C’est un coup de tonnerre dans le ciel gris et monotone de la politique européenne. JD Vance, vice-président des États-Unis, a pris la parole lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, et ce qu’il a dit n’a rien d’une simple ritournelle diplomatique. Là où l’on attendait de pieuses déclarations sur l’invasion de l’Ukraine, il a préféré un réquisitoire contre la situation morale et politique désastreuse du Vieux Continent.
Vance a dénoncé ce qu’il appelle la « menace intérieure » : la censure rampante, le recul des libertés fondamentales et l’abandon des peuples par leurs propres gouvernants. Il a particulièrement ciblé le Royaume-Uni, accusant ses élites d’avoir trahi l’esprit du Brexit en ouvrant « les vannes » à une immigration massive non contrôlée. Il s’est aussi alarmé du recul de la liberté d’expression et du traitement judiciaire réservé à certains opposants religieux ou conservateurs.
Ce discours a fait grincer bien des dents dans les chancelleries européennes qui s’attendaient à un discours plan-plan sur la défense du continent. Pourtant, un élément fondamental semble échapper à la plupart des commentateurs : là où les dirigeants américains s’informaient autrefois dans la presse mainstream, ils puisent désormais leurs références dans les réseaux de réinformation.
Cette bascule est, à bien des égards, un fait politique majeur, et elle éclaire d’un jour nouveau le rapport de l’administration Trump au monde qui l’entoure dans aux Etats-Unis qu’Europe.
L’inversion des sources : la fin du monopole médiatique
Jadis, un discours de vice-président américain à l’étranger aurait été rédigé en s’inspirant de coupures de presse du New York Times, du Washington Post ou de CNN. Les officines de la diplomatie américaine se nourrissaient des analyses des grands quotidiens, dont la ligne idéologique, disons-le, épouse souvent celle des élites eurocratiques.
Les temps ont changé. JD Vance, tout comme Donald Trump et Elon Musk, ne s’abreuve plus aux sources de l’AFP ou de Reuters, mais aux sites que les médias traditionnels qualifient au mieux de « réinformateurs » mais le plus souvent d’«usines à fake news »
Le cas de Musk est éloquent. Le milliardaire sud-africain, désormais patron de la plateforme X (anciennement Twitter), s’est à plusieurs reprises indigné de faits dont les grands médias ne faisaient aucun cas. On l’a vu prendre la défense des Boers, ces paysans blancs d’Afrique du Sud persécutés et expropriés, un sujet non seulement ignoré par la presse occidentale mais aussi considéré comme un mythe. Il a également soutenu Allison Pearson, une journaliste britannique traînée devant la justice pour un « incident haineux » dont elle ne connaissait même pas la teneur. Toutes ces informations ne venaient pas de la BBC ou du Guardian, mais de sites alternatifs comme Breitbart, The Federalist ou InfoWars.
Une révolution silencieuse : la réinformation au pouvoir
C’est là le cœur du séisme politique que vit aujourd’hui l’Occident : la droite américaine, désormais aux manettes, ne fait plus confiance aux médias dominants. Les références de JD Vance ne viennent pas des grands titres new-yorkais, mais de réseaux d’information plus enracinés, plus engagés. En France, nous connaissons bien ces bastions de réinformation : Breizh-Info, TV Libertés, France Soir, Polémia.
Cette rupture explique pourquoi Vance a évoqué des affaires que l’on aurait jadis balayées d’un revers de main. L’ex-militaire Adam Smith-Connor, condamné pour s’être recueilli en silence devant une clinique d’avortement, ne serait jamais devenu un symbole aux yeux du Département d’État américain si Vance et son entourage se contentaient du prisme médiatique conventionnel. C’est en consultant des sites catholiques et conservateurs qu’il a pris conscience du recul des libertés religieuses en Europe, et c’est ainsi qu’il a placé le sujet au cœur de son intervention à Munich.
Une Europe woke sans boussole face à une Amérique qui s’est trouvé un cap
JD Vance ne s’est pas contenté d’accuser l’Europe d’avoir renié ses valeurs. Il a aussi lancé un avertissement : l’Amérique ne viendra plus en aide à un continent qui méprise son propre peuple. « Si vous avez peur de vos électeurs, il n’y a rien que l’Amérique puisse faire pour vous », a-t-il lâché, non sans une pointe d’ironie mordante.
Ce désengagement américain est à comprendre à l’aune du nouveau paradigme informationnel. Lorsque les élites occidentales contrôlaient l’ensemble du spectre médiatique, elles pouvaient imposer un récit global. Aujourd’hui, la multiplicité des sources affaiblit leur emprise. En consultant des sites indépendants, la droite américaine découvre un tableau du monde bien différent de celui que lui peignent les médias classiques.
JD Vance ne croit pas en la version officielle du Brexit trahi par un regrettable concours de circonstances. Il y voit une entreprise volontaire de contournement du suffrage populaire, une manipulation des élites décidées à ignorer le vote du peuple britannique. De la même manière, il ne considère pas l’immigration massive comme un simple défi administratif, mais comme une rupture civilisationnelle sciemment provoquée.
Quand la parole de Munich fait écho à Paris
Dans cette révolution silencieuse, la France n’est pas en reste. Les mêmes fractures que Vance dénonce outre-Manche se retrouvent dans l’Hexagone. Qui ne voit que la dissociation entre gouvernants et gouvernés s’accentue de jour en jour ? Qui ne perçoit la censure qui s’abat sur les voix dissidentes ? Ici comme ailleurs, le pouvoir ne s’informe plus auprès de son peuple, mais auprès d’une technocratie hors-sol, qui dicte ce qu’il est bon de penser.
Mais la brèche ouverte par Vance n’est pas sans conséquence. À mesure que la presse indépendante gagne en influence, les peuples occidentaux retrouvent des repères que l’idéologie dominante voulait leur arracher. Une France qui s’informe sur Breizh-Info plutôt que sur BFM, une Amérique qui préfère The Federalist au New York Times, voilà l’avenir qui se dessine. Un monde où l’information redevient un enjeu de souveraineté.
La politique européenne traditionnelle, abreuvée à l’idéologie woke, vacille car elle ne sait plus qui elle défend ni pourquoi elle combat. L’Amérique, elle, ne veut plus servir de béquille à des régimes qui méprisent leur propre peuple. C’est ainsi que se terminent les empires : non par un choc frontal, mais par une lente implosion, un effondrement sous le poids du mensonge et du déni.
JD Vance a secoué le cocotier. L’Europe écoute-t-elle encore, ou a-t-elle déjà les oreilles bouchées par son propre vacarme ?
15 réponses à “JD Vance, la réinformation et la fin de l’ère mainstream”
Le souffle et le contenu du discours de James David Vance aux hiérarques européens à Munich ressemble à un formidable électro-choc, comme un retour de l’Amérique que nous avions aimée, fidèle à des valeurs démocratiques que Bruxelles a trahies.
Pour nous, cela pourrait bien annoncer la fin de trente ans du coup d’état permanent imposé depuis Maastricht et Lisbonne par nos politiciens post-nationaux, avec son pseudo-état que prétend diriger la Commission de Bruxelles, élue par personne, démocratiquement illégitime et que leur nouveau protecteur américain met directement et justement en cause pour ce vice originel.
Le vent tourne !
Personnellement je le dis haut et fort, JD Vance a entièrement raison.
Et nous Europeens, nous pouvons dire que finalement nous disposons d’un interlocuteur de marque en la personne de JD Vance. Et tout autant de son patron, le president Trump.
Le problème de JD Vance est qu’il parle avec assurance de sujets dont il ne connaît pas grand chose. La désinformation, il sait faire : il a commencé sa carrière par quatre années dans l’armée comme journaliste militaire. Il a couvert notamment la guerre en Irak en 2005, ce qui n’est sûrement pas la garantie d’une exigence de vérité ! Puis il a gagné pas mal d’argent dans le capital-risque. Il a commencé à mettre un pied en politique voici moins de dix ans, tout en continuant dans la finance. Il a conquis un poste de sénateur « à l’américaine », c’est-à-dire en menant une campagne très active et très locale. Il a été sénateur pendant deux ans seulement. Tout cela ne lui a guère permis de se former à la politique mondiale. Si en plus il s’informe auprès de médias « alternatifs », nous avons là un jeune homme de 40 ans qui parle de politique mondiale à la manière d’un Monsieur Homais : je sais rien mais je dirai tout. Qu’on aime ce qu’il dit ou pas, il faut se demander d’où vient son discours : de préjugés et non d’une profonde connaissance des affaires.
Je ne pensais plus entendre un autre son de cloche de nos politiques véreux, enfin l’Aube se lève sur un espoir, qui malheureusement ne vient pas de la part d’un pays Européen ! ( à part Victor ORBAN ) tout en ayant l’âme russe, j’ai un coin du cœur qui est Américain !
Si seulement le Salon de l’Agriculture pouvait être le lieu de concorde agriculteurs, pêcheurs et dépossédés pour donner un grand coup de 🧹🧹🧹 de Paris à Bruxelles !
Vance, patriote et conservateur nous montre la voie de notre libération de ce machin soviétique : l’U.E.
On se fout du passé de Vance, son discours a mis l’ Europe devant ses incapacités, devant ses positions anti démocratiques, devant son manque de courage pour enrayer l’immigration. Cette institution n’a de pouvoir que pour pondre des normes et des lois qui affaiblissent les pays membres et jouent contre la volonté de leur population. L’Europe ne représente plus rien au niveau mondial, la preuve Poutine et Trump discutent sur l’ Ukraine sans même informer les Von der Leyen et ses sbires suffisants du parlement européen…..Une association d’incompétents qui croyaient encore avoir un rôle à jouer au niveau mondial alors qu’ils ne représentent plus qu’eux-mêmes !
Le discoure de Vance est un acte d’amour envers une Europe qui se perd dans une idéologie « hors sol » en oubliant les fondamentaux comme le Travail, la Famille et la patrie. Eh oui ! ce sont des fondamentaux. Même si ces trois mots rappellent Vichy et ses dérives.
A force d’honnir la droite sous couvert de proximité idéologique avec le nazisme, on est tombé dans l’excès inverse, à savoir la décadence idéologique, économique, morale et comportementale.
Les élites autoproclamées européennes biberonnent aux mêmes sources d’information aux mains de leurs états profonds respectifs, de leurs milliardaires apatrides notamment, avec un arrière-goût nauséabond de marxisme léninisme rance. Ces mêmes sources sont rendues obligatoires dans la préparation des concours d’état, sous couvert d’acquisition d’idées communément admises. La boucle est bouclée : c’est cette pensée unique malsaine que dénonce JD Vance. C’est elle qui nous a amenés au statut de victime du Wokistan, et bientôt de république islamique. Sur un point Merkel avait raison en nous désignant comme un Absurdistan.
NON à l’entubage idéologique
« Une France qui s’informe sur Breizh-Info plutôt que sur BFM ». Effectivement quand on analyse les discours tenus sur BFM, comme ceux tenus dans Libé par des journaleux formatés et aux ordres, on a vite compris comment ces roquets aboyeurs veulent imposer leur idéologie woke. Dans ma famille personne ne regarde plus depuis bien longtemps BFMVC et ne lit plus les torchons écrits avec du venin. On s’informe ailleurs, dont sur Breiz-info entre autre, pour le plus grand bien de nos neurones si nous voulons échapper à l’entubage idéologique.
Si j’ai bien compris Pschitt, Vance est plutôt nul, il n’y connait rien. D’accord, mais alors les dirigeants européens qui sont sidérés, humiliés par les propos du VP américain, ils sont quoi ?
Bravo Pschitt ! Entièrement d’accord avec vous ! (Il faudrait juste changer de pseudo, celui-ci ne fait pas sérieux… Pourquoi pas Banga, par exemple !?)
Merci, @kervarec. Je ne l’aurais pas dit aussi bien.
@Pschitt regarde les choses d’une façon matérialiste : deux ans ici, trois ans là-bas, ce n’est donc pas assez…
Vance a parlé sans lire des notes. C’est déjà un très bon point car tout ce qu’il a dit est positif. De plus on ne peut pas dire des choses comme ça sans une certaine émotion.
Nos politicards ont beaucoup d’expérience et font de la m… Je préfère un gars qui a moins d’expérience et qui est très positif. Il n’a fait que dire des choses que nous savons déjà, nous qui sommes sur Breizh-info, TVL, etc. et surtout ceux qui sont sur Telegram et sur X. Mais l’avantage c’est que le grand public l’ait entendu, du moins je l’espère.
Pschitt, ça fait pschitt votre commentaire. Il me semble entendre Séjourné ou Barrot quand je vous lis, deux grosses nullités, le premier ne savait pas parler français , la SS l’a mis responsable du développement industriel, comme dirait Sarah Knafo, c’est comme si un pyromane devenait pompier. Quant à l’autre nullité qui va faire la propagande lgbt chez les africains on comprend mieux pourquoi la France a été virée d’Afrique, un roquet qui aboie de loin mais on voit comment notre pays est perçu à l’étranger, tout le monde rigole de voir ces olibrius dans un gouvernement, il est à l’image de macron un tas d’incapables et de nuisibles. Alors soyez un peu sérieux et regardez la réalité, ne jouez pas à macron qui vit dans une bulle mais qui par le discours de Vance s’est pris un bon coup de pied dans le derrière.Et la preuve que ça a été efficace les noix de coco sont tombées du cocotier.
@ Banga alors? : D’ou sort-tu pour demontrer une telle servilité envers Pschitt ?
De quel coin d’Afrique, ou autre monde en totale contradiction de ce qu’est le modernisme ou son esprit, prends-tu la decision de juger avec une telle désinvolture ?
Et vous, Gaï de Ropraz, dans votre français approximatif et avec votre esprit dénué du moindre humour, qui vous permet de tutoyer quelqu’un et de parler de servilité ? Sans compter que la référence à Banga vous échappe complètement (en raison, précisément, de ce manque d’humour) et vous entraîne vers l’Afrique que, vue de Toronto, vous semblez détester.