Acquérir un premier logement peut s’avérer un parcours semé d’embûches pour les jeunes couples. Entre prix de l’immobilier en hausse et conditions d’emprunt plus strictes, financer un achat immobilier nécessite souvent un coup de pouce. Heureusement, plusieurs dispositifs existent pour alléger la facture et faciliter l’accession à la propriété.
Accession à la propriété : un cadre fiscal avantageux
Pour favoriser l’achat de la résidence principale, plusieurs dispositifs permettent d’acquérir un bien dans des conditions avantageuses. La location-accession, par exemple, donne la possibilité d’occuper un logement neuf en tant que locataire avant d’en devenir propriétaire, le tout avec une TVA réduite à 5,5 % et une exonération totale ou partielle de taxe foncière.
Autre option, le Bail Réel Solidaire (BRS), qui dissocie la propriété du foncier et du bâti. L’acheteur ne paie que les murs, tandis que le terrain reste la propriété d’un Organisme Foncier Solidaire (OFS), réduisant ainsi considérablement le coût d’acquisition. Ce dispositif permet également de bénéficier d’une TVA réduite.
De plus, en zone ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine), l’achat d’un logement neuf peut donner droit à un taux de TVA de 5,5 % au lieu de 20 %, sous réserve de conserver le bien pendant au moins dix ans. Certaines zones d’aménagement concerté (ZAC) réservent également des logements à prix réduits sous condition de conservation du bien et d’engagement à ne pas réaliser de plus-value immédiate.
Les prêts aidés pour alléger le coût du financement
Plusieurs prêts peuvent être mobilisés pour compléter un crédit immobilier classique. Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) reste l’un des dispositifs les plus connus. Il permet d’emprunter une partie du montant d’achat sans intérêts, à condition de respecter des plafonds de ressources. Le montant accordé varie selon la zone géographique et la composition du foyer.
D’autres prêts spécifiques viennent compléter cette offre. Le Prêt Accession Sociale (PAS) et le Prêt Conventionné, accordés par des banques ayant signé une convention avec l’État, permettent d’emprunter à des taux plafonnés. Le PAS ouvre en outre droit à l’Aide Personnalisée au Logement (APL), sous conditions de ressources.
Les salariés du secteur privé peuvent également bénéficier du Prêt Action Logement, un crédit immobilier à taux réduit destiné aux employés d’entreprises de plus de dix salariés. Cette aide, cumulable avec d’autres dispositifs, peut financer l’achat ou la construction d’une résidence principale.
Aides locales, familiales et accompagnement personnalisé
En complément des dispositifs nationaux, certaines collectivités locales proposent des aides financières aux primo-accédants, sous forme de subventions ou d’avantages fiscaux. Ces aides varient selon les régions et sont généralement conditionnées à un engagement de résidence principale pour une durée minimale.
L’entraide familiale peut aussi jouer un rôle clé dans le financement d’un premier achat. Un prêt familial, formalisé par un écrit et déclaré auprès des impôts, peut permettre d’éviter des intérêts bancaires. Par ailleurs, un don familial exonéré de droits de mutation est possible dans la limite de 31 865 euros tous les 15 ans, sous réserve que le donateur ait moins de 80 ans et que le bénéficiaire soit majeur.
Enfin, pour mieux s’y retrouver parmi ces nombreuses aides, Action Logement et divers organismes de conseil proposent un accompagnement personnalisé aux jeunes acquéreurs. Un soutien précieux pour optimiser son budget et faire de son premier achat immobilier une réussite.
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