Le Conseil Départemental de Loire-Atlantique, dirigé par la gauche, a récemment décidé de supprimer les crédits éducatifs alloués aux collèges privés sous contrat, privant ainsi les établissements catholiques du département de 230 000 euros destinés à financer des projets pédagogiques. Une décision d’autant plus choquante que ce même département avait accordé, en 2019, 500 000 euros à l’association SOS Méditerranée, engagée dans le sauvetage des migrants en mer, et a répété depuis cette subvention. Des priorités budgétaires qui semblent totalement délirantes et injustes.
Une coupe budgétaire unilatérale et ciblée
Le Département justifie cette suppression par des impératifs budgétaires. Face à un déficit grandissant et à la nécessité de réaliser 90 millions d’euros d’économies, plusieurs secteurs sont touchés, dont l’éducation, la culture et le sport. Le budget alloué aux collèges passe ainsi de 104 millions d’euros en 2024 à 75 millions en 2025. Dans ce contexte, l’exécutif départemental a choisi de supprimer en intégralité l’aide aux collèges privés catholiques, tout en épargnant l’enseignement public.
Pour les établissements concernés, cette coupe budgétaire aura un impact direct sur les élèves et leurs familles. Ces crédits permettaient de financer des sorties culturelles, des projets artistiques ou encore des activités sportives. « Nous parlons ici de l’avenir de nos enfants, et non de subventions à des lobbies ou des ONG militantes », s’indigne un directeur d’établissement catholique.
Des priorités budgétaires discutables
Si la nécessité de faire des économies peut être compréhensible, le choix des coupes interroge. En effet, ce même département, qui affirme aujourd’hui ne plus avoir les moyens d’aider les collégiens du privé, avait trouvé sans difficulté un demi-million d’euros en 2019 pour SOS Méditerranée, une ONG controversée, accusée par certains de favoriser l’immigration clandestine en Méditerranée.
Cette générosité budgétaire ne s’était d’ailleurs pas limitée à SOS Méditerranée : à l’époque, le Conseil Départemental avait également attribué 500 000 euros à la SNSM (Société nationale de sauvetage en mer), portant ainsi à un million d’euros le total des subventions accordées aux opérations de sauvetage en mer.
« On ne laisse pas les gens mourir en mer. C’est un principe de base, universel, inconditionnel », déclarait en 2019 Philippe Grosvalet, alors président du Département de Loire-Atlantique, pour justifier ces subventions. Si ce principe de solidarité est louable, il est légitime de se demander pourquoi ce même raisonnement ne s’applique pas aujourd’hui aux élèves des collèges privés catholiques, qui se voient brutalement privés d’un soutien public au nom de « contraintes budgétaires ».
Une décision dénoncée comme idéologique
Pour les établissements privés catholiques, cette suppression des crédits éducatifs fragilise la diversité sociale au sein de leurs collèges. En réduisant les aides, ce sont les familles les plus modestes qui seront pénalisées, et non les établissements eux-mêmes.
L’enseignement privé en Loire-Atlantique rappelle qu’il accueille des élèves de toutes origines sociales, et que ces familles, comme celles du public, contribuent aux impôts locaux. Supprimer un financement réservé aux collèges privés sous contrat revient donc à discriminer ces élèves et à déséquilibrer encore davantage l’offre éducative du département.
Le Conseil Départemental, de son côté, assume pleinement ce choix, arguant que les indices de position sociale (IPS) sont en moyenne plus favorables dans le privé que dans le public. Une explication qui ne convainc pas tout le monde, d’autant que cette analyse ne tient pas compte de la diversité des établissements privés eux-mêmes, certains accueillant justement des élèves issus de milieux défavorisés.
Une mobilisation en cours
Face à cette situation, l’Enseignement Catholique de Loire-Atlantique et l’APEL 44 ont entamé des démarches pour obtenir le rétablissement de ces crédits. Les parents d’élèves et les directions d’établissements dénoncent une inégalité de traitement flagrante et appellent le Conseil Départemental à reconsidérer sa décision.
Dans un contexte où l’on prône sans cesse l’égalité des chances et l’équité territoriale, la suppression d’aides ciblant uniquement les établissements privés catholiques envoie un signal politique fort, et pas forcément le bon.
L’avenir dira si cette coupe budgétaire est une simple mesure conjoncturelle ou si elle s’inscrit dans une volonté plus large de réduire l’influence de l’enseignement privé dans le paysage éducatif français. Une chose est sûre : le débat ne fait que commencer.
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
Une réponse à “Le Département de Loire-Atlantique qui avait donné 500 000 euros à SOS Méditerranée en 2019, prive les collègiens du privé Catholique de 230 000 euros”
Il est temps de supprimer cette ong négrière sos Méditerranée.
De remettre le délit d’aide aux clandestins