La Chambre de Commerce et d’Industrie du Finistère a récemment annoncé son intention de poursuivre la modernisation des criées de Cornouaille en dépit d’un contexte économique difficile pour la filière pêche.
Dans cette optique de moderniser les installations et les conditions de travail, la CCI Finistère a réalisé 37 millions d’euros de travaux sur les différents ports de Cornouaille depuis 2018. Des investissements qui ont notamment permis d’automatiser intégralement la criée du Guilvinec.
Comme l’a précisé Jean-François Garrec, président de la délégation CCI Finistère de Quimper, auprès de « Bretagne économique », média de la CCI, au début du mois de février, « nous continuons d’investir pour le futur avec un prochain chantier mené sur le port de Douarnenez où nous allons installer une nouvelle tour à glaces ». Une installation qui devrait coûter environ 1,5 millions d’euros à la Chambre de Commerce et d’Industrie.
Mais un autre changement se profile déjà à l’horizon : la CCI Finistère, actuellement en charge des ports de pêche et des criées de Cornouaille, va céder la concession d’exploitation à une société d’économie mixte dirigée par le Département du Finistère à la fin de cette année 2025, les négociations étant actuellement « en cours » selon Jean-François Garrec. Ce dernier considére par ailleurs qu’il est nécessaire de mener « une réflexion de fond sur le devenir des ports et de la filière de pêche en Finistère » car « il est temps de réagir ! »
La situation de la pêche dans le Sud Finistère est en effet inquiétante. En 2024, les criées de Cornouaille ont vu les tonnages vendus diminuer de 18 % (23 979 tonnes) par rapport à 2023 (29 236 tonnes). En valeur, la baisse des ventes a été évaluée à 5 %. Selon Philippe Le Carre, directeur des pêches à la CCI Finistère, le déclin est enclenché depuis 2020, « avec un décrochage de près de 10 000 tonnes depuis l’année du Covid, accentué en 2023 avec la mise en place du plan de sortie de flotte post-Brexit ».
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Criée du Guilvinec. Source : peche-plaisance-cornouaille.fr
Pour expliquer ces baisses d’apports en criées, plusieurs causes sont avancées. À commencer par l’interdiction de pêche dans le golfe de Gascogne durant quatre semaines, qui aurait notamment conduit à faire baisser de 600 tonnes les produits débarqués en 2024.
Autre facteur, le plan de sortie de flotte mené en 2024 avec pour conséquence la disparition de 26 bateaux dans les ports de Cornouaille (dont 22 envoyés à la casse). Cette vingtaine de navires en moins représenterait une diminution de 1 000 tonnes d’apports dans les criées du Sud Finistère. À ce tableau, il faut également ajouter une très mauvaise saison pour la sardine et l’anchois avec environ 4 000 tonnes de moins débarquées en 2024 par les bolincheurs cornouaillais par rapport à 2023.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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Une réponse à “Finistère. Sale temps pour les criées de Cornouaille malgré les investissements de la CCI”
Notre pêche victime de l’Europe et des écolo-bobos, ici pour des phoques, là dans le golfe de Gascogne à cause d’une surpopulation de dauphins dont on n’a que faire, ailleurs trop de goélands braillards qui gueulent, ailleurs des sansonnets, voire corbeaux bientôt nous aurons trop de loups qui commencent à adorer le mouton de prés salés!!!