Un rapport de l’OSCE conclue que l’immigration n’est pas la solution à la dénatalité et prône la famille

Un nouveau rapport de l’assemblée parlementaire de l’OSCE sur la démographie vient démentir l’un des plus grands dogmes du libéralisme qui considère l’immigration comme la solution à la dénatalité. Pire, il affirme que le recours aux migrants n’est non seulement pas une alternative valide sur le long terme, mais un problème européen à affronter de manière pragmatique et cohérente.

L’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe qui compte 57 États participants en Amérique du Nord, en Asie et en Europe, est la plus grande organisation de sécurité régionale du monde. Dans son dernier rapport intitulé « Changement démographique dans la région de l’OSCE : analyse, impact et solutions possibles d’une société de remodelage des méga-tendances« , elle affronte le thème de la dénatalité des sociétés occidentales démentant fermement la théorie du recours à l’immigration :

La migration ne résout pas le problème démographique à long terme : un phénomène souvent négligé est le fait que les immigrants vieillissent aussi et qu’ils auront besoin de soutien. Cela signifie que le nombre de personnes âgées dans la société ne diminue pas à long terme (comme c’est le cas dans les pays d’immigration inférieure comme le Japon et la Hongrie). Cela crée un besoin perpétuel et insoutenable de croissance exponentielle du nombre de nouveaux immigrants simplement pour maintenir un effet à court terme sur la structure par âge d’une population. (p. 10)

En plus d’être un leurre, l’immigration, génère de nombreux problèmes dans les pays d’accueil :

Certains soutiennent que l’immigration est le moyen de protéger les économies contre les pénuries de main-d’œuvre. L’immigration peut fournir des travailleurs et offrir un certain soulagement, mais ce soulagement n’est que temporaire et comporte des conséquences complexes et imprévues.

Les défis à l’intégration des personnes de cultures étrangères sont multiples et largement connus – y compris la difficulté de maintenir la cohésion sociale et la confiance au sein de la communauté, avec d’autres dangers possibles sous forme d’extrémisme et d’antisémitisme, et une augmentation de la criminalité comme que les violences de genre. (p. 10)

Et d’insister sur les risques qu’engendre l’immigration, entre autres :

conflits culturels, chômage et pression sur les services sociaux, augmentation notable de l’extrémisme, notamment de l’antisémitisme, de certaines formes de criminalité, comme la violence fondée sur le sexe, et des menaces terroristes. (p.13)

Le rapport n’oublie pas non plus les effets négatifs sur les pays d’origine :

La fuite des cerveaux compromet le développement des pays d’origine, les privant de talents locaux et entraînant une perte d’investissements en capital humain (éducation, formation, etc.). Ce préjudice éclipse souvent les avantages potentiels des envois de fonds. (…)

La séparation des familles laisse les personnes âgées qui restent dans leur pays d’origine sans soins ni solidarité intergénérationnelle.

Une société sûre, autonome et résiliente doit cultiver les compétences et les capacités de sa propre population. (p. 10)

Dans le texte de 22 pages, l’identité est partie prenante dans le processus démographique :

La question sous-jacente est donc celle de la culture et de l’identité : qui sommes-nous en tant que société, où allons-nous, quels sont nos objectifs, sur quoi sommes-nous d’accord, dans quoi nous attendons-nous à ce que les immigrants s’intègrent ?
Actuellement, nombre de nos sociétés manquent de réponses, encore moins consensuelles. (p. 9)

et se concentre longuement sur les raisons culturelles de la baisse démographique. Les solutions suggérées sont encore plus étonnantes pour un organisme occidental. Le document recommande en effet d’ Augmenter le taux de natalité et réduire l’absence d’enfants non planifiée par des changements culturels et sociétaux vers le soutien familial.

Pour ce faire, il est nécessaire de (p. 15) :

Cultiver une société favorable à la famille : Une vaste transformation culturelle est nécessaire pour créer un environnement qui favorise la formation de la famille et sa stabilité au fil du temps, l’éducation des enfants et l’équilibre travail-vie personnel. Cela comprend la promotion d’attitudes positives à l’égard de la parentalité, du mariage et de la vie familiale, en mettant l’accent sur la valeur de la stabilité dans les structures familiales. Les efforts devraient également viser à restaurer le prestige et la reconnaissance sociétale rôles respectifs des mères et des pères.

Sensibiliser aux risques de renvoyer à plus tard la maternité (…)

Renforcer la stabilité du mariage (…)

Promouvoir la reconnaissance des responsabilités parentales : Il est important de reconnaître et d’appuyer les rôles respectifs des pères et des mères, sans pour autant compromettre l’importance de l’un ou de l’autre. Les perceptions publiques et les politiques sociales devraient éviter de stigmatiser les parents qui restent à la maison et devraient viser à accroître le prestige social d’avoir des enfants, la vie familiale et l’implication parentale. (…)

Mettre en œuvre des mesures financières pour soutenir les familles. (…) Etc.

En dernier point, puisque l’envie de faire des enfants est intimement liée à la sécurité, il est conseillé aux gouvernements d’agir en ce sens en : luttant contre l’immigration de masse incontrôlée (au lieu d’une immigration de masse incontrôlée, l’accent devrait être mis sur l’attraction sélective de travailleurs qualifiés qui peuvent occuper des postes et contribuer positivement à la société) ; en favorisant l’intégration  (les immigrés devraient être guidés vers l’intégration dans la société d’accueil en s’adaptant à ses normes sociales et culturelles) ; en défendant une tolérance zéro à l’égard de l’extrémisme religieux, de l’antisémitisme, des crimes sexistes et de la glorification d’organisations terroristes.

Bref, c’est tout le rapport qui va à l’encontre de la pensée dominante.

Le changement démographique est une mégatendance qui modifiera fondamentalement nos sociétés. Elle impacte tout et doit être traitée comme une question politique primordiale : nous assisterons à la transformation du paysage social, économique et politique de notre région, qui aura un impact sur la structure sociale, les infrastructures, la main-d’œuvre, la retraite, la vieillesse et la santé, les finances publiques et la sécurité – presque tous les aspects de la vie.

Gudrun Kugler – vice-présidente de l’Assemblée jusqu’en 2024 et désormais haute-représentante aux questions démographiques de l’OSCE – à l’origine du rapport espère « inciter les parlementaires à prendre au sérieux le changement démographique et à trouver ensemble les meilleures réponses à cette crise. » On ne peut que lui souhaiter d’y parvenir.

Audrey D’Aguanno

Crédit photo : Capture OSCE Pa

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