L’histoire de l’humanité connaît une accélération fulgurante. Depuis le retour au pouvoir de Donald Trump, les choses évoluent à un rythme sans précédent. Pourtant, à de très rares exceptions près, le monde médiatique bien-pensant de l’ordre établi continue nous présenter les choses comme avant.
Un article remarquable signé Thomas et paru sur le « Réseau International » dépeint la véritable guerre qui oppose les deux parties de humanité aujourd’hui irréconciliables que sont les « mondialistes » et les « souverainistes ».
Les mondialistes ont cru qu’ils avaient gagné
Le courant mondialiste remonte, sous sa forme actuelle, au XIXème siècle. On peut considérer qu’il est né à peu près en même temps que la « Pax Britannica » et que son socle intellectuel a été ce groupe de jeunes Anglais issus d’Oxford qui s’appelait « The round table » qui ont décidé que « pour le bien de l’Humanité, la race britannique devait dominer le monde »
Le livre de Carol Quigley « l’histoire secrète de l’oligarchie anglo-américaine » décrit les différentes étapes qui ont conduit à la création à l’insu du peuple américain de ce pouvoir de l’ombre souvent appelé « Etat profond américain » dont la finalité était l’établissement d’un gouvernement mondial.
La fin de la seconde guerre mondiale a consacré l’hégémonie américaine dans un monde divisé entre deux zones d’influence : celle du communisme et celle du libéralisme. Cette division soigneusement entretenue a permis la guerre froide indispensable au développement du « complexe militaro-industriel » et l’éclatement de l’URSS a laissé cet « État profond » seul en lice. Il ne restait plus qu’à faire disparaître les nations et surtout les souverainetés nationales pour réunifier le total.
L’Union Européenne, ensemble « supranational » préfigurait ce futur « Etat global ». Cela était, par nature, incompatible avec la démocratie et la souveraineté populaire. Pour que les peuples l’acceptent, il fallait faire naître de grands dangers générateurs de grandes peurs et les convaincre d’échanger leur souveraineté nationale contre un monde global qui, seul, pourrait assurer la sécurité sur la planète. Cela aurait pu fonctionner, mais quelque chose semble avoir « cloché ».
La désindustrialisation a causé la perte de l’Occident
Les soubassements de l’État profond sont la finance internationale installée à la City de Londres à partir de laquelle ces grandes banques ont essaimées aux États-Unis puis dans le monde entier après les accords de Bretton Woods de 1944. La décorrélation de l’or et du dollar a permis d’émettre ce dernier sans limites et sous forme de dettes publiques qui allaient réduire nombre de pays à la servitude. Ces pays tombaient alors sous la coupe du FMI et de la Banque Mondiale, parties intégrantes des accords de Bretton Woods. Les « chocs pétroliers » successifs ont encore accru la dépendance de ces pays qui devaient passer sous les « fourches caudines » dressées par cette finance mondialiste. Afin d’augmenter les bénéfices commerciaux, on exporta vers les pays à faible coût salarial les productions industrielles, ce qui provoqua la désindustrialisation des pays industrialisés contraints de passer à l’ère post-industrielle. Nous rentrions dans l’ère du capitalisme financier et de la concentration des richesses dans quelques mains avides d’en avoir encore davantage.
La naissance d’un autre ordre mondial respectueux des souverainetés nationales
C’est au début des années 2000 que les pays « émergents » ont pris conscience de la réalité de ce projet mondialiste d’inspiration « Orwelienne » et commencé à s’organiser afin de proposer un autre ordre mondial plus respectueux des peuples et de leur souveraineté.
Vladimir Poutine à Munich en février 2007 prononça un discours un discours qui exposait ce projet qui s’opposait à la vision d’un monde globalisé dirigé par un gouvernement mondial dans les mains de la finance internationale. Il est essentiel de le garder en mémoire pour analyser la situation actuelle.
Dix ans après, Donald Trump élu président des Etats-Unis, fit lui-même un discours très remarqué devant les Nations-Unis dans lequel il dit notamment : « La vérité est évidente : si vous voulez la liberté, soyez fiers de votre pays. Si vous voulez la démocratie, accrochez-vous à votre souveraineté. Et si vous voulez la paix, aimez votre nation. Les dirigeants sages placent toujours le bien de leur propre peuple et de leur propre pays en premier. L’avenir n’appartient pas aux mondialistes, l’avenir appartient aux patriotes. L’avenir appartient aux nations souveraines et indépendantes qui protègent leurs citoyens et respectent leurs voisins et honorent les différences qui rendent chaque pays spécial et unique ».
On peut penser qu’ils se répondaient l’un à l’autre et cette identité de vision a probablement été un facteur-clé du rapprochement non seulement entre la Russie et l’Amérique de Trump, mais également un message fort adressé aux mondialistes.
N’ayant pas voulu prendre en considération ces paroles, ces derniers ont crû pouvoir s’en affranchir et poursuivre ce projet dont les chances de succès s’amenuisaient de jour en jour. Le conflit entre l’Ukraine et la Russie est le résultat de cet entêtement à ne pas vouloir prendre la réalité en compte.
Aujourd’hui, il n’y a guère plus que les dirigeants de certains pays européens qui pensent pouvoir encore inverser le cours des choses alors que l’immense majorité de la population mondiale est dorénavant favorable à l’avènement de ce monde multipolaire qui, contrairement au projet mondialiste qui veut faire disparaître les souverainetés nationales, garantira l’existence des nations et maintiendra la souveraineté de leurs peuples.
Jean Goychman
Illustration : DR
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