Un individu de 37 ans, déjà connu des services de police, a été condamné à dix mois de prison ferme par le tribunal judiciaire de Saint-Brieuc. Son arrestation, survenue lors d’un contrôle routier, a mis en lumière non seulement des infractions à la législation sur les stupéfiants, mais aussi une absence totale de documents d’identité. Sa situation illégale en France a conduit la justice à prononcer une obligation de quitter le territoire français (OQTF) à l’issue de sa peine.
Un profil inquiétant et une interpellation chaotique
Ce contrôle, qui aurait pu rester une simple infraction routière, a rapidement pris une autre tournure. L’homme, incapable de fournir des papiers en règle, a tenté de cacher sa véritable identité en multipliant les alias. Un stratagème qui n’a pas trompé les forces de l’ordre, lesquelles ont réussi à le confondre grâce à son passé judiciaire.
En effet, cet individu n’en était pas à son premier passage devant la justice : en janvier 2024, il avait écopé d’un an de prison pour des violences sexuelles sur mineur. Cette condamnation s’accompagnait déjà d’une interdiction de séjour dans la ville et d’une assignation à résidence en vue de son expulsion. Mais loin de respecter ces obligations, il continuait à circuler librement.
L’interpellation a par ailleurs été marquée par une vive agitation de l’individu : refus de signer les documents officiels, coups portés contre la cellule où il était retenu, et même des actes d’automutilation. Lors de l’audience, il a reconnu ne plus avoir de passeport et avoir volontairement usurpé des identités pour éviter d’être expulsé vers son pays d’origine, l’Algérie.
Un parcours jalonné de condamnations et une justice sous pression
Installé en France depuis 2016, l’homme a transité par Marseille et Valence, où il a déjà eu affaire à la justice pour vols, détention d’armes et usurpation d’identité. Relâché en 2020, il s’est ensuite installé en Bretagne, vivant chez diverses connaissances et travaillant occasionnellement dans le bâtiment. Malgré ses démêlés répétés avec la justice, il était toujours présent sur le territoire national.
Cette nouvelle condamnation relance le débat sur l’effectivité des obligations de quitter le territoire français. Si la peine de prison sera exécutée, l’expulsion, elle, demeure incertaine. Trop souvent, ces décisions restent lettre morte, faute d’une application stricte des reconduites à la frontière. Reste à voir si, cette fois, l’individu sera réellement renvoyé hors de France ou s’il parviendra une nouvelle fois à contourner la procédure.
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