Affaire Le Scouarnec. Justice et peine de mort : jusqu’où tolérer l’innommable ?

L’affaire Joël Le Scouarnec, par son ampleur et son horreur, nous confronte une fois de plus à une réalité brutale : notre société protège bien davantage les monstres que leurs victimes. Comment peut-on encore, en 2025, admettre qu’un criminel d’une telle envergure, accusé d’actes pédocriminels sur plus de 300 victimes, puisse espérer respirer le même air que nous après quelques années derrière les barreaux ? Combien de vies brisées, combien d’enfances saccagées, combien de générations sacrifiées avant que nous ayons le courage d’affronter la seule question qui vaille : la peine de mort doit-elle être rétablie pour certains crimes ?

Il y a les criminels, il y a les violeurs, il y a les tueurs en série. Et il y a les créatures comme Joël Le Scouarnec, qui repoussent les limites du concevable. Il ne s’agit pas d’un accident, d’un moment d’égarement, d’un crime passionnel. Non, nous sommes face à un prédateur méthodique, dont les agissements s’étalent sur plusieurs décennies, dans une impunité quasi-totale, grâce à la lâcheté des institutions et des administrations. Ce n’est pas un « homme malade » à soigner, ce n’est pas une « victime de son enfance » à plaindre : c’est un être démoniaque qui n’a plus sa place parmi les vivants.

Il a été condamné à 15 ans de réclusion en 2020 pour les premiers faits avérés. Il est aujourd’hui jugé pour des centaines d’autres viols et agressions sexuelles. Qu’espérer ? Qu’il soit condamné à perpétuité ? Et après ? Une remise de peine pour « bonne conduite » ? Une libération anticipée au nom de la « dignité humaine » ? La réalité est simple : tant que ces individus existent, le risque demeure. Tant que ces créatures respirent, l’injustice est flagrante.

L’illusion du « châtiment pénal »

Notre époque est incapable d’affronter la justice dans ce qu’elle a de plus fondamental : la sanction ultime pour les crimes ultimes. La prison à vie ? Cela n’existe pas. Combien de violeurs récidivistes ont été libérés après dix ou quinze ans, pour recommencer ? Combien de criminels condamnés à perpétuité finissent par retrouver la liberté grâce aux avocats bien-pensants et aux réformes progressistes qui pullulent ?

Les adversaires de la peine capitale répètent inlassablement le même refrain : « L’État ne doit pas tuer », « la justice ne doit pas se mettre au niveau des criminels », « la peine de mort est un signe de barbarie ». Très bien. Alors que propose-t-on à la place ? Enfermer ces êtres pour l’éternité, dans des conditions parfois plus confortables que celles de nos vieillards en EHPAD ? Laisser les honnêtes citoyens payer, via leurs impôts, pour nourrir, loger et soigner ces monstres ? Pire encore, leur offrir la possibilité, un jour, de sortir et de recommencer ?

Il existe un moment où la société doit se défendre. La justice n’est pas qu’une question de droit, c’est une question de préservation du corps social. Et face à des cas aussi extrêmes, aussi incontestables, aussi répugnants, le seul châtiment juste et définitif est l’élimination pure et simple du coupable.

Une peine capitale adaptée aux crimes absolus

Faut-il exécuter tous les criminels ? Évidemment non. La peine de mort doit être l’exception, réservée aux crimes les plus abominables et aux criminels dont la dangerosité ne fait aucun doute. Il existe aujourd’hui trois types d’individus pour qui la peine capitale devrait être envisagée sans trembler :

  1. Les pédocriminels et violeurs en série, dont la soif de destruction ne s’éteint jamais.
  2. Les assassins récidivistes, ceux qui ont déjà tué et recommencent, sans espoir de rédemption.
  3. Les grands empoisonneurs du monde moderne, ces narcotrafiquants internationaux qui sèment la mort par millions et détruisent des générations entières.

Dans ces cas-là, le doute n’existe pas. L’horreur est avérée. La récidive est certaine. L’impunité serait un crime en soi. Alors, pourquoi maintenir en vie des êtres qui n’ont fait que détruire la vie des autres ?

On nous dit souvent que la France ne reviendra jamais sur l’abolition de la peine de mort, que nous avons dépassé cette « époque sombre ». Mais où est la lumière quand nos enfants ne sont même plus en sécurité dans un hôpital ? Où est le progrès quand un criminel comme Le Scouarnec peut continuer à respirer après avoir saccagé des centaines de vies ?

Rétablir la peine de mort pour ces cas extrêmes ne serait pas une marque de barbarie, mais un acte de salubrité publique. Une société qui laisse impunis ceux qui torturent et tuent ses plus faibles est une société qui accepte son propre effondrement moral.

Certains diront : « Et l’erreur judiciaire ? » Quelle erreur possible quand 312 victimes se lèvent pour témoigner ? Quand des journaux intimes recensent, année après année, les crimes abjects de leur auteur ? Quand les faits sont avérés, incontestables, prouvés ?

Le débat sur la peine de mort ne doit plus être tabou. Face à l’inhumain, il faut des réponses intransigeantes. Face à des criminels qui défient l’ordre naturel et social, la seule issue logique est leur disparition pure et simple.

La justice n’est pas une machine à créer des secondes chances illimitées. Il y a un moment où la clémence devient une insulte aux victimes, où la prison devient un simulacre, où la société doit retrouver son courage et son autorité.

Le Scouarnec, Dutroux, Fourniret, les monstres de leur espèce n’auraient jamais dû avoir droit à la prison. Ils auraient dû disparaître de la surface de la Terre au premier jugement. Car face au mal absolu, la tolérance est une faute.

Julien Dir

Illustration : DR
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