La justice a tranché. Après plusieurs mois de violence, de règlements de comptes armés et de batailles sanglantes pour le contrôle du point de deal de la « Banane », dans le quartier de Maurepas à Rennes, huit hommes ont été condamnés ce mercredi 5 février. Le principal instigateur, Juliano Avdulahi, surnommé « le Kosovar », a écopé de huit ans de prison, reconnu coupable d’avoir mené une véritable guérilla pour reprendre le contrôle du trafic de drogue.
Un quartier sous le feu des armes
Entre juillet et novembre 2024, le quartier de Maurepas a connu une vague de violences sans précédent, transformant certaines rues en champ de bataille. Fusillades en pleine journée, règlements de comptes, tirs d’armes automatiques, la situation était devenue incontrôlable, plongeant les habitants dans un climat de terreur.
Au cœur du conflit, le point de deal de la Banane, jusque-là tenu par un groupe de trafiquants d’origine mahoraise, a été la cible d’une tentative de prise de contrôle orchestrée par Avdulahi, qui, fraîchement sorti de prison, voulait imposer sa loi. Pour y parvenir, il n’a pas hésité à recruter une équipe de mercenaires et de dealers aguerris, venus de Paris et d’ailleurs.
L’enquête a mis en évidence des tirs à l’arme automatique sur des appartements, des courses-poursuites armées et une violence qui n’a épargné personne. Un enfant de cinq ans, fils d’un trafiquant, a été gravement blessé par balle dans ces affrontements.
Des condamnations lourdes mais en deçà des réquisitions
Le tribunal correctionnel de Rennes a rendu son verdict tard dans la soirée du 5 février. Huit accusés, tous liés de près ou de loin à ce conflit sanglant, ont écopé de peines de prison allant de un à huit ans.
- Juliano Avdulahi, dit « le Kosovar », cerveau de l’opération : 8 ans de prison
- Mounir Chelda : 7 ans de prison
- André Isaaka : 5 ans de prison
- Steve Badia Krehouin et Alexis Le Vraux, engagés comme hommes de main : 6 et 4 ans de prison
- Cédric Prince, issu du clan « Prince-Paille » et impliqué dans le trafic : 2 ans de prison ferme
- Le locataire du logement utilisé comme base logistique, où étaient stockées armes et drogue : 1 an de prison aménagé et 2 ans de sursis
- Un dernier prévenu a également été condamné à 1 an de prison
Outre les peines de prison, plusieurs accusés ont reçu une interdiction de paraître à Rennes pendant cinq ans et une interdiction de port d’arme.
Si la procureure avait requis jusqu’à 13 ans de prison pour Avdulahi, les juges ont finalement prononcé des peines moins sévères que les demandes du parquet. Un choix critiqué par certains, alors que la justice rennaise tente de contenir la délinquance liée aux trafics de stupéfiants, qui gangrène de plus en plus les quartiers sensibles.
Ce procès n’est que le symptôme d’un mal bien plus profond. Rennes, naguère perçue comme une ville paisible, est aujourd’hui gangrénée par les trafics de stupéfiants, notamment dans des quartiers comme Maurepas ou Le Blosne. Les méthodes employées rappellent celles des banlieues parisiennes : structuration en clans, importation de « mercenaires » pour sécuriser les points de deal, usage d’armes de guerre, intimidations des habitants.
L’affaire du « Kosovar » est-elle une exception ou un avant-goût de ce qui attend Rennes dans les années à venir ? Les habitants de Maurepas, eux, restent inquiets. Derrière ces condamnations, beaucoup se demandent si le trafic reprendra sous une autre forme, avec d’autres hommes prêts à prendre la relève. Une relève qui sera prise éternellement tant que les autorités n’appliqueront pas les méthodes qu’utilisent des pays comme le Salvador pour lutter contre les cartels et les gangs, avec radicalité et efficacité.
We have offered the United States of America the opportunity to outsource part of its prison system.
We are willing to take in only convicted criminals (including convicted U.S. citizens) into our mega-prison (CECOT) in exchange for a fee.
The fee would be relatively low for… pic.twitter.com/HTNwtp35Aq
— Nayib Bukele (@nayibbukele) February 4, 2025
Crédit photo : DR
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Une réponse à “Rennes : la guerre des dealers extra-européens de Maurepas jugée, des peines jusqu’à huit ans de prison”
Peines ridicules.
Allez voir en Arabie ou pays asiatiques.
30 ans de taule au mieux , la peine de mort en général.
Application de la charia .
Bilan , on ne rencontre pas de dealeur au coin des écoles.
Deja se poser la question du séjour concernant ces populations étrangères qui sont en France.
Kosovare, mahorais etc…
Penser vous qu’un français est
dealeur en Géorgie ou Kosovo ?