Quand l’animatrice de France Inter Mathilde Serrell présente, extasiée, sa « nouvelle Tête » Merwane Benlazar, on ne peut ne pas penser aux élites décadentes à la veille de la Révolution qui applaudissaient à n’importe quel spectacle pourvu que ce dernier les humilie avec un peu de talent. Si évidemment du talent, il y en a moins ici – sa rareté étant la marque de notre époque -, le mécanisme est le même : on finance à coup d’argent public, on reçoit en grande pompe et on bave littéralement sur celui qui nous raille.
L’islamo-humoriste
Mais le chroniqueur musulman de France Inter n’aura fait qu’une toute petite apparition sur France 5 : il faut croire qu’à la télévision la barbe – qui est aux musulmans ce que le voile est aux musulmanes – passe moins bien. Où alors c’est le public de la chaîne qui est un peu moins radical chic celui de la radio préférée des bobos. Dans tous les cas, la prestation de Benlazar, à la mode du désert, aura fait beaucoup de bruit, trop même, et la ministre de la Culture Rachida Dati, questionnée au Parlement a assuré qu’ « il ne sera plus à l’écran« .
Coupables, ses prises de positions dans ses chroniques mais aussi sur les réseaux, notamment sur la place de la femme qui devrait être selon lui « à la demeure auprès de son père, crains le seigneur », sur les forces de l’ordre intrinsèquement « racistes et misogynes« , ou sur ces « porcs » qui matent les femmes en maillots de bain pendant l’élection de Miss France. Ajoutons un petit penchant pour le salafisme… ça fait un peu désordre sur une chaîne publique, comme le relève le Figaro :
« L’humoriste relayait régulièrement des conseils religieux, s’indignait des prises de position du Conseil français du culte musulman qui appelait les musulmans à manifester leur solidarité avec les victimes de l’attentat commis dans la basilique de Nice en 2020, recommandait des sites pour acheter des livres islamiques ou découvrir des prières, y compris des sites «ouvertement salafistes», d’après l’essayiste Ferghane Azihari qui dénonce le relais donné par l’humoriste au site salafislam.fr par exemple.
Quant à sa vision de l’identité et de l’intégration, elle est là encore plus qu’ambiguë (…) «J’me sens pas français, après j’me sens à 100 % chez moi ici». »
Mais la phrase de trop pour l’humoriste qui voulait faire « évoluer les mentalités« , c’est peut-être celle prononcée sur France 5 : « C’est Patrick Cohen qui compte l’oseille ici j’ai l’impression ! »
Chouchou des bobos ? Tu m’étonnes !
À part ces petits égarements, il fut pour un moment le chouchou des bobos hilares et enthousiastes. Et pour cause, le descendant d’immigrés ne se sent pas Français mais chez lui en France. C’est le rêve de « l’élite » décadente et ethnomasochiste parisienne, l’aboutissement parfait de ce que souhaitait François Mitterrand, alors Président de la République : que les immigrés se sentent « chez eux, chez nous« .
Puis tant pis si nous, nous ne nous sentons plus chez nous chez nous, mais mal reçu chez eux ! Contrecoup dont nos dirigeants et autres bobos aux cheveux gras comme Mathilde Serrell dans leurs tours d’argent n’ont strictement rien à foutre.
Bref, ou plutot wesh, Merwane renvoyé de France 5, c’est dommage, nous qui somme par essence bigots et racistes avons encore perdu l’occasion d’être corrigés par celui qui se promettait de nous éveiller sur « le rapport que la France entretient, pas forcément avec l’islam, mais avec tout ce qui est différent de ses valeurs et de croyances historiques. »
Rire de tout ?
Notre société est ainsi faite, sa liberté d’expression [devrait] être un de ses fondements. Il est donc décrété que l’on peut rire de tout, la satire et le blasphème étant même des spécialités françaises. J’avoue pour ma part que lorsque Benlazar se fout d’un « Moussa Darmanin« , sa critique est drôle et plus que pertinente. L’humoriste joue son jeu, il avance doucement ses pions et s’il fait dans l’islamisme cool « avec une gueule de peluche », il est dans son rôle : le problème est bien que cela soit encouragé par le service public, fait avec nos deniers, et surtout que nous le rendions possible.
Enfin, pas nous mais eux : les tenants de la « culture ». Ces bobos (pardon pour la répétition) qui se contorsionnent dès qu’il ouvre la bouche (voir les gloussements stridents sur France 5). Et de se demander, ces bobos, béats devant l’Altérité, le seraient-ils autant à l’écoute de très bonnes blagues sur les Noirs et les Arabes ? Et Benlazar, serait-il capable de rire des interdits complètement débiles de sa religion ?
On dirait bien, que non, on ne peut pas rire de tout.
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : capture MCE
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Une réponse à “Merwane Benlazar, l’humoriste barbu chouchou des élites décadentes renvoyé”
ca me rappel un célèbre chanteur au grand port d’Aix les Bains 73 au bout du ponton devant plus de 1000 personne il cri au micro au micro vous est tous des cons plusieurs fois les spectateurs tapaient des mains de contentement en criant ouette