Le lymphome est un cancer du sang qui se développe dans les lymphocytes, des cellules du système immunitaire essentielles à la lutte contre les infections. Cette maladie, qui peut toucher les ganglions lymphatiques, la moelle osseuse, la rate et d’autres organes, est aujourd’hui l’une des formes de cancer les plus répandues. En 2023, environ 880 000 personnes aux États-Unis étaient soit en cours de traitement, soit en rémission.
Mais comment reconnaître les signes de cette maladie ? Quels en sont les facteurs de risque et les traitements disponibles ? Tour d’horizon sur cette pathologie et ses enjeux.
Les différents types de lymphome
Le lymphome se décline en deux grandes catégories :
1. Le lymphome de Hodgkin (LH)
Identifié pour la première fois en 1832 par le Dr Thomas Hodgkin, ce type de lymphome est caractérisé par la présence de cellules anormales appelées cellules de Reed-Sternberg. Bien que ne représentant que 10 % des cas, il bénéficie d’un taux de guérison élevé grâce aux progrès des traitements.
2. Le lymphome non hodgkinien (LNH)
Beaucoup plus fréquent, représentant 90 % des cas, il se divise lui-même en plusieurs sous-types :
- Les lymphomes B : les plus répandus (80 % des cas), ils affectent les lymphocytes B, cellules responsables de la production d’anticorps.
- Les lymphomes T : touchant les lymphocytes T, qui régulent la réponse immunitaire.
- Les lymphomes des cellules tueuses naturelles (NK) : plus rares, ces cancers concernent un type particulier de globules blancs spécialisés dans la destruction des cellules infectées.
Les symptômes du lymphome
Les premiers signes varient en fonction du type et du stade de la maladie. Toutefois, certains symptômes sont communs :
Lymphome de Hodgkin
- Gonflement indolore des ganglions lymphatiques (souvent dans le cou)
- Sueurs nocturnes abondantes
- Fièvre persistante
- Fatigue chronique
- Perte de poids inexpliquée
- Démangeaisons
- Douleurs abdominales dues à une rate hypertrophiée
- Toux persistante ou essoufflement si les ganglions lymphatiques du thorax sont affectés
Lymphome non hodgkinien
Selon sa progression, il peut être plus ou moins agressif. Un LNH à évolution lente peut rester longtemps asymptomatique. Un LNH agressif, en revanche, se manifeste souvent par :
- Une éruption cutanée
- Des douleurs abdominales et des troubles digestifs (constipation, nausées)
- Des maux de tête et des troubles neurologiques (trouble de concentration, crises)
- Une perte de poids rapide et inexpliquée
- Une fièvre récurrente et des sueurs nocturnes
Les causes et facteurs de risque
Les causes exactes du lymphome demeurent inconnues, mais plusieurs éléments peuvent favoriser son développement.
Facteurs de risque du lymphome de Hodgkin
- Sexe : les hommes sont légèrement plus touchés.
- Âge : la maladie survient principalement entre 15 et 35 ans, puis après 50 ans.
- Prédisposition génétique : un antécédent familial peut accroître le risque.
- Infections virales : le virus d’Epstein-Barr (responsable de la mononucléose) est un facteur reconnu.
- Maladies auto-immunes : certaines pathologies (lupus, polyarthrite rhumatoïde) augmentent le risque.
Facteurs de risque du lymphome non hodgkinien
- Âge avancé : la majorité des cas sont diagnostiqués entre 65 et 74 ans.
- Exposition à des substances toxiques : les agriculteurs, soudeurs et coiffeurs sont particulièrement exposés à des produits chimiques cancérigènes.
- Obésité et mode de vie : un lien est suspecté entre une mauvaise alimentation et le développement de ce cancer.
- Infections chroniques : certains virus comme l’hépatite C ou le VIH sont liés à certains types de LNH.
Comment diagnostiquer un lymphome ?
Aucune méthode de dépistage systématique n’existe pour le lymphome. Cependant, en cas de suspicion, plusieurs examens permettent d’établir un diagnostic :
- Examen clinique : palpation des ganglions et évaluation des symptômes.
- Biopsie ganglionnaire : prélèvement d’un ganglion pour rechercher des cellules cancéreuses.
- Analyses sanguines : évaluation de l’état général du patient et recherche d’anomalies.
- Imagerie médicale : scanner, IRM ou PET scan pour déterminer l’étendue de la maladie.
- Ponction de moelle osseuse : en cas de suspicion d’une atteinte médullaire.
Les stades du lymphome
La maladie évolue en quatre stades :
- Stade 1 : un seul ganglion lymphatique ou un organe est touché.
- Stade 2 : plusieurs ganglions sont affectés, mais restent d’un seul côté du diaphragme.
- Stade 3 : la maladie s’étend des deux côtés du diaphragme.
- Stade 4 : le cancer atteint d’autres organes comme le foie, les poumons ou la moelle osseuse.
Les traitements disponibles
Le lymphome de Hodgkin et le lymphome non hodgkinien peuvent être traités par plusieurs méthodes :
1. Chimiothérapie
Traitement standard pour les formes avancées, combinant plusieurs médicaments afin de détruire les cellules cancéreuses.
2. Radiothérapie
Utilisée seule pour les formes localisées ou en complément de la chimiothérapie pour prévenir les rechutes.
3. Immunothérapie
Des anticorps monoclonaux ciblent les cellules cancéreuses et stimulent le système immunitaire pour les éliminer.
4. Thérapie ciblée
Certains médicaments bloquent la croissance tumorale en interférant avec des molécules spécifiques de la cellule cancéreuse.
5. Transplantation de cellules souches
Utilisée pour les cas résistants aux traitements classiques, cette procédure consiste à remplacer les cellules malades de la moelle osseuse par des cellules saines.
Des approches naturelles en complément
Bien que la médecine conventionnelle reste le traitement principal, certaines approches naturelles peuvent aider à améliorer la qualité de vie des patients :
- Alimentation équilibrée : une consommation riche en légumes verts et en fruits pourrait favoriser une meilleure réponse aux traitements.
- Plantes médicinales : certaines études suggèrent que le champignon reishi ou le curcuma possèdent des propriétés anti-inflammatoires.
- Activité physique modérée : elle améliore l’énergie et réduit la fatigue liée aux traitements.
- Gestion du stress : la méditation et le yoga peuvent aider à mieux supporter les effets secondaires.
Peut-on prévenir le lymphome ?
S’il est difficile de prévenir cette maladie, certaines habitudes peuvent réduire les risques :
- Éviter les substances toxiques (pesticides, solvants).
- Prévenir les infections virales en limitant les comportements à risque.
- Adopter un mode de vie sain (alimentation équilibrée, activité physique).
- Surveiller les antécédents familiaux et consulter un médecin en cas de symptômes persistants.
Le lymphome est une maladie complexe dont l’issue dépend du type, du stade et de la rapidité du diagnostic. Grâce aux avancées médicales, les taux de survie se sont considérablement améliorés ces dernières décennies. Rester attentif aux symptômes et consulter un médecin dès l’apparition de signes anormaux permet une prise en charge plus efficace et augmente les chances de guérison.
Si vous ressentez des symptômes persistants ou si vous avez des antécédents familiaux, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé.
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