Coup de théâtre politique au Canada : Mark Carney, ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et fervent opposant au Brexit, vient d’être élu à la tête du Parti libéral canadien avec 85 % des suffrages des militants. Il succède ainsi à Justin Trudeau, surnommé le « roi du wokisme », mais son accession au poste de Premier ministre s’annonce complexe, puisqu’il ne dispose pas encore d’un siège au Parlement fédéral.
Mark Carney est bien connu pour ses positions globalistes et sa proximité avec les institutions européennes. Lors de son premier discours après son élection, il a clairement désigné les États-Unis de Donald Trump comme une menace existentielle, déclarant que l’Amérique souhaitait « s’emparer de nos ressources, de notre eau, de nos terres… et détruire notre mode de vie ». Ce discours résolument anti-Trump laisse présager un rapprochement accru du Canada vers l’Union européenne, idée défendue par certains eurocrates et intellectuels de gauche canadiens, mais vivement critiquée par les défenseurs de la souveraineté nationale.
Son passé de technocrate européen suscite également des interrogations : pendant son mandat à la Banque d’Angleterre, Mark Carney avait multiplié les alertes alarmistes sur les conséquences du Brexit, avertissant que celui-ci causerait une grave récession au Royaume-Uni, prédictions qui ne se sont jamais réalisées.
Au-delà de ces controverses, le mandat de Carney pourrait s’avérer particulièrement bref. Sans siège parlementaire et dépourvu d’expérience politique électorale, il doit composer avec des élections prévues d’ici octobre prochain. Or, les sondages actuels placent le Parti conservateur dirigé par Pierre Poilievre en tête, faisant planer l’incertitude sur l’avenir immédiat du nouveau dirigeant libéral.
Enfin, son manque de maîtrise du français pourrait également lui être fatal : lors d’un récent débat en langue française, Carney s’était maladroitement exprimé, déclarant par erreur être « en accord avec le Hamas » avant de rectifier précipitamment ses propos. Une faute qui risque de coûter cher auprès des électeurs francophones traditionnellement sensibles au bilinguisme des candidats.
Cette situation exceptionnelle interroge sur la légitimité politique d’un Premier ministre qui n’a jamais affronté les urnes et dont la gouvernance pourrait rapidement être mise à l’épreuve par une opinion publique canadienne, désormais attentive à la défense de sa souveraineté face aux élites globalisées
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