L’essor de l’intelligence artificielle générative en France est une réalité indéniable. Une étude récente menée par Ipsos et l’école d’ingénieurs CESI en février 2025 met en lumière une adoption grandissante des outils d’IA par les Français, ainsi que les inquiétudes qui les accompagnent. Entre démocratisation des usages et craintes liées à la désinformation, voici un état des lieux de cette révolution technologique.
Une adoption massive mais inégale selon l’âge et le statut social
L’IA générative, incarnée par des outils comme ChatGPT, Gemini de Google ou encore Copilot de Microsoft, est désormais connue par 88 % des Français. Cependant, si la notoriété de ces technologies est quasi universelle, leur utilisation est plus contrastée : 39 % des Français déclarent les utiliser activement.
L’adoption de l’IA est fortement corrélée à l’âge. Les jeunes adultes sont de loin les plus grands utilisateurs : 74 % des 18-24 ans s’en servent, contre 55 % des 25-34 ans, et seulement 17 % des 60-75 ans. De plus, les cadres supérieurs se démarquent avec un taux d’utilisation de 64 %, bien supérieur à la moyenne nationale.
Une utilisation quotidienne et des usages variés
Loin d’être un gadget, l’IA générative s’intègre progressivement dans le quotidien des Français qui l’ont adoptée. Parmi les utilisateurs, 30 % déclarent s’en servir quotidiennement et 78 % au moins une fois par semaine.
Les usages les plus courants concernent avant tout la recherche d’informations (48 %), la rédaction de textes ou de documents (38 %), la traduction (36 %) et la correction grammaticale (35 %). Les Français utilisent aussi l’IA pour générer des idées créatives (32 %), résumer des documents (31 %), analyser des données (27 %) ou encore interagir avec un chatbot pour résoudre des problèmes (25 %). Plus marginalement, certains s’en servent pour générer des images (29 %) ou de la musique et des vidéos (12 %).
Dans le cadre professionnel ou scolaire, l’IA est surtout exploitée pour la rédaction et la synthèse d’informations. 15 % des répondants déclarent l’utiliser dans le cadre de leur travail ou de leurs études, tandis que 33 % s’en servent pour des usages privés.
ChatGPT en tête des outils préférés
Sans grande surprise, ChatGPT d’OpenAI s’impose comme l’outil le plus utilisé, avec 66 % des utilisateurs qui s’en servent dans sa version gratuite et 14 % dans sa version payante. Viennent ensuite Gemini de Google (30 %), Copilot de Microsoft (17 %), DeepL pour la traduction (15 %) et DALL-E d’OpenAI pour la génération d’images (10 %). Le modèle français Mistral AI, bien qu’en progression, reste encore peu utilisé (6 %).
Des inquiétudes grandissantes face à l’IA générative
Malgré son adoption croissante, l’IA générative suscite aussi de nombreuses inquiétudes. Pour près d’un Français sur deux (49 %), le principal risque est la propagation de fausses informations. La crainte d’une dépendance excessive à ces outils est également forte (44 %), tout comme la perte de compétences cognitives et intellectuelles (44 %).
D’autres préoccupations émergent, comme le brouillage entre le réel et le virtuel (43 %), le remplacement de certains emplois (41 %), l’utilisation malveillante de l’IA (40 %), ou encore la collecte de données personnelles (35 %). En revanche, l’impact environnemental de ces technologies, pourtant considérable en raison de leur consommation énergétique, n’est cité que par 19 % des répondants.
Les non-utilisateurs, notamment les seniors, ont tendance à percevoir davantage de risques que les utilisateurs réguliers, ce qui reflète une méfiance générationnelle vis-à-vis des nouvelles technologies.
Alors que l’intelligence artificielle poursuit son expansion en France, la question de son encadrement et de ses effets sociétaux devient de plus en plus pressante. L’adhésion des jeunes et des actifs est massive, mais les craintes sur son impact à long terme ne cessent de croître. Entre opportunité et menace, l’IA générative s’impose comme un enjeu majeur des années à venir, à la fois pour les entreprises, les institutions et les citoyens.
Il est néanmoins à craindre que les autorités soviétiques et bureaucratiques à la française, et à l’européenne (bruxelles) veuillent néamoins rapidement réguler, légiférér, sanctionner, réprimer, censurer tout cela, comme d’habitude, ces gens détestant profondément l’idée de liberté.
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