Le 15 février 2025, Olivia Maurel, porte-parole de la Déclaration de Casablanca pour l’abolition universelle de la gestation pour autrui (GPA), a prononcé un discours percutant à Tirana, en Albanie. Intitulé « La gestation pour autrui, un esclavage moderne », son intervention visait à dénoncer les dangers de cette pratique qui transforme le corps des femmes en marchandise et nourrit un marché mondial lucratif au détriment des plus vulnérables.
Une voix contre l’exploitation des femmes
Olivia Maurel n’est pas une militante comme les autres. Elle parle en tant que femme, mère et surtout en tant qu’enfant née d’une GPA. Son témoignage personnel illustre avec force l’impact de cette pratique sur les individus conçus via ce système, arrachés à leur mère dès la naissance pour satisfaire le désir d’autrui. « J’ai payé un prix très élevé à la naissance : celui de perdre ma mère pour toujours », a-t-elle confié en évoquant sa propre histoire.
Convaincue que la GPA constitue une forme de traite humaine, elle milite pour son interdiction totale à travers un traité international. Son engagement l’a menée à rejoindre la Déclaration de Casablanca, qui œuvre pour l’abolition universelle de cette pratique.
Un marché mondial en pleine expansion
Derrière l’image d’un « service altruiste », Olivia Maurel met en lumière la réalité de la GPA : une industrie pesant 21,85 milliards de dollars en 2024 et qui pourrait atteindre 195 milliards en 2034. Un commerce florissant qui repose sur l’exploitation des femmes les plus précaires, contraintes par la pauvreté à louer leur ventre. Comme elle l’a rappelé, « nous n’avons jamais vu une femme riche porter l’enfant d’une femme pauvre ».
Son discours souligne également que la légalisation de la GPA ne fait qu’encourager les dérives. En Grèce, où la GPA est autorisée, 169 femmes ont été victimes de trafic en 2023, forcées de porter des enfants pour des couples étrangers. Plus récemment, un scandale en Géorgie a révélé l’existence d’une véritable « ferme humaine » où 100 femmes étaient retenues et traitées comme du bétail.
L’Albanie face à un choix crucial
Alors que le gouvernement albanais envisage l’introduction de la GPA, Olivia Maurel met en garde contre les conséquences d’une telle décision. Selon elle, légaliser cette pratique reviendrait à ouvrir la porte au trafic humain et à précipiter de nombreuses femmes dans un engrenage d’exploitation. « Pourquoi un pays comme l’Albanie voudrait-il mettre ses femmes en danger pour satisfaire un marché qui ne profite qu’aux riches ? », a-t-elle interrogé avec gravité.
Son intervention s’inscrit dans un contexte où la rapporteuse spéciale des Nations unies sur la violence à l’égard des femmes, Reem Alsalem, a récemment annoncé qu’elle consacrerait son prochain rapport à la GPA, en raison des abus massifs observés en Europe de l’Est.
Un appel à l’abolition universelle
Pour Olivia Maurel, la seule solution pour protéger les femmes et les enfants est d’interdire la GPA dans le monde entier. Comparant cette pratique à l’esclavage, elle a rappelé que « la traite humaine a été abolie, mais elle continue d’exister. Devons-nous la régulariser pour autant ? »
Elle conclut sur un message fort : « L’Albanie veut-elle devenir un nouvel eldorado pour l’industrie de la GPA, au détriment de ses propres femmes ? J’espère que la réponse sera non. »
Loin des discours gauchistes qui présentent la GPA comme une avancée sociétale, son intervention met en évidence la réalité brute de cette industrie : un commerce qui exploite les plus vulnérables et qui, sous couvert de bienveillance, institutionnalise une nouvelle forme de servitude féminine.
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Une réponse à “Olivia Maurel en Albanie : un plaidoyer contre la GPA, « cet esclavage moderne »”
ce qui est curieux c’est le silence assourdissant des féministes contre cette nouvelle forme de l’esclavage