Une déclassification partielle qui ne satisfait pas
Le ministère de la Justice (DOJ) a récemment publié un premier lot de documents liés à Epstein, comprenant notamment des copies des registres de vol de son jet privé – des documents qui circulent depuis longtemps dans diverses affaires judiciaires. De plus, une version largement censurée du carnet d’adresses supposé d’Epstein et de sa complice Ghislaine Maxwell a été diffusée. Pourtant, cette publication est loin de répondre aux attentes des élus et de l’opinion publique.
En effet, une liste d’objets saisis dans l’enquête, comprenant notamment des photographies compromettantes, des tables de massage et divers effets personnels, a été rendue publique sans préciser s’ils proviennent de l’affaire Epstein, de celle de Maxwell ou d’une autre enquête connexe. Cette opacité nourrit la frustration de nombreux responsables politiques, notamment du camp républicain.
Pam Bondi réclame l’intégralité des documents
Face à cette situation, Pam Bondi n’a pas caché sa détermination. Elle affirme que des milliers de pages de documents sont encore retenues par le bureau du procureur du district sud de New York et demande désormais à en obtenir l’intégralité. « Nous allons tout obtenir« , a-t-elle déclaré lors de son entretien, précisant toutefois que certaines informations sensibles, comme les témoignages de jurés ou de témoins protégés, seront expurgées avant publication.
Cette demande s’inscrit dans un contexte où l’ancien président Donald Trump a promis, durant sa campagne de 2024, de rendre publics tous les fichiers relatifs à Jeffrey Epstein. Cette annonce a ravivé l’intérêt autour de l’affaire et renforcé la pression sur les institutions judiciaires pour une divulgation complète.
Un FBI sous surveillance
Pam Bondi a également adressé une lettre au nouveau directeur du FBI, Kash Patel, l’exhortant à livrer tous les documents en sa possession. Ce dernier a affirmé vouloir inscrire son mandat sous le signe de la transparence et de la responsabilité, promettant qu’aucune tentative d’entrave à la justice ne serait tolérée. Toutefois, l’échéance qu’il avait fixée au 28 février pour la transmission des fichiers reste floue quant à son respect, et aucune précision n’a été donnée sur la date de leur éventuelle publication.
L’incertitude demeure donc sur la prochaine étape de cette affaire tentaculaire, impliquant de nombreuses personnalités influentes, des célébrités aux figures politiques en passant par des membres de familles royales. La divulgation complète des documents pourrait révéler des connexions jusque-là méconnues et, potentiellement, rouvrir certains dossiers judiciaires.
Vers une vérité complète ?
Alors que de nombreuses voix réclament la lumière sur l’affaire Epstein, l’attitude des autorités américaines reste ambivalente. D’un côté, des documents commencent à être rendus publics, mais de l’autre, l’opacité persistante alimente les soupçons de manœuvres visant à protéger certains individus.
Pam Bondi, désormais figure centrale de cette quête de transparence, poursuit son engagement en promettant que l’ensemble des éléments dont elle prendra possession sera rendu accessible au public. Pour l’heure, une seule certitude : tant que tous les fichiers n’auront pas été dévoilés, l’affaire Epstein restera un dossier brûlant dans le paysage politique et judiciaire américain.
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