Amzer Nevez à Ploemeur, c’est fini, la culture bretonne sous influence gauchiste aussi [L’Agora]

Amzer Nevez à Ploemeur a annoncé le 13 mars que le lieu devrait fermer prochainement suite à la mise sous procédure judiciaire de l’association gérante depuis décembre.

Amzer Nevez était un lieu culturel breton qui a accueilli depuis 1981 de nombreux projets de musiques traditionnelles mais aussi Stumdi (centre d’apprentissage du breton) et avant cela le collège Diwan du Morbihan qui a été, avant d’arriver à Vannes, hébergé par Amzer Nevez avec une poignée de professeurs prenant héroïquement en charge toutes les matières. Amzer Nevez restait toujours un lieu où Diwan faisait ses réunions, forum des métiers, assemblées générales…

Malheureusement, la baisse des subventions et la crise des structures culturelles, notamment liées à la culture bretonne mais pas que, a eu raison d’Amzer Nevez. C’est une perte d’importance pour la culture et la langue bretonnes !

La faute à qui ? Les collectivités locales sont en faillite : les dépenses sociales, notamment celles liées à la prise en charge des migrants, connaissent un hausse exponentielle. Pour le département du Morbihan, ces dépenses atteignent désormais 60% des dépenses de fonctionnement. « Les dépenses en faveur des solidarités augmenteront en 2025 de près de 26 millions d’euros, pour des causes exogènes et rigides. Elles atteindront un total de 433,25 M€ soit + 6,3 % par rapport au budget 2024. » selon le site du conseil départemental. Si l’on ajoute les dépenses « écologiques » aux dépenses sociales, l’ensemble « mange » désormais une grande partie du budget !

A Amzer Nevez, les causes du naufrage sont diverses et ne sont pas obligatoirement liées à cette problématique : bâtiment trop grand et trop coûteux à entretenir (+ de 100 000€ de frais de fonctionnement chaque année), un passif déjà ancien, le choc de l’après-confinement(s) qui a changé les habitudes et grevé les budgets. Mais, aujourd’hui, le fait est qu’aucune collectivité n’a les moyens de sauver Amzer Nevez du fait des causes abordées plus haut. Même si des subventions continuent toujours à tomber. Pour exemple, le Morbihan vient de décider le versement d’une subvention de 2 346 € à Amzer Nevez pour un projet artistique et pédagogique au collège Diwan de Vannes avec les artistes Krismenn et Basile Danet.

Cependant, au-delà d’Amzer Nevez, il faut que le monde de la culture et, plus spécifiquement, de la culture bretonne dans un sens très large, s’interroge : le modèle économique basé sur la dépendance aux subventions commence à montrer ses limites, les festoù-noz sont beaucoup moins fréquentés, Coop Breizh est en grande difficulté, les radios en langue bretonne sont devenues des vecteurs d’un préchi-précha gauchiste qui ne parle plus qu’aux étudiants à cheveux bleus de Rennes 2, les journaux en breton ne valent pas mieux et alternent entre « féminisme » et « migrants » (au choix, un numéro sur deux), le monde du breton forme chaque année des nouveaux locuteurs qui ne « consomment pas breton » car une secte gauchiste à institué une mainmise mortifère sur le monde de la langue. Les artistes en langue bretonne peinent à trouver des concerts ? Mais que ceux-ci regardent leur page Facebook ou Instagram : on y trouve généralement un salmigondis baratinant wokiste qui leur aliène au moins 60-70% de leur public potentiel ! Les Bretons, les amoureux de la culture, n’en peuvent plus de ce narratif woke suranné qui gangrène le monde de la culture, des « Césars » jusqu’aux moindres scènes locales ! Il n’y a bien que nos artistes breizhous pour ne pas s’en rendre compte.

Alors comment faire pour « réenchanter » la culture bretonne ? En tout premier lieu : la « dégauchiser ». Ce sera le plus grand service à lui rendre ! Les artistes bretons d’aujourd’hui ne sont pas des Gilles Servat ou des Glenmor, ils ne sont que les petits curetons rabâchants d’une religion qui n’intéresse plus personne. Mais attention, il ne s’agit pas de remplacer une pravda par une autre et de faire de la culture bretonne l’instrument d’une propagande droitiste. Il faut surtout que tout cela se « dépolitise » et se concentre avant tout sur l’art. L’art qui peut être engagé, mais où tous les engagements, toutes les nuances sont possibles, sans être obligé de passer par les fourches caudines de gardes rouges qui décident ce qui est acceptable ou non. Un spectacle, une émission sur le féminisme oui. 500 spectacles et 500 émissions sur le féminisme, ça commence à lasser.

Et puis que les artistes bretons « reviennent au peuple ». Aujourd’hui, nous assistons à la toute-puissance d’une petite nomenclatura (qui est loin de regrouper tous les artistes bretons ceci étant) qui se rêve comme une version régionale des caprices, cachets et privilèges des scènes parisiennes avec exigences démesurées en coulisse, cachets stratosphériques, attitudes hautaines, … Sans parler des « résidences d’artistes » où une poignée de flemmards profite de l’argent public sous prétexte de « création ».

De la même façon, autant comme Eric Marchand et ses Rroms ont été, dans les années 90 et 2000 une belle découverte dans le monde de la musique bretonne avec une fusion entre des tarafs (ensembles musicaux du monde tzigane) et le chant traditionnel breton, autant ses suiveurs qui ont tous voulu absolument jouer avec des musiciens africains, arabes, kurdes, etc… n’ont pas donné lieu à des réussites flagrantes. Là encore : un album avec des tsiganes, c’est bien, 500 albums avec toute les griots d’Afrique et du Maghreb, ça lasse ! C’est un peu ça le monde de la culture : untel à une idée novatrice, un train de suiveurs s’engouffre dedans avec un zèle redoublé si cette idée célèbre le « multiculturalisme » !

Le monde de la culture bretonne, dans toute sa diversité, doit se réinventer si elle ne veut pas dépérir lentement. Mais aura-t-elle le courage d’aller jusqu’au bout de sa nécessaire introspection ?

Mathurin Le Breton

Crédit photo : Amzer Nevez

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Une réponse à “Amzer Nevez à Ploemeur, c’est fini, la culture bretonne sous influence gauchiste aussi [L’Agora]”

  1. Vert dit :

    Deja se débarrasser des MNA étrangers qui doivent être remigres

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