Deux jours après le 8 mars, et la journée internationale des droits de la femme, nous vous proposons une interview d’Alice Cordier, présidente du Collectif Némésis, un mouvement se réclamant du « féminisme identitaire » qui est descendu dans la rue, samedi, à Paris, malgré les menaces de mort d’une extrême gauche de plus en plus agressive.
Suite aux nombreux messages appelant à s’en prendre à l’intégrité physique des militantes de Némésis et à la mienne, nous avons décidé de porter plainte.
Pour appel au meurtre de la part de Rima Hassan.
Et contre X pour les messages.Rien ne justifie cette violence folle. pic.twitter.com/8QGHKGdfuz
— Alice Cordier (@CordierAlice2) March 9, 2025
Némésis dans ta rue que tu le veuilles ou non. 🫵🏻🪽 pic.twitter.com/QB6QaVF76d
— Yona Faedda (@yona_nms) March 9, 2025
Fondé en 2019, ce collectif s’est fait connaître par des actions médiatiques visant à dénoncer les violences faites aux femmes, en les liant notamment à des questions d’immigration et d’insécurité. Leur approche a suscité des débats au sein du paysage politique et médiatique français. Alice Cordier, à travers son engagement, incarne une vision du féminisme qui interpelle et questionne. Son parcours et ses prises de position offrent une perspective unique sur les enjeux contemporains liés à l’identité, la sécurité et les droits des femmes. Nous sommes ravis de l’accueillir aujourd’hui pour échanger sur ces thématiques et mieux comprendre les motivations et les objectifs du Collectif Némésis.
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous parler de votre parcours ?
Alice Cordier : Bonjour, je m’appelle Alice Cordier et j’ai 27 ans. Je suis directrice d’une association féminine qui dénonce les violences faites aux femmes et particulièrement les violences dont personne ne veut parler : les violences par les migrants et l’impact de l’islamisme sur les femmes françaises. Cette association s’appelle le collectif nemesis, je l’ai confondée il y a 5 ans à Paris suite à une série de viols par des migrants sur des femmes françaises. Suite aussi aux viols de Cologne qui m’ont beaucoup marqués. Mes études ne me menaient pas à ce parcours car je suis diplômée dans le domaine du social, je me dirigeais vers un travail de travailleur social mais j’ai décidé de me consacrer à cette association vue l’urgence des soucis liés à l’immigration.
Breizh-info.com : Quelles sont les priorités politiques pour Nemesis ?
- La gestion de l’immigration.
Aujourd’hui nos politiques sont totalement dépassés, la nationalité est donnée à n’importe qui alors qu’elle se mérite. Il ne faut plus faire venir de personnes immigrées, nous sommes déjà totalement dépassés.
- Une justice ferme.
Beaucoup de délinquants/criminels sont aujourd’hui dans la rue alors qu’ils ont déjà commis de nombreux méfaits. Cela rend notre pays dangereux, on nous force à vivre avec des criminels ! Cela se traduit avec une explosion des faits divers dans la rue. Le nombre de coups et blessures volontaires a atteint un record historique en 2023 par exemple.
- Une meilleure prise en charge des femmes victimes de violences.
Beaucoup de femmes portent plainte, vivent encore avec des hommes qui les frappent et finissent tuées alors que la police et la justice sont prévenues de leur situation ! Dans une société civilisée cela ne doit pas pouvoir arriver.
Breizh-info.com : Pouvez-vous nous décrire la réalité quotidienne des femmes en France aujourd’hui ?
Alice Cordier : Dans l’espace public, les femmes sont obligées de choisir leur trajet à l’avance pour éviter les rues dangereuses, d’adapter leurs tenues selon leurs trajets en se couvrant plus pour éviter des agressions. Parfois, certaines ont une tenue de rechange pour prendre les transports et cacher leur robe. Beaucoup de femmes sortent avec une bombe au poivre également. C’est terrible de se dire qu’on est un des pays les plus riches d’Europe, et pourtant l’un des plus violents. Je vais beaucoup en Europe de l’Est et c’est en découvrant ces pays comme la Slovaquie que je me suis rendue compte de la charge mentale que j’avais en France. Imaginez vous être en alerte tout le temps dans le métro, dans la rue, de repérer les potentiels agresseurs à l’avance dans les transports. Ce n’est pas une vie, ce n’est pas normal de vivre comme ça. Pourtant en France on a normalisé ça. On est même plus choqués quand on voit un viol dans les faits divers. C’est terrifiant.
Breizh-info.com : Comment définissez-vous votre vision du féminisme, et comment pensez-vous que les hommes peuvent y contribuer ?
Alice Cordier : Ma vision du féminisme est lutter contre les violences faites aux femmes qui ne vont concerner les femmes que parce qu’elles sont femmes. Le harcèlement sexuel en est un très bon exemple : des hommes inconnus harcèlent/agressent des femmes parce qu’elles sont des femmes et uniquement pour cela. N’importe quel homme civilisé doit aider les femmes à être en sécurité. Parfois c’est simplement en allant se mettre à côté d’une femme dont on remarque qu’elle est mal à l’aise dans les transports à cause du comportement d’un homme insistant.
Breizh-info.com : Quel message aimeriez-vous transmettre aux femmes pour les encourager à s’impliquer davantage dans votre mouvement ?
Alice Cordier : Qu’un jour elles seront sans doute des mères de famille, et que leurs enfants leur demanderont ce qu’ils ont fait pour éviter cela. C’est une question que j’ai posé à mes parents et ils n’ont su quoi répondre. Je n’accepterai pas que ma fille vivent dans les mêmes conditions que moi actuellement.
Samedi prochain, nous marcherons à Paris contre les violences faites aux femmes.
Surtout celles dont on ne parle pas.
Alors venez avec nous, soyons nombreux.
C’est maintenant qu’on doit sauver nos filles, pas dans 20 ans.
Inscrivez-vous à notre cortège :… pic.twitter.com/z0t6KIAut9
— Alice Cordier (@CordierAlice2) March 3, 2025
Breizh-info.com : Quelle est votre vision de la remigration ?
Alice Cordier : Une immigration choisie et non subie. C’est ce que le Danemark est en train de faire. Cela n’a aucun intérêt de faire entrer chez nous en masse des hommes issus de société ultra criminogènes, cela ne peut que mal se passer. Si nous avons besoin de mains d’œuvre, il existe une immigration de travail qui peut-être européenne et issue de société moins violentes et qui nous ressemble plus. Nous ne devons rien à personne.
🔴🇫🇷 Violences conjugales et féminicides
👉 Pour 500 000 personnes de nationalité française, on compte 3 auteurs d'homicides conjugaux en 2023.
👉 Pour 500 000 étrangers* en France, on compte 11 auteurs d'homicides conjugaux en 2023.
La cause soutenue par Némésis est juste.… pic.twitter.com/P1xiHX98z2
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) March 8, 2025
Breizh-info.com : Pensez vous qu’il serait bénéfique de créer des structures européennes afin de renforcer nos liens entre européens ?
Alice Cordier : Oui totalement, c’est même nécessaire. Nous devons nous connaître entre nous, nous donner de la force, travailler entre nous si possible, relayer nos actions. Nos idées progressent vite, il faut travailler intelligemment ensemble et s’épauler
Propos recueillis par Matisse Royer
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine