Histoire des Algéries, Les oubliés d’Action directe, Le Bleu de méthylène, Le Pen comme vous ne l’avez jamais lu, Colin Jordan : voici la sélection littéraire hebdo.
Histoire des Algéries
Géographiquement, ethniquement, linguistiquement et historiquement, l’Algérie est plurielle. Dans cet ouvrage, Bernard Lugan en retrace toute l’histoire et nous raconte comment ces mondes pluriels sont devenus l’État algérien actuel.
Ces diversités ont longtemps fait obstacle à un processus de fusion « nationale ». Un phénomène aggravé par la position « centrale » du pays dont les deux pôles potentiels d’unité, Tlemcen et Bougie, eurent des places d’autonomie chronologiquement réduites en raison du poids exercé à l’Ouest par le Maroc et à l’Est par Tunis. Ce fut donc en 1839 que ces mondes furent baptisés Algérie par les conquérants français ; puis en 1962 qu’ils devinrent l’État algérien.
Les oubliés d’Action directe
Nombreux sont ceux qui se souviennent des visages de Joëlle Aubron, Nathalie Ménigon, Jean-Marc Rouillan, Georges Cipriani sur les avis de recherche et les images de leur arrestation en 1987. Ces derniers incarnent le groupe Action Directe. Et pourtant, sa branche lyonnaise, tout aussi violente, reste méconnue… C’est André Olivier, un enseignant révoqué de l’Éducation nationale, qui a fondé Action directe avec Jean-Marc Rouillan, avant de constituer à Lyon un groupe complètement autonome avec ses anciens élèves, tel Maxime Frérot. Six ans de clandestinité totale. Une trentaine de braquages dans la région lyonnaise, et autant d’attentats à Paris contre des grands groupes capitalistes, comme Elf, Rhône-Poulenc ou Béghin-Say. Des revendications sur fond de luttes sociales, de guerre au Proche-Orient et de troubles en Nouvelle- Calédonie. Plusieurs victimes dont un policier et un général de gendarmerie. Au-delà de ce bilan, l’histoire de cette branche raconte aussi la dérive progressive d’un mouvement d’ultragauche post 68 jusqu’à l’arrestation de ses membres, qui entraînera le premier procès d’un groupe terroriste en France.
À travers des archives judiciaires et une série d’entretiens avec des acteurs et témoins directs, c’est tout le contexte social et politique des années de plomb qui ressurgit. Mais plus encore, avec cette enquête inédite, Richard Schittly lève le voile sur une histoire aux échos très contemporains.
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Le Bleu de Méthylène
À l’heure où les grandes firmes pharmaceutiques se livrent une concurrence acharnée pour mettre au point des médicaments toujours plus high tech et onéreux contre le cancer, un héros inattendu émerge des profondeurs de l’histoire médicale : le bleu de méthylène.
Le Dr Schwartz, médecin et chercheur, dévoile l’histoire fascinante et les promesses de ce médicament oublié. De ses premières utilisations comme colorant à ses applications contre les maladies infectieuses, l’épopée du bleu de méthylène laisse penser qu’il pourrait jouer un rôle de premier plan dans la lutte contre le cancer.
Le cancer est une maladie du métabolisme et le bleu de méthylène a le pouvoir de normaliser ce métabolisme. En association avec d’autres substances actives, le bleu de méthylène a déjà bénéficié à de nombreux malades. Il pourrait venir en aide aussi aux malades d’Alzheimer, de Parkinson et d’autres maladies du cerveau.
En examinant les études de cas, les témoignages de patients et les dernières avancées en recherche clinique, le Dr Schwartz brosse un avenir où le cancer pourrait devenir une banale maladie chronique. Il demande que, dans l’intérêt des malades, des essais cliniques soient rapidement conduits.
Suivez-le dans ce voyage captivant à travers la science, l’histoire et la médecine, et découvrez comment le passé laisse espérer de nouvelles victoires dans la lutte contre le cancer.
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Le Pen comme vous ne l’avez jamais vu
Au fil de ces entretiens qui, selon l’expression consacrée, « n’ont pas pris de ride » et restent d’une étonnante pertinence, Jean-Marie Le Pen aborde de multiples sujets – car, au risque de surprendre encore tous les thuriféraires de l’anti-lepénisme, le quintuple candidat à l’élection présidentielle a eu bien d’autres préoccupations, abordé bien d’autres enjeux dans sa vie politique que le racisme, l’antijudaïsme et la iie Guerre mondiale… Que ce soit sur la famille, l’école, la culture, le travail, les libertés individuelles, les manipulations génétiques, la souveraineté de la France… ou bien encore les États-Unis d’Amérique pour lesquels il « éprouve une grande admiration », tout en sachant que « nos intérêts et les leurs ne coïncident pas forcément », l’Afrique dont il fut l’un des premiers à avoir voulu effacer la dette et dont il a toujours persisté à penser « (avoir) eu raison, il y a vingt ans, de proposer cette mesure de salut public, de salut planétaire »…
Colin Jordan, pour la race et la nation
Colin Jordan (1923-2009), le fondateur de la White Defence League, du National Socialist Movement puis du British Movement semble bien oublié de nos jours. Pourtant, durant presque vingt années (de 1956 à 1975), il fut incontestablement l’agitateur nationaliste britannique no 1, la cible favorite des antifas et des ligues de défense juives de l’époque, et la coqueluche des tabloïds. À l’instar de son ami George Lincoln Rockwell, chef de l’American Nazi Party avec qui il fondera la World Union of National-Socialists en 1962, Jordan compensera les effectifs groupusculaires de ses troupes par un activisme débridé et des provocations très médiatisées, souvent spectaculaires, lors desquelles il frôlera littéralement le lynchage à plusieurs reprises. Mais le combat de Colin Jordan, fidèle à ses convictions nationales-socialistes jusqu’à la fin de ses jours, fut très loin d’être exclusivement « physique ». Pamphlétaire prolifique et talentueux, auteur de plusieurs ouvrages virulents (qui lui vaudront d’être emprisonné par deux fois), il montrera une étonnante prémonition, dès le début des années soixante, pour ce qui deviendra le « Grand Remplacement », particulièrement flagrant dans sa région de prédilection, Birmingham et les Midlands. Théoricien du concept de micro-communautés autonomes mais néanmoins en liaison et réactives « au cas où », Jordan et ses écrits restent toujours d’une actualité brûlante et conservent une indéniable attractivité auprès d’une frange non négligeable des nationalistes contemporains.
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Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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