La société française, voire européenne, est aujourd’hui clivée à l’extrême. Et divisée en trois camps. D’un côté, les « patriotes », de l’autre « les islamo-woko-gauchistes », entre les deux, l’auto-proclamé « camp de la raison » représenté en France par Macron et le « libéralisme cool », la « mondialisation heureuse ».
Les deux extrêmes sont dans une phase dynamique, le camp du centre mou en pleine dégringolade.
Le camp « national » ou « patriote » s’appuie sur le peuple de base, le peuple historique français, « de souche ».
Le camp « islamo-woko-gauchiste » sur la « Nouvelle France » (=les immigrés) et les minorités sociétales du type LGBT avec l’appoint des segments de la société naturellement acquises au gauchisme (artistes précaires, professions de la culture, étudiants de Rennes 2…) du type « Nuit Debout ».
Entre les deux, le camp de la raison navigue : « En même temps ». Ecole de pensée bloquée dans les années 90 et la mondialisation heureuse. La démocratie libérale mondiale et les pays en éternelle voie de développement qui allaient épater le monde. Lou ravi de la crèche. Avec la fin annoncée du Macronisme et de ses deux mandats, le Camp de la Raison devrait connaître un lent déclin.
Restera les deux extrêmes. « Nationaux » et « Islamo-woko ». Ces deux-là ont déjà divorcé spatialement : les centre-ville bobos vélos pour les uns avec la réserve d’esclaves livreurs de sushis en banlieue; la France Périphérique pour les autres. Les deux camps sont irréconciliables. Il n’y a plus de « mobilité politique » entre les deux. Les seuls transferts venant éventuellement des anciens bastions du PCF non-remplacés (notamment en secteur rural) où des Français de Souche votaient à la gauche de la gauche par habitude et qui basculent progressivement vers le Rassemblement National sous sa forme « gaucho-lepéniste ». En Bretagne, on constate ce phénomène au sein du « Trégor Rouge » par exemple.
En raison de la question migratoire, les deux camps risquent de se sédimenter pour former deux blocs opposés compact : « la France des bourgs » voyant arriver chez elle la « Nouvelle France », la « France des Tours » par basculement démographique et quota de 30% de logements sociaux.
D’où les risques futurs de guerre civile. Tout le monde la pressent. « Le face à face » de Gérard Colomb. La « créolisation » à marche forcée ne sera pas heureuse…
Au regard de cette situation, pourquoi ne pas divorcer ?
Deux justices. Deux impôts. Deux systèmes juridiques. Deux systèmes sociaux.
« La police tue » ? Aucun problème : au lieu d’essayer de convaincre les étudiants en sociologie du genre de Rennes 2 que la police est neutre par essence et ne « tue pas les immigrés », faisons leur signer une déclaration comme quoi ils ne reconnaissent plus l’autorité de cette police et ne sont, de facto, pas placés sous sa protection. En cas d’agression, qu’ils se débrouillent !
Dans les années 60 et 70, les Blacks Panthers réclamaient une autonomie politique et culturelle au sein même de l’Etat américain. Cette revendication d’autonomie prenait deux formes :
- Un Etat Noir était créé dans le sud des Etats-Unis là où les Noirs étaient numériquement les plus nombreux (avec des appendices extérieurs ou non dans les grands quartiers noirs des mégapoles américaines comme Harlem à New-York)
ou alors :
- Une sorte d’autonomie interne au sein même des Etats-Unis résumée dans certains points du « Ten-Point program » de 1967 : les Noirs ne pouvaient être jugés que par des Noirs, exemption du service militaire pour les Noirs, …
Instaurons donc en France deux système juridiques : un système « de Droite » et un système « de Gauche », ce dernier étant naturellement inspiré par la charia; une police qui ne pénètre plus dans certains quartiers et les laisse s’auto-gérer, deux systèmes d’impôts, etc…
Et la mise en place de ce divorce peut-être très simple : définition des circonscriptions placées sous le système A ou le système B en fonction des votes lors des élections.
Si Trémargat vote à gauche, laissons Trémargat à la gauche ! : la « gendarmerie fasciste » ne se rend plus à Trémargat, les impôts fascistes ne sont plus prélevés, Trémargat peut accueillir 90% de logements sociaux si cela sied aux habitants, etc… et Trémargat ne recevra plus « d’argent fasciste » non plus. La petite commune trégorroise sera ainsi placée sous le même régime juridique que la ZUP sud de Rennes ou les Dervallières à Nantes et tout ce petit monde sera « libéré » de la « peste brune qui menace nos libertés » et pourra commercer tranquillement. Légumes contre shit.
Aux Dervallières à Nantes ou à Ponta’ à Brest, les populations locales seront de facto placées sous une forme d’autonomie et ainsi libérées des « contrôles au faciès » et des « descentes de flics » en même temps que des aides de la CAF. A elles d’inventer de « nouvelles solidarités » sous le régime juridique qui leur convient. Le tout en liaison avec Trémargat placé sous le même régime juridique. Bien entendu, les impôts versés par ces deux communautés ne serviront qu’à leurs finances propres.
La France Insoumise et l’ancien « Nouveau Front Populaire » veulent gouverner la France ? Offrons-leur la moitié de la France ! De cette façon, les transferts de population se feront rapidement. Vous en avez marre d’être sous le régime A (de Droite) ? Déménagez dans le quartier d’à côté, vous serez sous le régime B (de Gauche) avec tous les immigrés que vous voudrez accueillir, les trottoirs avec la largeur adéquate, le « vivre-ensemble » LGBT friendly et charia compatible. Et 36 mosquées à côté des 57 « centres trans et lesbiens ».
Ce divorce existe déjà dans les faits. Spatialement. La France Rurale d’un côté avec deux-trois Trémargat ici et là et la France des villes de l’autres. Nous ne vivons déjà plus ensemble réellement. Le problème pour nous est que nous avons perdu la bataille démographique et que les territoires où nous sommes majoritaires tend à se réduire de jours en jours. Mélenchon l’a bien compris en lançant le signal de la conquête des campagnes par les masses immigrées. Actons le divorce sans nourrir de rêves creux sur la « rémigration » et partageons le territoire. Nous serons ainsi débarrassés en même temps des immigrés et des gauchistes à cheveux bleus. Et eux seront débarrassés de notre présence « rance » rappelant « les heures les plus sombres de notre histoire ».
Double strike !
Mathurin Le Breton
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5 réponses à “Et si on divorçait la société française ? [L’Agora]”
« Quand des millions de gens se rendront compte que l’on ne peut plus vivre comme par le passé, la révolution sera logique et inévitable » d’après récit super love story « les corps indécents ». La fracture sociale mènera à des émeutes, à des pillages, à un soulèvement. C’est le début de la guerre civile.
Ce système existe déjà dans une certaine mesure. La police n’entre pas dans un camp de nomades, ou alors sous forme d’opération quasi-militaire. Exemple qui du même coup illustre l’impossibilité de votre louable utopie : un territoire divisé entre d’une part des zones où les malfaisants sont tranquilles, d’autre part des zones où ils peuvent aller se servir avant de se retourner se réfugier dans leurs tours inviolables…
Divorcer pour rependre les mêmes ? il y a des gens censés chez les Français,on parle toujours de l’intelligence du peuple, oui il y en a, ( plus que d’abrutis! heureusement ) ce qu’il faudrait à la place d’avoir que des politicards véreux de gauche comme de droite, avoir une proportion de gens civiles à l’assemblé et au Sénat, nous avons une énorme richesse humaine en France,mais on ne fait pas appelle à elle !
prétendre que macron représente le « camp de la raison » (comme le dit votre intro) c’est du délire absolu ! ! ! !
Gérard Collomb l’avait parfaitement résumé quand il nous prévenait que si nous vivons aujourd’hui cote à cote, demain il est à craindre que nous soyons face à face… le divorce se précise…