Avec la douceur des températures et le retour des beaux jours, les allergies aux pollens refont surface en France. Les premiers signaux d’alerte ont été lancés par le Réseau National de Surveillance Aérobiologique (RNSA), qui place déjà 26 départements en vigilance rouge en raison de concentrations élevées de pollens de noisetier et d’aulne dans l’air. Ce phénomène, qui concerne des millions de personnes chaque année, est particulièrement redouté par les allergiques, dont les symptômes – éternuements, toux, conjonctivites ou crises d’asthme – peuvent s’aggraver au fil des semaines.
Un pic précoce et des conditions aggravantes
Cette année, le retour des pollens est marqué par une précocité inhabituelle. Comme le rapporte CNews, les températures douces observées ces derniers jours, associées à un retour de l’ensoleillement et des vents favorisant la dispersion des allergènes, ont accéléré la libération des pollens. Le bouleau, particulièrement allergisant, devrait suivre dans les semaines à venir, avec un risque accru pour les personnes sensibles.
Le RNSA met également en garde contre l’effet combiné des particules fines et des pollens. La pollution atmosphérique, notamment dans les grandes agglomérations, exacerbe les réactions allergiques et rend les symptômes plus violents. Les personnes asthmatiques sont donc invitées à redoubler de vigilance, particulièrement en milieu urbain.
Quels gestes adopter pour limiter les effets des allergies ?
Les allergologues recommandent plusieurs précautions pour atténuer l’exposition aux pollens. D’abord, il est conseillé de fermer les fenêtres en journée, de privilégier l’aération tôt le matin ou tard le soir et d’éviter de faire sécher son linge à l’extérieur, car les fibres textiles retiennent les allergènes. Lors des sorties, le port de lunettes de soleil peut limiter l’irritation des yeux.
D’un point de vue médical, des traitements antihistaminiques sont disponibles en pharmacie et peuvent être prescrits en cas de symptômes persistants. Pour les cas les plus sévères, une désensibilisation peut être envisagée, bien qu’elle demande plusieurs années pour être pleinement efficace.
En Bretagne, un risque en hausse mais encore modéré
Si les régions du sud et de l’est de la France sont actuellement les plus exposées aux pollens, la Bretagne n’est pas épargnée. Comme l’indique France 3 Bretagne, les pollens de noisetier et d’aulne commencent à se propager dans l’air, notamment dans les départements d’Ille-et-Vilaine et du Morbihan.
Toutefois, le climat océanique breton joue un rôle protecteur relatif : l’humidité et la brise marine tendent à disperser plus rapidement les particules, limitant leur concentration dans l’air. Cependant, avec la montée progressive des températures et l’installation du printemps, les pollens de graminées et de bouleau devraient s’intensifier dans les semaines à venir, provoquant un pic allergique attendu entre mars et avril.
Les habitants allergiques sont donc appelés à adapter leurs habitudes pour limiter leur exposition. Dans notre région aussi, les précautions classiques – éviter les sorties par temps venteux, rincer régulièrement ses cheveux et changer de vêtements après une sortie – restent essentielles pour se protéger efficacement contre les désagréments des allergies printanières.
Crédit photo : Publicdomainpictures.net (CC0 Public Domain/Petr Kratochvil) (photo d’illustration)
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