Une offensive fiscale : baisse massive des impôts
L’un des piliers du programme économique de Trump est la réduction de la pression fiscale. Il a promis des baisses d’impôts généralisées touchant à la fois les particuliers, les entreprises et certains secteurs clés de l’économie. Parmi les mesures phares, l’exonération des pourboires, des heures supplémentaires et des prestations de Sécurité sociale vise à accroître le pouvoir d’achat des Américains.
Le président a également exhorté les démocrates à soutenir son projet, insinuant que ne pas voter ces réformes pourrait leur coûter cher électoralement. Selon les projections, ces baisses d’impôts devraient représenter 4 500 milliards de dollars sur dix ans et seront rétroactives au 20 janvier 2025.
Immigration : fermeté absolue et déportations massives
L’une des annonces les plus marquantes du discours concerne la politique migratoire. Trump a affirmé que son administration a déjà réduit les passages illégaux à la frontière à leur niveau le plus bas jamais enregistré grâce à une série de dix décrets présidentiels.
Il a également insisté sur les expulsions massives en cours, ciblant en priorité les criminels violents. Son ton martial a été renforcé par une nouvelle mesure choc : la désignation des cartels et gangs transnationaux comme organisations terroristes.
Une « révolution du bon sens » contre les dérives idéologiques
Trump a déclaré vouloir éradiquer les idées « woke » des institutions fédérales. Dans cette optique, il a signé un décret précisant que les États-Unis ne reconnaissent que deux sexes biologiques et que le financement des écoles autorisant des hommes biologiques à concourir dans des compétitions féminines sera supprimé.
Il a mis en avant l’histoire de Payton McNabb, une athlète blessée lors d’un match de volley contre un adversaire masculin se déclarant femme, pour illustrer l’impact de ces politiques et justifier sa réforme du Title IX, qui définit désormais les protections sportives comme exclusivement féminines.
Une nouvelle guerre commerciale via les tarifs douaniers
Trump a confirmé son intention de renforcer les taxes à l’importation afin de relancer l’industrie américaine. Des tarifs de 25 % sur les produits canadiens et mexicains, ainsi qu’un supplément de 20 % sur les importations chinoises, ont été instaurés dès le 4 mars.
Il a balayé les craintes liées à une éventuelle inflation due à ces mesures, admettant simplement qu’il pourrait y avoir « une petite perturbation » mais que l’économie américaine s’en remettrait rapidement.
Le « nettoyage » des dépenses publiques
Le président a mis en avant les résultats de la Department of Government Efficiency (DOGE), dirigée par Elon Musk, qui aurait permis d’économiser plus de 105 milliards de dollars en annulant des contrats inutiles et en supprimant des dépenses liées à des programmes de diversité et d’inclusion.
Trump a insisté sur la nécessité d’éliminer la fraude et le gaspillage dans les dépenses fédérales, évoquant une réduction potentielle de 500 milliards de dollars par an.
Donald Trump a officialisé sa volonté de ramener le budget fédéral à l’équilibre, un objectif récurrent chez les républicains mais rarement appliqué. Il a évoqué une mesure controversée : la mise en place d’un programme « gold card », permettant aux étrangers de payer 5 millions de dollars pour un accès à la citoyenneté américaine.
Immigration et insécurité : hommage aux victimes
Le président a mis en lumière plusieurs victimes de crimes commis par des immigrés clandestins. Il a notamment évoqué Laken Riley, une étudiante infirmière tuée par un membre du gang Tren de Aragua, et Jocelyn Nungaray, une fillette de 12 ans assassinée. Trump a annoncé que une réserve naturelle au Texas serait renommée en l’honneur de cette dernière.
En réponse à ces drames, il a signé la Laken Riley Act, rendant obligatoire la détention des clandestins accusés de crimes graves.
Trump relance son projet d’annexion du Groenland
L’un des passages les plus surprenants de son discours a été un appel direct aux habitants du Groenland pour intégrer les États-Unis. Selon Trump, cela renforcerait la sécurité nationale et permettrait aux Groenlandais de s’enrichir sous pavillon américain.
Ce projet avait déjà été évoqué lors de son premier mandat, mais il avait été rejeté par le Danemark. Trump s’est montré déterminé : « Nous trouverons un moyen d’y parvenir », a-t-il martelé.
Un virage dans la politique ukrainienne
Autre point marquant, le président a révélé avoir reçu une lettre de Volodymyr Zelensky, où le dirigeant ukrainien exprimait sa volonté d’ouvrir des négociations de paix.
Trump a interprété cette démarche comme un premier pas vers un accord sur les ressources minérales. Il a rappelé qu’il avait suspendu toute aide militaire à l’Ukraine dès le 3 mars et qu’il souhaitait un règlement rapide du conflit.
Un nouvel effort naval face à la Chine
Conscient du retard américain en matière de construction navale, Trump a annoncé la création d’un « Bureau de la construction navale » pour relancer la production de navires militaires et commerciaux.
L’objectif affiché est de contrer l’hégémonie chinoise, qui détient aujourd’hui plus de 50 % des commandes mondiales de navires.
Dernière annonce choc du discours : l’arrestation du responsable de l’attentat d’Abbey Gate, qui avait coûté la vie à 13 soldats américains lors du retrait d’Afghanistan en 2021.
Ce chef terroriste, Muhammad Sharifullah, a été transféré aux États-Unis pour y être jugé.
Une opposition démocrate virulente
Les démocrates n’ont pas tardé à réagir. Le représentant Al Green (Texas) a été expulsé de la salle après avoir crié contre Trump pendant le discours. D’autres élus ont protesté avec des pancartes dénonçant ses politiques.
Dans sa réponse officielle, la sénatrice Elissa Slotkin (Michigan) a qualifié les propositions de Trump de « cadeau aux milliardaires », tandis que d’autres élus ont mis en garde contre les conséquences de ses hausses de tarifs douaniers.
Avec ce discours, Trump a réaffirmé son agenda politique, tout en marquant une rupture claire avec certaines politiques internationales des précédentes administrations. Son message se résume en une phrase : « America is back ». Loin d’être un simple exercice de style, ce discours constitue une déclaration de guerre politique contre ses adversaires, annonçant un mandat marqué par des mesures économiques protectionnistes, un durcissement migratoire et une restructuration de l’État fédéral.
Reste à voir comment le Congrès réagira et quelles seront les premières batailles politiques de ce second mandat. Une chose est sûre : Trump n’a pas l’intention de gouverner dans la demi-mesure.
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Une réponse à “Discours de Donald Trump devant le Congrès des USA : les points essentiels à retenir”
Le monde fait semblant d’être choqué par les positions anti immigration de TRUMP. C’est oublier que la quasi totalité des pays du monde pratiquent une immigration très controlée, très choisie voire nulle. A part nos pays européens qui sont des poubelles du monde et personne n’a pu expliquer pourquoi on brade à ce point nos nations.