Aujourd’hui 8 mars, nous sommes internationalement sommés de célébrer les femmes, leurs droits et de rappeler les injustices dont elles sont encore aujourd’hui victimes. Une de ces injustices, l’inégalité professionnelle avec les hommes, est pour les uns un mythe, pour les autres un intolérable résidu de patriarcat. Et si la vérité se situait au milieu ? Un milieu qui ne doit rien aux statistiques….
« Les femmes gagnent en moyenne 13,9 % de moins que les hommes à travail équivalent », « non c’est 23,6 %, mais non c’est 15,5 %, ou plutôt 35,2 % ». Chacun y va de son numéro, avec « selon une étude » devant on peut faire gober à peu près tout… Et puis, comme dit l’adage, un mensonge répété cent fois devient une vérité.
Tant pis s’il suffisait de lire – correctement – les sources pour se rendre compte que le fameux pourcentage est plutôt de l’ordre des 4 %. (1)
Bah oui, parce que les données de l’Insee qui nous disent qu’ « En 2022, le revenu salarial moyen des femmes est inférieur de 23,5 % à celui des hommes dans le secteur privé. » ou encore que « à temps de travail identique, le salaire moyen des femmes est inférieur de 14,9 % à celui des hommes », nous disent surtout qu’ « À poste comparable, c’est-à-dire à même profession exercée pour le même employeur, l’écart de salaire en équivalent temps plein se réduit à 4,0 %.«
Ce qui signifie, sans trop d’effort intellectuel, que les pourcentages précédents étaient biaisés, puisqu’ils comparaient des postes différents, chez des employeurs différents, sans qui plus est prendre en compte « le moindre volume de travail annuel des femmes, qui sont à la fois moins souvent en emploi au cours de l’année, et davantage à temps partiel ».
Bref, l’écart salarial, en comparant des choses comparables, serait de l’ordre de 4 %… pas de quoi fouetter un chat. Ce que ces statistiques mettent en évidence c’est que les femmes travaillent trois fois plus en temps partiel que les hommes. Et il faut vraiment ne jamais avoir travaillé de sa vie pour ignorer que les emplois à temps partiels ne sont pas – le plus souvent – subis mais voulus et durement négociés, par les mères notamment.
Et au lieu de célébrer ce privilège sexiste – essayez de demander un emploi à mi-temps si vous êtes un homme, vous serez au pire mal reçu, au mieux moqué – que font les féministes 2.0 ? Elles crient encore à l’injustice ! Parce que ce qui les fait enrager, c’est que les femmes ne soient pas totalement, exactement, intrinsèquement comme les hommes. Oui, elles haïssent la féminité et ont du mal à digérer qu’il y ait – encore – des mères qui préfèrent reléguer au second plan leur carrière.
N’est-ce pas leur égérie, Simone de Beauvoir, qui décrétait que : « Aucune femme ne devrait être autorisée à rester à la maison pour élever ses enfants. La société devrait être totalement différente. Les femmes ne devraient pas avoir ce choix, précisément parce que s’il y a un tel choix, trop de femmes le choisiront » ?
En conclusion, le léger écart salarial qui persiste s’explique par une dévotion à la carrière que les femmes dans leur grande majorité ne manifestent pas autant que les hommes, qui s’arrogent donc les postes les mieux rémunérés. Et pour le reste, les inégalités salariales qui, dans une infime mesure, persistent, elles ne sont souvent que le ressort de patrons qui préfèrent employer des hommes, les pensant plus productifs. Sinon, on ne comprend pas pourquoi, à l’heure du profit-roi, les employeurs n’embauchent pas que des femmes si, à compétences égales, ils ont l’occasion de les payer moins !
Audrey D’Aguanno
(1) Chiffre lui aussi contestable (on serait autour des 3 %), mais on ne va pas chipoter et on va surtout se baser sur lui parce qu’il émane de l’Insee, qui est la source principale sur laquelle se basent les défenseurs de l’inégalité salariale.
Crédit photo : PXHere (photo d’illustration)
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5 réponses à “Encore un 8 mars où l’on ne vous dira pas que l’écart salarial homme-femme est somme toute assez logique [tribune libre]”
Tout est bien analysé 4% nous pouvons y remédier mais ce n’est pas significatif
Après 10 lignes de votre article je connaissais l’auteur merci
Roland de la Tour
« quand la gente masculine, » la gent, de grâce, ce n’est pas parce que c’est la ‘journée des femmes’…
Titre un tantinet malencontreux. Au lieu de ‘assez logique’, il aurait mieux valu mettre : ‘explicable’. Ce que fait convenablement l’auteur – mais sans doute faut-il dire auteure, voire auteuse ? [entre crochets, le lectorat patriarcal de Breizh Info semble se contrefoutre de ce sujet qui, après tout, ne touche que l’autre moitié de l’orange…]
Sur youtube il y a des blogueurs qui reprennent les aberations des feministes contemporaines ,,beurettes ,blaks ,,des « diamants « .Méa culpa ,je ne croyais pas a leur « assimilation ,elle est pourtant dans ce domaine sans retard sur les ricaines ,en avance sur l europe !! 75/100 de divorces ,voulus par ces dames . »Les metiers les plus dangereux ,les plus penibles « ,,couvreur,macon ;la forge ,chantiers ,Auparavant ,la mine ,marine a voile ,de guerre (la carrement interdites vu leur mentalité )travail des cathedrales ,gratte ciel ,etc etc .J ai été 40ans coursier ,motard de presse ,,de nuit ,week end ,par tous temps,Durant tout ce temps vu dans les 5 femmes ,et quelques mois ,j imagine que dans tous les metiers ci dessus il doit en etre de meme ,L armée ,la guerre ,no comment sur leurs haut faits d armes .Dans une situation de stress ,qui entend on piailler ??
Étonnant de ne faire aucune référence à l’évidente différence des sexes qui se traduit entre autre par l’absence des parturientes pour gratifier l’humanité de sa relève… cette considération peut bien expliquer économiquement une part significative des 3 ou 4% de l’écart salariale observé.