La publication du bilan de l’immigration pour l’année 2024 par le ministère de l’Intérieur révèle des chiffres saisissants. Avec 336 700 premiers titres de séjour délivrés, la France atteint un nouveau record, témoignant d’une vague migratoire sans précédent. Simultanément, la démographie nationale montre des signes inquiétants, mettant en lumière un remplacement progressif des populations autochtones par des flux migratoires massifs.
🔴 Immigration en France : les chiffres donnent le vertige.
👉 Avec ce fil, je vous aide à y voir plus clair, via quelques comparaisons.
Vous découvrirez ainsi qu’on a régularisé l’équivalent des populations cumulées de Metz, Nancy, Poitiers et Cannes depuis 2012 ⬇️ pic.twitter.com/qUb5OrCsYX
— Marc Vanguard (@marc_vanguard) February 4, 2025
Une immigration en constante progression
Selon les données officielles, les titres de séjour délivrés ont augmenté de 1,8 % par rapport à 2023. Les motifs étudiants dominent avec 109 300 titres, représentant un tiers du total. Les motifs familiaux suivent, avec 90 600 titres, soit près de 27 %. En parallèle, les demandes à caractère humanitaire enregistrent une hausse notable de 13,5 %, atteignant 55 000.
Les nationalités du Maghreb restent en tête : le Maroc (37 000), l’Algérie (29 100) et la Tunisie (22 900) représentent un quart des primo-délivrances. À cela s’ajoutent des flux importants en provenance d’Afghanistan, de Côte d’Ivoire et de Chine.
Une démographie contrastée
En 2024, la France a enregistré 663 000 naissances, un chiffre en baisse constante, le chiffre le plus bas depuis l’après guerre. Parmi elles, environ 30 % sont issues d’au moins un parent extra-européen, soit près de 200 000 naissances, contre 460 000 issues de parents européens. Ces données illustrent une mutation démographique significative : l’apport extra-européen représente désormais près d’un tiers des nouveaux-nés.
Les stocks de titres de séjour atteignent désormais 4,2 millions, un autre record, traduisant une croissance continue des populations étrangères résidant légalement en France.
Expulsions et régularisations : des mesures en demi-teinte
Le ministère de l’Intérieur met également en avant une augmentation des expulsions : 21 601 reconduites ont été effectuées, une hausse de 26,7 % par rapport à 2023. Cependant, parmi les 134 000 obligations de quitter le territoire français (OQTF) prononcées chaque année, seulement 10 % sont effectivement exécutées.
Par ailleurs, 31 250 sans-papiers ont été régularisés, une baisse de 10 % par rapport à l’année précédente. Depuis 2012, près de 400 000 immigrés clandestins ont bénéficié d’une régularisation exceptionnelle.
Une pression migratoire inquiétante
L’ampleur de ces chiffres, combinée à une baisse des naissances intra-européennes, suscite des préoccupations sur le long terme. L’analyse démographique révèle une croissance de la population issue de l’immigration, alimentée par des flux migratoires constants et des taux de natalité plus élevés au sein de ces communautés. Ce phénomène accentue l’impression d’un changement de composition démographique, que certains qualifient de « remplacement progressif ».
En 2024, plus de 50 % des demandes d’asile ont été acceptées, un chiffre en augmentation par rapport aux années précédentes. Pourtant, une grande partie des déboutés du droit d’asile demeure sur le territoire national, contribuant à la croissance des populations en situation irrégulière.
Face à ces constats, le gouvernement, mené par Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, annonce vouloir renforcer les mesures de contrôle. L’objectif affiché est de réduire les régularisations et d’augmenter le taux d’exécution des OQTF. Mais ces mesures suffiront-elles à inverser la tendance alors qu’il semblerait qu’une large partie du changement démographique de la France émane déjà d’une population entrée ces deux dernières décennies et qui possède désormais la même citoyenneté que les autochtones ?
Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine