Dans « Beaufs et barbares, le pari du nous« , la militante décoloniale et co-fondatrice du Parti des indigènes de la République, Houria Bouteldja, défend la thèse d’une alliance des « beaufs » – les petits Blancs -, et des « barbares » – les Français de papier « qui ne sont pas blancs » et qui peinent à s’intégrer. En Italie, les anti-fascistes s’appuient sur ce texte pour attiser les révoltes ethniques. Et ça marche.
Postulat de base : la France raciste
Cette alliance des laissés-pour-compte du turbo-capitalisme part d’une bien noble intention, celle d’étudier des pistes pour apaiser la société française. Houria Bouteldja sait la tâche immense, mais ne s’y résout pas : « Je l’avoue, c’est un bien curieux mot que ce “nous”. Et si j’ai grand-peine à me convaincre qu’une telle unité soit possible, je ne me résous pas à l’idée que tout n’aura pas été tenté. »
Mais si l’intention peut paraître noble, le constat l’est moins. Car selon elle, si le pays n’est pas apaisé, c’est la faute au supposé racisme systémique et intrinsèque de tout ce qui renvoie à la France de souche. La quatrième de couverture annonce la couleur. La France, cet « l’État racial intégral » serait : « un État-nation bâti sur l’esclavage et la colonisation, des organisations politiques fidèles au pacte national-racial, un chauvinisme de gauche qui a progressivement éteint l’internationalisme ouvrier, une société civile indifférente aux ravages de l’impérialisme, et la profonde « asymétrie des affects » entre petits-Blancs et sujets postcoloniaux. »
On aimerait lui demander pourquoi, si la France est si intrinsèquement raciste, elle n’a pas eu de mal à intégrer des sujets ex-coloniaux provenant d’autres aires géographiques, et pourquoi d’autres immigrés n’ont pas de mal a réussir, populations asiatiques en tête.
Serait-ce qu’une incapacité anthropologique, culturelle, ou religieuse empêche les « barbares » chers à Houteldja de s’investir dans les sociétés d’accueil ? (Et si une telle interrogation sera immédiatement taxée de raciste, on rappellera que ce fut le constat prémisse à la dé-islamisation de la Turquie menée par Mustapha Kemal Atatürk.)
Serait-ce que des quantités trop élevées d’allochtones minent toute possibilité d’intégration ?
De l’intégration, d’ailleurs, elle n’en veut pas, dès lors qu’il s’agit de renier les fondements de sa culture d’origine. On ne saurait lui donner tort, comme on ne saurait blâmer son refus de la modernité, qui, selon elle, n’est pas faite pour tous les peuples : pour le sien, elle n’en veut pas et tonne : « arrêter de vouloir nous civiliser ! » Quand on voit ce que cette modernité porte en elle de vide, de nihilisme et de décadence, on ne peut qu’acquiescer…
Délires victimaires
Là où le bât blesse, c’est lorsque la militante se prend pour une historienne. Ressassant les sempiternels mythes de la colonisation : la prospérité de l’Occident proviendrait nécessairement de la prédation du continent africain. Or, c’est ignorer l’histoire même de l’Europe, sa richesse anthropologique, son incroyable dynamisme. L’Europe était riche avant de devenir coloniale, et c’est à l’esprit européen, mu par la soif de découverte et la volonté de comprendre et de façonner le monde, que l’on doit les innovations techniques qui ont permis le bon en avant de la société thermo-industrielle.
Et comme dans toute thèse politique, l’histoire occupe une place primordiale, on ne saurait que lui conseiller de mettre à jour ses connaissances. Peu de doute que son corpus idéologique sortirait transformé de la lecture des études d’un Jacques Marseille, d’un Daniel Lefeuvre ou d’un Bernard Lugan (pour ne citer qu’eux) sur l’économie coloniale et la repentance.
Quant à l’esclavagisme et au colonialisme, qui serait la marque infamante de l’Europe , quid de la colonisation arabe ? De l’ottomane ? Quid de la traite arabo-musulmane ? Elle passe aussi sous silence les raisons internes des grandes difficultés économiques des pays africains depuis leur indépendance : la corruption endémique, la démographie explosive, les carences éducatives, le radicalisme religieux etc…
Mais tous ces points siéent mal au discours victimaire, qui ne sait que geindre et ignorer les responsabilités de l’Afrique. D’ailleurs, profitons pour lui rappeler que les indigènes de la République, c’est nous.
Exportation de la thèse en Italie
L’essai traduit en italien sous le titre « Maranza di tutto il mondo, unitevi! Per un’alleanza dei barbari nelle periferie » [Racaille de tous pays, unissez-vous ! Pour une alliance des barbares dans les périphéries] et a été l’objet de présentations dans des centres sociaux d’extrême gauche de la péninsule. On appréciera particulièrement la couverture mettant en scène trois énergumènes cagoulés arborant la parfaite panoplie de la racaille. À mi-chemin entre le squat et le local associatif, ces centres sociaux autogérés sont des haut-lieux de sociabilité entre les antifas et les immigrés, le deal de drogue aidant.
Les premiers entendent politiser les deuxièmes. Et l’essai de Houria Bouteldja ferait effet de manifeste pour une révolte générale. Il Giornale écrit : « Les maranza sont principalement des immigrés de deuxième génération : italiens [de papier] mais peu intégrés, avides de tout, d’argent, de belles voitures, et prêts à encercler les jeunes de leur âge pour se faire remettre bijoux et portefeuille. Les centres sociaux leur font la cour. Le dessein est assez clair. Ils soufflent sur les braises du malaise social dans lequel ils vivent pour les instrumentaliser et créer un nouveau mouvement, imitant les banlieues parisiennes. Un projet réfléchi et déjà en partie réalisé après le cas de Ramy, le 19ans marocain mort pendant une poursuite avec les carabiniers. Les anarchistes ont réussi à faire descendre dans la rue les enfants de 11 ans du quartier et les ont armés de barres et de fumigènes. »
Des révoltes ethniques que nous avions relatées ici. Tous évoquaient alors les « banlieues francesi » : une France réputée mais pour son intégration manquée, sa violence, sa perte de spécificité culturelle…
C’était sans compter sur les antifas qui ne voient pas, dans ce domaine, notre pays comme un repoussoir mais un modèle à suivre.
Audrey D’Aguanno
Illustration : DR
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3 réponses à “« Racaille de tous les pays, unissez-vous » : les antifas italiens mobilisent les immigrés pour la révolte en s’appuyant sur un texte d’Houria Bouteldja”
A remigrer ces européens de papier et supprimer le droit du sol
Malheureusement ou en est la France ! il n’y a que l’armée qui pourra reger ça, cela me navre, mais y’a plus une autre solution !
Quid des tests de QI par pays !! ,,On peut encore se referer a la malediction de Cham par Noé ,,coincidence ?Une « »religion « »peut induire une communuté lorsqu elle prone le mariage consanguin ,,
Quand on pense a la magnificience du continent greco romain ,europeen ,,Le satan nous a bien pourrit avec ses sujets .