L’ancien président des États-Unis, Donald Trump, a récemment multiplié les initiatives diplomatiques en discutant tour à tour avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Dans un contexte international toujours plus tendu, Trump entend jouer les médiateurs et relancer des négociations visant à mettre fin à la guerre entre la Russie et l’Ukraine.
Une médiation personnelle entre Poutine et Zelensky
C’est sur son réseau Truth Social que Donald Trump a révélé le contenu de ses échanges avec les présidents russe et ukrainien. D’après ses publications, il a d’abord eu une « longue et très productive » conversation avec Vladimir Poutine, abordant des sujets variés tels que l’Ukraine, le Moyen-Orient, l’intelligence artificielle et le dollar américain.
BREAKING: President Donald Trump says he and Russian President Vladimir Putin have agreed to begin « negotiations » on ending the Ukraine war. https://t.co/b9Hux4hNn5
— The Associated Press (@AP) February 12, 2025
I just had a lengthy and highly productive phone call with President Vladimir Putin of Russia. We discussed Ukraine, the Middle East, Energy, Artificial Intelligence, the power of the Dollar, and various other subjects. We both reflected on the Great History of our Nations, and…
— Donald J. Trump Posts From His Truth Social (@TrumpDailyPosts) February 12, 2025
Mais surtout, l’ancien président américain a affirmé que lui et Poutine avaient convenu qu’il était impératif de mettre fin au conflit qui ensanglante l’Ukraine depuis 2022. « Nous voulons arrêter les millions de morts qui se produisent dans cette guerre », a-t-il écrit, en précisant que le président russe avait repris son slogan de campagne « COMMON SENSE » (bon sens).
Dans la foulée, Trump a directement appelé Volodymyr Zelensky, affirmant que la discussion s’était déroulée de manière « très positive ». Selon lui, le dirigeant ukrainien souhaite également parvenir à une paix durable, un sentiment qu’il aurait partagé sur les réseaux sociaux en déclarant : « Aucun pays ne veut la paix plus que l’Ukraine. Avec les États-Unis, nous définissons les prochaines étapes pour stopper l’agression russe et garantir une paix durable et fiable. »
I had a long and detailed conversation with President Trump. I appreciate his genuine interest in our shared opportunities and how we can bring about real peace together.
We discussed many aspects—diplomatic, military, and economic—and President Trump informed me about what… pic.twitter.com/flmigxqtbl
— Volodymyr Zelenskyy / Володимир Зеленський (@ZelenskyyUa) February 12, 2025
Un positionnement qui tranche avec celui de l’administration Biden
L’activisme de Trump dans la gestion du conflit russo-ukrainien se distingue nettement de la ligne adoptée par l’administration Biden. Depuis le début de l’invasion, Washington a largement soutenu Kiev à travers une aide financière et militaire considérable, sans toutefois parvenir à imposer une résolution durable du conflit.
En affichant une volonté de dialogue avec les deux camps et en appelant à une négociation rapide, Trump tente de démontrer qu’une alternative est possible, à contre-courant de la politique belliqueuse et jusqu’au-boutiste de l’administration démocrate.
Il y a deux jours, il disait que les Russes ne progressaient quasiment plus.
Cette nuit, ils viennent de prendre Andriivka après Toretsk.
Maintenant il parle de victoire de l’Ukraine, de changement de rapport de force, au moment où Trump et Poutine parlent de faire la paix. https://t.co/Ab4DTf8dw1— Régis Le Sommier (@LeSommierRgis) February 13, 2025
Le contraste est tel que la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a dû réagir publiquement aux initiatives de Trump, affirmant que l’administration américaine restait « entièrement engagée » dans la recherche d’un accord de paix, sans donner davantage de détails.
Un retour sur le devant de la scène internationale
Au-delà de la question ukrainienne, ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie plus large de Donald Trump visant à renforcer son image d’homme d’État. En prenant directement part aux discussions et en affichant un discours résolument pacifiste, il cherche à s’imposer comme la seule alternative crédible face à une administration Biden jugée inefficace dans la gestion des conflits internationaux.
Si cette médiation aboutit à des résultats concrets, elle pourrait bien constituer un argument de poids pour sa campagne, en lui permettant de revendiquer un rôle de faiseur de paix là où son rival démocrate a échoué.
L’avenir dira si ces discussions déboucheront sur une véritable avancée diplomatique ou si elles resteront lettre morte. Une chose est certaine : en prenant l’initiative d’un dialogue direct avec les deux belligérants, Donald Trump repositionne les États-Unis au centre du jeu et rappelle à ses adversaires qu’il reste un acteur incontournable sur la scène internationale. Peut être que la conférence de Munich, prévue vendredi et où le vice-président JD Vance – qui doit rencontrer ce vendredi le président ukrainien –, le secrétaire d’Etat Marco Rubio ou encore le général Keith Kellogg, l’émissaire spécial de la Maison Blanche sur l’Ukraine se rendront, permettra d’y voir plus clair.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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10 réponses à “Donald Trump s’engage pour la paix en Europe : des négociations en vue entre la Russie et l’Ukraine ?”
Hello c’est incroyable car cela a aussi été le thème de la vidéo d’aujourd’hui de Florian PHILIPPOT venant en complément de cet article avec bon sens : « Trump et Poutine passent un accord révolutionnaire ! » voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=_R_bao7e7z8. Kenavo
tiens on entend plus notre président batailleur ?😆
Cet article semble avoir été rédigé en partie voici plusieurs mois ( » ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie plus large de Donald Trump visant à renforcer son image d’homme d’État en vue de la présidentielle américaine »). Les choses ne bougent donc pas si vite ! Pa sûr qu’une conversation entre un ancien promoteur immobilier et un ancien espion soit à prendre au pied de la lettre… Le problème fondamental est que Trump voudrait parvenir à un « deal », un contrat gagnant-gagnant, car il a une culture d’économie capitaliste, qui ne signifie rien pour Poutine, lequel ne cherche pas un gain territorial mais la disparition de l’Ukraine, qu’il considère comme un territoire russe, quoi qu’en pensent ses habitants.
Trump et Poutine parviendront peut-être à un « deal » de façade, mais il est douteux qu’il règle le problème pour une durée supérieure au mandat de Trump, soit quatre ans (et au fond, peut-être ext-ce tout ce qu’il demande). Il est bon de rappeler que Poutine n’a respecté à ce jour aucun des traités internationaux signés entre la Russie et l’Ukraine, à commencer bien sûr par le Mémorandum de Budapest.
Ce qui n’est pas clairement dit dans cet article, c’est d’abord que par le passé l’Ukraine etait partie prenante de la Russie des Tsars, et qu’ensuite, l’évidence de tout cet imbroglio entre la Russie et l’Ukraine, cette guerre fratricide pour être plus precis, est, au depart tout au moins, de la faute de Biden, qui reste -ou restera- aux yeux du peuple americain et de la terre entière, comme le plus mauvais President US de l’Histoire.
Dans le sens de la remarque de « Pschitt » cet article semble dater vu qu’il est constamment fait référence à l » « ancien Président américain »
Et les accords de Minsk, qui ne les a pas respecté, sciemment, en plus. Poutine ou l’Europe et Kiev?
Pour Zelensky et ses copains la pluie de dollars va se tarir. Comment le petit surdoué de l’Elysée mais il a mis Trump en garde! il s’obstine à croire que quelqu’un l’écoute et prête attention à lui le petit génie!
@Le Guen, question intéressante. Poutine ne les a pas respectés en maintenant des armes lourdes et des forces armées sous blason neutre dans le Donbass, et bien entendu en tentant d’envahir l’Ukraine à partir du 24 février 2022, une violation ouverte et massive des accords (démontrant une fois de plus que Poutine ne respecte pas sa propre signature). L’Europe, vous semblez l’avoir oublié, n’était pas signataire des accords de Minsk ; en revanche, l’Allemagne et la France, garante des accords (de Minsk II, en tout cas) auraient dû intervenir contre la Russie. Mais, déjà, c’était l’Europe émasculée telle qu’on la connaît… Et vous ne citez pas la République populaire [autoproclamée] de Donetsk, qui n’a même pas fait mine de déposer les armes après avoir signé le protocole de Minsk. Finalement, c’est l’Ukraine qui l’a le moins violé — mais les propagandistes pro-russes ont fait du bon travail en persuadant pas mal de gens du contraire.
La réalité est quand même assez différente de ce qui est raconté dans cet article, qui relève de la désinformation:
– Trump s’oppose à l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN et affirme que Kiev « devra faire la paix » avec la Russie.
-Il a aussi déclaré : »Il n’y a plus d’options pour le gouvernement fantoche nazi de Kiev. Si Zelensky ne signe pas le traité de paix, quelqu’un d’autre le fera probablement.
– Enfin, il a dépêché à Kiev une équipe chargée de déterminer ce qui a été fait par l’Ukraine des dizaines de milliards de dollars qui lui ont été versés par Biden.
Zelensky, et ses sbires, qui s’en sont mis une partie de côté pour investir dans l’immobilier, vont bientôt avoir chaud aux oreilles.
Concernant les accords de Minsk, même Merkel a reconnu que ces accords n’étaient signés que pour laisser du temps à Kiev pour s’armer donc pas pour être respecté.