Févier est la traditionnelle période des ouvertures ou fermetures de poste dans l’Education Nationale avec son lot de déceptions et d’occupations d’écoles.
A Lannion, en plein Trégor bretonnant où le breton était encore la langue majoritaire jusque dans les années 60, l’Education Nationale a décidé de fermer une classe à l’école publique Saint-Roch pour la rentrée 2025-2026. La réaction des parents ne s’est pas fait attendre : le mardi 4 février, dès 8h du matin, 70 parents mécontents bloquaient l’établissement !
Deuxième chance pour la filière Div Yezh lannionnaise : une seconde commission aura lieu le jeudi 13 février. Les parents sont conviés à donner de la voix devant l’inspection académique à partir de 9 h 30 pour faire annuler la fermeture.
Comprenne qui pourra : en même temps, l’Education Nationale annonce l’ouverture d’une option breton au collège Beaumanoir à Ploërmel en pleine zone gallo ! Même si le breton a été parlé à Ploërmel à une époque, cela fait belle lurette que le secteur est plutôt de tradition gallo et la langue gallo encore parlée dans les campagnes. Mais pour le mouvement breton, ça ne semble pas de poser de problème identitaire.
Comment dit-on « wokisme » en breton ?
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2 réponses à “Breton à l’école : Lannion une classe en moins, Ploërmel une classe en plus !”
??? C’est du wokisme d’apprendre le gaélique dans les Lowlands d’Ecosse ou en Irlande hors du Gaeltacht ? Le cornique aussi est une langue morte (qui commence à revivre), comme le féroïen pendant longtemps.
Le gallo est un dialecte d’oïl et non une langue. Quand on voit l’orthographe, comme pour « l’andalou », on voit bien qu’elle est phonétique et artificielle. Après, ceux qui veulent l’apprendre, grand bien leur fasse.
Pour ceux que ça intéresserait, wokisme peut se dire wokouriezh.
Au risque de choquer :
https://www.diwan.bzh/fr/etablissements/skol-diwan-naoned
Le parallélisme que fait l’auteur anonyme de cet article n’est pas pertinent. L’enseignement bilingue et l’enseignement d’une langue en option n’est pas de même nature. Avec l’option breton, il ne s’agit que de quelques heures par semaine. Pourquoi les élèves de Ploërmel ne pourraient-ils pas apprendre le breton au même titre que l’anglais, l’espagnol ou l’allemand ? Aujourd’hui, selon l’enquête TMO Région Bretagne réalisée en 2014, il y aurait 81 000 bretonnants en Basse-Bretagne et 23 000 bretonnants en Haute-Bretagne, soit plus d’un bretonnant sur cinq en Haute-Bretagne ! Désormais, l’avenir du breton se joue sur les 5 départements bretons, et au-delà de nos frontières bretonnes pour ceux qui le veulent. Nous pouvons nous féliciter de l’ouverture d’une option breton à Ploërmel et exprimer bien évidemment toute notre solidarité avec les parents de Lannion. Après les résultats de l’enquête TMO, ce n’est vraiment pas le moment de fermer des classes bilingues ! Par ailleurs, à titre d’information, wokisme peut se dire en breton wokouriezh si l’on veut un mot pour désigner ce phénomène, ou wokelouriezh si l’on veut insister sur le fait d’être partisan du wokisme.