Le paysage politique britannique est en pleine mutation. Nigel Farage et son parti Reform UK connaissent une ascension fulgurante, portée par le ras-le-bol des électeurs face aux échecs des partis traditionnels et à la politique migratoire désastreuse menée depuis des décennies. Les conservateurs comme les travaillistes sont désormais perçus comme les artisans du déclin, ouvrant un boulevard au discours populiste et identitaire de Farage.
Reform UK : de l’outsider au sérieux prétendant
Lors des élections anticipées de juillet dernier, Reform UK avait déjà surpris en obtenant 15 % des voix. Mais six mois plus tard, le parti de Farage est désormais au coude-à-coude avec les deux grands partis traditionnels, flirtant avec les 25 % d’intentions de vote.
D’après YouGov, ce succès repose sur l’effondrement des conservateurs, dont un tiers des électeurs a basculé vers Reform UK. Le parti séduit aussi 9 % des électeurs travaillistes et 8 % des libéraux-démocrates, signe d’une dynamique large et transpartisane.
La première motivation des électeurs de Reform UK ? Le rejet de l’establishment, avec 19 % des nouveaux sympathisants estimant que le Royaume-Uni a besoin d’une alternative aux travaillistes et aux conservateurs, jugés responsables de la situation actuelle. Un autre 11 % des électeurs voient dans Farage une nouvelle façon de gouverner.
Mais le facteur déterminant, celui qui pourrait bousculer l’échiquier politique britannique, reste l’immigration de masse.
La submersion migratoire : un choc pour les Britanniques
Depuis des années, les gouvernements successifs ont menti aux électeurs sur la question migratoire. Dès les années 2000, le travailliste Tony Blair a ouvert les vannes, et les conservateurs, au pouvoir depuis 2010, ont amplifié le phénomène malgré leurs promesses électorales de réduction des flux.
Résultat ? Le solde migratoire net du Royaume-Uni a atteint un record de 906 000 personnes en 2023, un chiffre totalement inédit. Selon l’Office national des statistiques, la population britannique pourrait atteindre 72,5 millions d’habitants d’ici 2032, principalement à cause de l’immigration.
En 2017, George Osborne, ancien conseiller de David Cameron, a avoué que les Tories n’avaient jamais eu l’intention de limiter l’immigration. « Aucun leader du parti n’y croyait, ils ont menti aux Britanniques à chaque élection », a-t-il reconnu.
Nigel Farage ne manque pas de fustiger cette « trahison totale » des élites politiques : « Les conservateurs ont menti dans chaque manifeste électoral. Ils ont promis de réduire les flux et ont fait exactement l’inverse. »
Les conséquences désastreuses de l’immigration massive
Farage insiste sur le choc migratoire subi par les Britanniques, qui impacte directement leur quotidien et leur qualité de vie :
🏠 Crise du logement : l’explosion démographique aggrave la pénurie immobilière et fait flamber les loyers.
🏥 Système de santé saturé : le NHS est à bout de souffle, incapable d’absorber un afflux aussi massif de nouveaux patients.
🚗 Engorgement des infrastructures : routes saturées, transports publics surchargés, l’urbanisation incontrôlée crée un chaos quotidien.
Face à cette situation, Reform UK propose un plan radical :
✅ Gel immédiat des demandes d’asile et des flux non essentiels.
✅ Expulsions systématiques des clandestins.
✅ Fin des aides sociales pour les nouveaux arrivants.
Farage en est convaincu : la question migratoire sera l’enjeu central du prochain scrutin, et pourrait porter son parti à la victoire.
Vers une recomposition du paysage politique ?
L’émergence de Reform UK met en péril l’hégémonie des conservateurs, qui pourraient être relégués à un rôle marginal en cas de bascule massive de leur électorat vers Farage. Le scénario d’une droite populiste prenant le pouvoir au Royaume-Uni n’a jamais été aussi crédible.
Avec une opinion publique de plus en plus hostile à l’immigration et une classe politique traditionnelle en faillite, Farage incarne l’ultime recours pour une Grande-Bretagne qui refuse de disparaître sous le poids du multiculturalisme forcé et du laisser-faire migratoire.
Si la tendance se confirme, Reform UK pourrait bien être la surprise électorale des années à venir et inaugurer une nouvelle ère politique, plus souverainiste et identitaire, au Royaume-Uni.
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8 réponses à “Royaume-Uni : l’immigration de masse et l’échec des élites propulsent Nigel Farage et Reform UK”
Un vent populiste de bon aloi en Grande Bretagne ?…
et farage est soutenu par trump donc par des banque s!
Situation identique en France, tous les partis ont menti sauf le RN et Reconquête
Gouvernements solidaires dans le mensonge
Ça bascule drôlement en Europe, dites donc !
Malheureusement les vers sont déjà dans le fruit, il ne reste que la peau et les pépins .
Un effondrement général est inévitable et le chaos qui va l’accompagné sera sans doute un mélange de guerre civile/ethnique/religieuse et de règne de gangs en tout genres .
De bonnes nouvelles de GB. Par contre chez nous c’est plutôt : Ô temps, suspends ton vol ! Ou Anne ma sœur Anne ne vois tu rien venir ? Je ne vois rien que le soleil qui poudroie et Bayrou qui merdoie.
J’ajoute à la liste précédente de « Dude » François Asselineau qui fait tout le temps référence à Nigel Farage pour sortir de l’Europe.