oui, il est possible d’estimer la température moyenne globale de la troposphère.
+ Oui, l’activité humaine est responsable de l’augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère et celle-ci a pour effet d’en augmenter la température.
Pourquoi demandez-vous à Pschitt de publier ? Tout se trouve dans les synthèses du GIEC. Pourquoi ne le faites-vous pas vous-même ?
@ Neptunus
IPCC sont les initiales, comme je l’ai écit, de « Intergovernmental Panel on Climate Change.
Il faut avoir beaucoup d’imagination pour y voir la moindre allusion à un expert quelconque.
De plus, de par ses statuts, le GIEC ne peut écrire que sur les changements dus à l’activité humaine, ce qui est très restrictif.
Pour le reste, je vous laisse à vos certitudes
Ce n’est pas une question d’imagination pour voir le mot français « expert » dans la traduction du mot anglais « panel ». Dans l’Oxford Dictionary (l’équivalent de notre Larousse pour les anglo-saxons), vous pouvez lire à l’article Panel : « a group of specialists who give their advice or opinion about something… ». Panel, en sciences comme en d’autres domaines, se traduit par groupe de spécialistes (ou d’experts). C’est ainsi.
De toutes manières, le nom français – que se donne le groupe -, pour GIEC, est tout aussi officiel que le nom anglais (pour IPCC) et ses noms dans les quatre autres langues officielles des organisations onusiennes : arabe, chinois, espagnol et russe. Ce ne sont pas des traductions du nom anglais mais les noms que se donne le groupe d’experts sur l’évolution du climat.
Pour ce qui est de mes certitudes : oui, Michael Mann n’a jamais été condamné par un tribunal pour ses travaux, comme semblez le croire. Prouvez-moi le contraire.
@ Neptunus et Pschitt:
Paru ce matin et qui peut vous interesser
https://reseauinternational.net/larnaque-climatique-est-terminee/
@Jean Goychman
Bien que « Science of Climate Change » se présente comme une revue scientifique dont les articles sont revus par des pairs, on peut s’interroger sur son affiliation avec des organisations controversées(*) et son objectif déclaré de publier des travaux remettant en question le consensus scientifique établi.
(*) Le Nongovernmental International Panel on Climate Change (NIPCC) et l’Institut Heartland, par exemple, qui reçoivent des financements des industries des énergies fossiles telles que Exxon Mobil et Koch Industries.
Jetons un œil aux auteurs de l’article en question.
+ Jonathan Cohler a obtenu une licence de physique à Harvard, avec mention très bien. Il n’a pas poursuivi ses études sur cette voie. Il n’a obtenu ni une maîtrise, ni à plus forte raison un doctorat. Il est surtout connu en tant que musicien.
+ David Legates est certes, docteur en climatologie. Mais il est affilié à l’Institut Heartland qui est financé par des industries des énergies fossiles (voir plus haut).
+ Je n’ai pas trouvé la biographie de Franklin Soon.
+ Par contre, celle de Willie Soon montre que celui-ci est un astronome et physicien ayant reçu 1,2 million de dollars de la part d’entreprises de production d’énergie d’origine fossile, dans les années 2000 (source Wikipedia).
Jeton maintenant un œil à leur étude. Elle s’appuie sur l’analyse d’une IA. Ce que l’on appelle aujourd’hui IA, sont des Grands Modèles de Langage (LLMs en anglais). Ils ne sont pas intelligents au sens propre du terme. Ils sont juste capables de comprendre nos demandes exprimées en langage courant et de répondre de la même manière, à partir de bases de données et du Web qu’ils consultent. Si les données sont celles de climato-négationnistes, l’IA fournira des synthèses qui vont dans ce sens. S’il s’agit de données du GIEC, elle fournira des synthèses différentes…
Les LLMs sont très utiles dans de nombreux domaines. Ils simplifient les tâches. Je les utilise quotidiennement. Mais la science est faite par les scientifiques, pas par les LLMs.
Grok est le LLM de xAI, la société d’Elon Musk spécialisée en intelligence artificielle, concurrente de OpenAI qui développe ChatGPT. Compte tenu des positions climato-sceptiques de cet homme, il ne serait pas étonnant que son LLM soit alimenté par des données et analyses biaisées sur le dérèglement climatique. Par « biaisées », j’entends, « autres que celles du consensus scientifique sur le sujet ».
@Jean Goychman
Pour en revenir à la courbe de Michael Mann. Dans votre article, vous écrivez qu’elle a été discrètement effacée des publications suivantes du GIEC. Il n’y a là rien d’anormal. La courbe initiale a été remplacée par des courbes plus précises, révisées en fonction de nos connaissances sur le climat du passé, et en toute transparence… et ces dernières ressemblent furieusement à celle de Mann (cf. dernier rapport du GIEC).
Au fil du temps, les incertitudes sur les estimations de température du passé ont diminué grâce à :
+ des méthodes de calcul plus sophistiquées que celles utilisées par M. Mann à la fin des années 90 ;
+ la disponibilité de plus nombreuses données paléoclimatiques (proxies)
De plus, la courbe a été prolongée sur les 20 dernières années qui, en moyenne, ont été les plus chaudes jamais observées : la température globale de l’atmosphère en surface s’est élevée d’un demi degré supplémentaires depuis l’an 2000. C’est énorme. La forme de la courbe a été confirmée.
Certes, plusieurs critiques ont été faites sur les méthodes employées par M. Mann pour établir sa courbe. Celles-ci étaient justifiées. Mais on sait aujourd’hui que cela ne change en rien sa forme. Les travaux scientifiques réalisés au cours des 25 dernières années ont montré qu’il avait raison malgré des données imprécises à l’époque.