Internet et les réseaux sociaux sont devenus en l’espace d’une quinzaine d’années un élément structurant de la vie quotidienne des Français. Selon une étude réalisée par FLASHS pour Hostinger, plus de 95 % des Français interagissent sur Internet au moins une fois par mois, et 67 % quotidiennement. Mais si cette hyperconnexion offre une liberté d’expression inédite, elle s’accompagne aussi de nombreuses interrogations sur les effets de cette exposition permanente.
Une activité en ligne massive et quotidienne
La société française est résolument connectée. L’étude montre que la majorité des Français utilise régulièrement les réseaux sociaux et les plateformes numériques. Cette présence est particulièrement marquée chez les jeunes : 89 % des 18-24 ans et 78 % des 25-34 ans se connectent chaque jour. Les plus de 50 ans sont aussi loin d’être absents de cette tendance, avec 53 % d’entre eux qui interagissent régulièrement en ligne.
Les plateformes les plus utilisées varient fortement selon l’âge des internautes. Facebook domine chez les plus de 35 ans (74 % d’utilisateurs), tandis que la génération Z préfère Instagram (83 %), TikTok (79 %) et Snapchat (74 %). YouTube et WhatsApp restent des valeurs sûres, présentes dans toutes les tranches d’âge.
Une double identité numérique
Un constat surprenant émerge de cette étude : près de la moitié des Français (43 %) adoptent une personnalité différente en ligne, un phénomène accentué chez les plus jeunes (63 % des 18-24 ans).
Derriere un écran, les internautes osent davantage : 57 % disent se sentir plus libres d’exprimer leurs opinions, 48 % adoptent une attitude plus directe et 38 % se montrent plus audacieux que dans la vie réelle. Toutefois, cette liberté ne va pas sans dérives : 14 % des utilisateurs reconnaissent être plus vulgaires en ligne.
Des regrets et des tensions
Si Internet permet une plus grande facilité d’expression, il est aussi source de stress et de regrets. 44 % des Français disent avoir déjà regretté une publication ou un commentaire, un phénomène qui touche particulièrement les jeunes adultes (63 % des 18-24 ans).
Les principales causes de ces regrets sont les retours négatifs et critiques (44 %), les publications faites sous le coup de l’émotion (41 %), ou encore le manque de réactions (32 %). Ce climat d’exposition permanente a aussi des effets sur la santé mentale : 22 % des utilisateurs disent ressentir du stress en ligne, 16 % de l’anxiété et 12 % une comparaison sociale négative.
Vers une auto-régulation
Face à ces défis, de nombreux internautes cherchent à réguler leur présence en ligne. Plus de 72 % d’entre eux ont déjà réduit ou envisagent de réduire leur activité numérique. Cette prise de conscience est particulièrement marquée chez les jeunes générations : 87 % des 18-24 ans et 80 % des 25-34 ans envisagent de diminuer leur temps en ligne.
Parmi les stratégies adoptées, la séparation entre vie privée et vie numérique est la plus citée (45 %), suivie par la limitation du temps d’écran (37 %) et la pratique d’activités hors ligne (32 %). Un quart des Français (26 %) bloquent ou masquent les contenus négatifs, une pratique plus répandue chez les jeunes (35 % des 18-24 ans).
L’enquête révèle ainsi une relation ambivalente entre les Français et leur vie numérique. Si Internet et les réseaux sociaux sont devenus des espaces incontournables d’expression et d’interaction, ils suscitent aussi des doutes et des tensions. La volonté de réduction du temps en ligne témoigne d’une prise de conscience plus large des limites et des effets pervers du tout-numérique.
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