« La perspective d’une nouvelle dissolution est décidément dans toutes les têtes, d’où une crispation au sein du groupe insoumis lors de la publication d’un visuel mêlant les visages de Marine Le Pen et d’Olivier Faure. “ C’est très mal passé pour certains, confie-t-on en interne. “Les députés LFI ne sont pas tous cinglés, nous savons très bien qu’en dehors des métropoles, nous avons besoin des socialistes pour être réélus“. Côté PS, on jure que les Insoumis ne paient rien pour attendre : “ Nous mettre plus bas que terre, ça marchait quand on était à 1,75 % et eux à 22 %, nous dit-on. Là, on est devant dans les sondages. Que LFI continue à gueuler ! Plus ils le font, plus ils baissent. A la fin, ils auront quand même besoin de nous pour entrer dans le moindre conseil municipal.“ La vengeance est un plat qui se mange froid. » (Marianne, 20 février 2025).

L’affiche diffusée par le compte X des députés LFI, dans un post qui a ensuite été supprimé. Capture d’écran X
Si on applique cette analyse à la Bretagne, cela signifie qu’il y a deux catégories de députés insoumis : les urbains et les ruraux. Dans la première catégorie, on trouve Matthias Tavel (Saint-Nazaire), Ségolène Amiot (Nantes-Saint-Herblain), Andy Kerbrat (Nantes centre), Marie Mesmeur (Rennes-Bruz) et Pierre-Yves Cadalen (Brest centre). Dans la seconde, Murielle Lepvraud (Guingamp) et Mathilde Hignet (Redon). Si ces dernières ont besoin des électeurs socialistes pour être réélues, Mélanie Thomin (PS, Carhaix) et Claudia Rouaux (PS, Montfort-sur-Meu) ont tout autant besoin des électeurs insoumis pour être réélues. En effet les élections législatives de 2024 nous ont montré que le principe de la candidature unique à gauche grâce à l’alliance du Nouveau Front populaire donnait de bons résultats et les quatre partis (PCF, LFI, PS, Les Ecologistes) n’ont eu qu’à se féliciter de la formule. En particulier le PS qui a vu son groupe passer de 31 députés (élections législatives de 2022) à 66 (élections législatives de 2024).
Brest attend la décision de Cuillandre
En ce qui concerne les élections municipales de 2026, la “gauche de gouvernement“ (PS et alliés) présentera une liste à Brest, Nantes, Rennes et Saint-Nazaire, comme les Insoumis. Les maires sortants (Nathalie Appéré, Johanna Rolland, David Samzun) sont assurés de l’emporter – ils bénéficient de la notoriété, de l’ancienneté et d’une incontestable implantation. Si une fusion s’impose au second tour, ils accorderont quelques strapontins aux Insoumis… Actuellement, seule la ville de Brest demeure dans l’incertitude puisque le maire sortant François Cuillandre (70 ans) n’a pas encore indiqué s’il se retirait ou bien s’il repartait pour un cinquième mandat ; il paraît qu’il est omniprésent, ne ratant aucune réunion de chantier, aucun événement local – comme s’il était en campagne. « Pour sortir du brouillard, il se murmure que les socialistes envisagent de commander rapidement un sondage (…) Cette aide à la décision pourrait utilement nourrir la réflexion d’un homme qui paraît trop attaché au Parti socialiste pour prendre le risque d’être le fossoyeur de la gauche. A Brest, mais aussi dans le département. » (Le Télégramme, Brest, mercredi 19 février 2025) Evidemment, Cuillandre n’a aucune envie de laisser l’hôtel de ville à Cadalen et à ses copains… Au mieux quelques sièges de conseillers municipaux…
Bernard Morvan
Illustration : DR
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4 réponses à “Les députés insoumis ont besoin des électeurs socialistes”
Moi, je mets LFI, les socialistes, les communistes et EPR dans le même sac! Ainsi EPR (Ensemble Pour la Racaille) et une députée socialiste(Colette Capdeville) ne veulent pas que notre gouvernement lutte contre le narcotrafic…parce que les dealers sont une clientèle électorale que »La Gauche » veut garder!..
La peste est contrainte de s’associer avec le choléra pour garder leurs petits sièges confortables de député !
Les socialistes ont grande envie de redevenir un parti de gouvernemnt, et LFI est une bon paillaisson sur lequel s’essuyer les pieds. Les prochaines municipales pourraient être cruelles pour LFI : au lieu de se focaliser sur les scores biaisés des législatives, on ferait mieux d’observer les scores aux récentes européennes : le joyeux Glucksmann a fait presque deux fois plus de voix que la paire Manon Aubry – Rima Hassan. Et même dans une ville qui lui semblait offerte, Louis Boyard s’est ramassé. Ce n’est qu’un début, continuons le combat !
en accord avec, Préfet Yvette, si les Bretons depuis le temps qu’ils votent à Gauche, sont contents de leur sort ! alors !! le Bretagne est foutue ! car les mairies à Gauches sont vendues ! sont ils achetés par l’Usaid ou par l’AFD bien Français, (l’Aide au Développement des Immigrés )