Revue Éléments : les perturbateurs endocriniens, un scandale sanitaire majeur !

Dans son numéro 212, actuellement en kiosques, Elements, le magazine des idées pour la civilisation européenne revient sur le scandale sanitaire des perturbateurs endocriniens.

Et si le déclin démographique, la dévirilisation masculine et même le phénomène « trans » avaient des causes également physiologiques et biologiques dues à notre empoisonnement progressif par ces fameux perturbateurs endocriniens ? David L’Epée s’est plongé pour nous au cœur d’un scandale sanitaire majeur qui pourrait avoir des conséquences dramatiques sur notre avenir et celui de nos enfants.

Les perturbateurs endocriniens (qu’on appelle également perturbateurs hormonaux) sont définis par l’Onu comme « des substances chimiques d’origine naturelle ou artificielle étrangères à l’organisme qui peuvent interférer avec le fonctionnement du système endocrinien et induire ainsi des effets délétères sur cet organisme ou sur ses descendants ». Corinne Lalo les classe en six catégories principales, les « 6 P » : pesticides, plastifiants, perfluorés, produits pharmaceutiques, parabènes et polybromés.

La situation est extrêmement grave : 150 000 substances perturbatrices sont déversées dans l’environnement par l’industrie chimique. Il s’agit non seulement d’une source de pollution majeure pour la nature (les animaux sont particulièrement touchés), mais elles affectent directement l’être humain, nous atteignant dans notre santé et allant jusqu’à conditionner les possibilités même de survie de notre espèce. On peut considérer aujourd’hui que 100 % des bébés qui viennent au monde naissent « prépollués » du fait de l’environnement endocrinien dans lequel évoluent leurs parents : leur alimentation, leurs médicaments, les matières avec lesquelles ils sont en contact au quotidien, etc. On peut trouver jusqu’à 200 polluants dans le cordon ombilical d’un nouveau-né ! Ceux-ci fragilisent le système immunitaire et favorisent les infections de toutes sortes. On dénombre actuellement cent fois plus d’enfants autistes qu’il y a cinquante ans (l’aluminium présent dans certains vaccins pourrait être en cause) et durant le même laps de temps l’asthme a été multiplié par cinq en Europe, à tel point qu’à présent 10 % des Français sont diagnostiqués asthmatiques. Mais certaines affections induites par ces substances sont plus graves encore, à l’instar de l’explosion du nombre de cancers : celui de la thyroïde, par exemple, a été multiplié par neuf en trente ans. Or, certains traitements contre le cancer (du sein notamment) sont eux-mêmes potentiellement cancérigènes du fait des perturbateurs endocriniens qu’ils contiennent !

Des perturbateurs silencieux

Mais le plus grave n’est pas tant dans ce que ces perturbateurs font à l’individu que dans ce qu’ils font, à travers lui, à l’espèce humaine. Ils pourraient en effet être une des premières causes de la rapide progression de la stérilité et de la décroissance démographique qui en résulte. C’est le problème des substances œstrogéniques impliquées (entre autres) dans certaines formes de contraception et dont les effets débordent largement leur champ d’application. La pilule contraceptive, brandie hier comme un instrument iconique de la libération sexuelle (ce qu’elle fut effectivement – mais surtout pour les hommes), est aujourd’hui placée sur le banc des accusés. « Les garanties institutionnelles de l’usage consacrent les garanties scientifiques du produit, ironisait déjà Michel Clouscard. La chimie et la loi normalisent ainsi la fécondité1. » Mais le danger est aussi, et surtout, d’ordre sanitaire. La pilule est classée « cancérigène certain » pour ce qui est des risques de cancer du sein, du col de l’utérus et du foie. Le fait est que les contraceptifs oraux augmentent la multiplication des cellules du sein, et ce autant pour les cellules saines que pour les cellules cancéreuses. Un certain type de pilule a même fait tripler le nombre de tumeurs au cerveau chez les femmes qui la prenaient ! Rappelant le scandale qu’a suscité il y a quelques années le glyphosate, qui n’était pourtant que (si l’on peut dire) « cancérigène probable », Corinne Lalo s’interroge sur cette indignation à géométrie variable : « La santé des femmes serait-elle moins importante que la santé de la population en général ? » (p. 385).

Les risques de la pilule contraceptive n’engagent pas que les femmes qui font le choix de la prendre, mais aussi une grande partie de la société et même une partie de la vie animale ! On a observé un phénomène de féminisation des poissons mâles à proximité des stations d’épuration des eaux, lesquelles ne parviennent pas à filtrer les substances œstrogéniques présentes dans les eaux usées, issues de détergents, de pesticides ou de résidus de pilule. Or, si certains animaux subissent de telles perturbations en vivant dans l’eau des lacs et des rivières, que doit-on craindre de l’eau du robinet, sortie des mêmes stations d’épuration ? « Le dosage de cette hormone dans l’eau de boisson n’est pas nécessaire pour obtenir le label “eau potable” et n’est pas indiqué sur les factures d’eau, explique Corinne Lalo. Des scientifiques s’inquiètent des conséquences de cette légèreté sur la virilité des hommes » (p. 390). Et ce ne sont pas les seuls perturbateurs endocriniens à être impliqués dans la « dévirilisation » de plusieurs espèces animales ; l’auteur cite d’autres exemples : des grenouilles devenues hermaphrodites sous l’effet de l’atrazine (un pesticide produit par Syngenta), des ibis blancs qui se mettent à adopter un comportement homosexuel (jusqu’à se mettre en couple entre mâles, à nidifier ensemble et à simuler la couvaison !) sous l’effet d’une pollution au mercure, des alligators affublés de micropénis…

Transsexualisation de la nature

Or, beaucoup de ces effets observés sur la vie animale sont tout à fait transposables dans la biologie humaine du fait de la ressemblance de nos mécanismes endocriniens. La démasculinisation des hommes depuis 1945 est désormais un fait attesté. Entre 1940 et 1990, la concentration moyenne de spermatozoïdes a été divisée par deux, et certains observateurs prévoient même qu’elle pourrait atteindre le degré zéro (stérilité absolue) à l’horizon 2045 ! L’homme français a perdu 70 % de spermatozoïdes depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, ce qui, sans atteindre encore le stade de la stérilité, l’amène déjà sous le seuil de la fertilité. De fait, aujourd’hui en France, un quart des couples sont médicalement considérés comme infertiles. Les principaux perturbateurs endocriniens impliqués dans ce phénomène semblent être les pesticides et les plastiques (notamment le bisphénol A et les phtalates). Dans un autre registre, Corinne Lalo s’interroge sur le rôle aggravant qu’auraient pu jouer tout récemment les injections anti-Covid – on aura sans doute la réponse d’ici quelques années.

Ces perturbations de la biologie masculine n’impliquent pas que la fertilité, elles sont plus fondamentales : elles coïncident avec une baisse générale du taux de testostérone. Dans les pays industrialisés, celui-ci a baissé d’un pour cent chaque année depuis 1982. La multiplication de malformations telles que les micropénis, les problèmes de descente des testicules ou la réduction de la distance ano-génitale attestent de cette grave crise sanitaire de l’homme moderne. La baisse de testostérone ne se cantonne pas à ce qui se trame sous la ceinture, elle a également des effets sur les caractéristiques sexuelles dites secondaires (musculature, pilosité, etc.) et même sur la physionomie des hommes. « Plus un individu est chargé en testostérone pendant sa puberté, plus son arcade sourcilière sera épaisse et son visage long, expliquent le professeur d’anthropologie évolutionniste Brian Hare et la chercheuse Vanessa Woods, de l’Université Duke (USA). Les hommes ont tendance à avoir des arcades sourcilières plus épaisses, plus en surplomb, et des visages légèrement plus longs que ceux des femmes, ce qui nous fait naturellement ressentir qu’un visage présentant ces traits est masculinisé2. » Par ailleurs, le nombre de cancers des testicules a triplé en quarante ans tandis que celui des cancers de la prostate a lui aussi, en trente ans, été multiplié par trois. En plus de la pollution alimentaire, industrielle et environnementale, certains médicaments prescrits aux hommes (diurétiques, anticholestérol, antidépresseurs, psychotropes) auraient également un effet féminisant. Rappelons en passant qu’au XIXe siècle, il existait un terme (aujourd’hui complètement obsolète dans cette acception-là) pour qualifier le syndrome hormonal tendant à féminiser l’homme qui en était atteint : on appelait cela… le féminisme.

Cette déstabilisation endocrinienne nous amène, vous l’aurez pressenti, au problème trans. J’avoue avoir eu l’occasion, en lisant Corinne Lalo, de remettre en cause certaines des idées que j’avais jusqu’alors sur ce phénomène. Comme beaucoup d’intellectuels issus des sciences humaines, j’ai parfois tendance à sacrifier à un travers idéaliste (au sens philosophique du terme), à accorder trop de poids au pouvoir des idées et à négliger des déterminismes plus triviaux et pourtant bien plus fondamentaux. Il a pu par exemple m’arriver d’être porté à croire, comme le psychanalyste suisse Alain Valterio, que la recrudescence de l’infertilité masculine était un effet du dénigrement contemporain de la virilité – alors que d’un point de vue matérialiste, la causalité inverse est beaucoup plus probable. J’ai sans doute ainsi été un peu vite en besogne en réduisant l’essentiel du phénomène trans à une influence idéologique du wokisme et des thèses de la déconstruction. Si l’effet délétère de cette propagande sur la jeunesse est indéniable (par sa mainmise sur le monde universitaire, son omniprésence dans les médias et son pouvoir sur les sphères juridiques et politiques), elle n’explique pourtant pas tout. Pour le dire autrement : si autant de jeunes gens se plaignent aujourd’hui de dysphorie de genre, encouragés en cela par l’idéologie woke, c’est aussi parce que le terrain était déjà bien préparé biologiquement. (…)

Pour lire la suite : en kiosques ou www.revue-elements.com

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

3 réponses à “Revue Éléments : les perturbateurs endocriniens, un scandale sanitaire majeur !”

  1. gautier dit :

    avant on avait les bouteilles consignées, tous les pays savent que c’est un scandale sanitaire !mais on préfère vendre des protocoles anti cancer pour des sommes folles de 3000 à 10000 euros par mois, plutôt que de prendre les mesures nécessaire ! à vous de juger !

  2. mouchet dit :

    Excellence constatations de notre condition humaine. Il ne faut pas se leurrer de l’espèce, appelée humaine par nous mêmes. Mais nous sommes en quelque sorte bipède en voie d’évolution depuis 2 à 3 millions d’années, cloné pour la circonstance sur notre planète par une autre humanité. Mais aussi en voie d’extinction irrémédiablement. Nous assistons en direct à notre propre déclin aussi bien physiologique que identitaires. Contraints voir obligé de suivre cette descente anthropologique par le progrès évolutif de nos sociétés, imposée par l’économie chimique soit disant de progrès. Que serons nous dans un siècle ou nous ne serons plus là pour celles et ceux qui lisent cet article accessible à partir de, dirons nous à l’âge de 13 ans. Les prochaines générations subiront une sclérose de l’évolution de l’espèce, d’utérus artificiels procréation assistée, nourrie par des robots de l’intelligence artificielle. Nous y sommes déjà dans les laboratoires secrets, de la conception à la pensée, de la réflexion de notre cerveau remplacé par l’intelligence artificielle, pour avoir soit disant un progrès technologique bio physiologique avec un déclin de notre condition d’espèce humaine. Futur inquiétant de l’évolution que des apprentis sorciers voient déjà le devenir. On voit déjà la baisse de la natalité en 30 ans de plus de 25% dans un siècle ce sera évident 3 foi plus. Les responsables et les gouvernants pensent que faire venir de l’immigration non polluée va résoudre les problèmes de la dénatalité. Mais qui voudra s’accoupler avec d’autres populations dont l’évolution et les mœurs et coutumes ne sont absolument pas les mêmes ? A voir donc car nous ne pourrons pas tous vivre dans des huttes en bois au milieu des forêts avec des villes polluées surpeuplées. Les grands pays d’Asie nous le montre déjà. A méditer

  3. Ar Vran dit :

    On dirait un publi-rédactionnel écrit par une journaliste à tendance écologiste.
    Article qui joue sur les peurs et les approximations en mélangeant tout et n’importe quoi , comme font les écologistes.
    je parle en connaissance de cause car les perturbateurs endocriniens font justement partie de mon domaine d’expertise
    Il serait trop long de signaler toutes les contrevérités et approximations dans cet article, ce que je peux dire c’est qu’au vu de la teneur de cet article, cette revue n’est pas sérieuse et que donc elle ne doit surtout pas être achetée.
    Un exemple pour la forme : oser insinuer que le mercure est un perturbateur endocrinien témoigne d’une inculture scientifique

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Politique

Les hallucinés se portent bien

Découvrir l'article

Sociétal

Vers la fin de la suprématie occidentale. Le 211ème numéro de la revue Eléments vient de sortir

Découvrir l'article

Sociétal

Revue Éléments n°210 : racisme antiblanc à l’école, un tabou français

Découvrir l'article

Culture, Culture & Patrimoine

La revue Éléments, vitrine de la Nouvelle droite, a fêté ses 50 ans !

Découvrir l'article

Sociétal

Le phénomène Trans, le grand dérèglement. Le n°202 de la revue Eléments vient de sortir

Découvrir l'article

Sociétal

Chine, Etats-Unis, l’Europe grande perdante du partage du monde. Le 200ème numéro de la revue Eléments vient de paraitre

Découvrir l'article

Culture, Culture & Patrimoine

Sagesses païennes. Un numéro Hors-Série de la revue Eléments

Découvrir l'article

Santé

Maladies rares endocriniennes, Perturbateurs endocriniens, Cancer, Obésité, nodules thyroïdiens : des enjeux de santé publique

Découvrir l'article

A La Une, Sociétal

Pascal Eysseric : « Éléments doit une très grande part de son succès actuel aux marchands de journaux qui ont osé mettre en avant notre magazine »

Découvrir l'article

Culture

Le mythe de la contre-culture. Le 186ème numéro de la revue Éléments est en kiosque

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky