Le président toxique, Pilleurs d’Etat, Marie-Caroline d’Autriche, Plaidoyer pour Joseph McCarthy, Des drogues et des hommes : la sélection littéraire hebdomadaire

Le président toxique, Pilleurs d’Etat, Marie-Caroline d’Autriche, Plaidoyer pour Joseph McCarthy, Des drogues et des hommes : voici la sélection littéraire hebdomadaire.

Le président toxique

Depuis la dissolution kamikaze du 9 juin 2024 et le saut de la France dans le vide, les qualificatifs liés à la personne du Président de la République pleuvent. Une chose est sûre, la vérité sur Emmanuel Macron et la crise du pays est à trouver dans sa personnalité. Même au sein des troupes macronistes, où règnent désormais la colère et l’incompréhension, on se pose la question, qui a-t-il dans la tête du chef de l’État ? Dès lors, il existe autant d’avis sur ce dernier que de Français. Reste que seules les personnes qui ont côtoyé cet homme, imprévisible, possèdent les clés pour le comprendre pleinement. Grâce à la rencontre d’une centaine d’entre elles, ministre, conseiller, ami, professeur, Étienne Campion retrace l’histoire secrète du macronisme. Du président, il éclaire toutes les parts d’ombre, énumère tous les costumes, inspecte toutes les failles. Il explique la cohérence d’ensemble et l’évolution du personnage, en dévoilant qu’il y avait dans son parcours les signes avant-coureurs de sa fin de règne solitaire. Que sont imbriquées cette adolescence, heureuse mais excentrique, et ces dernières années de one-man-show déroutant ? Que son brillant talent pour la séduction devait laisser place à ce rapport toxique, parfois cédrique, à ses propres troupes ? Qu’on ait passé trop vite sur certaines étapes clés de sa carrière, et qu’il est temps de reprendre l’histoire à zéro pour comprendre le 8e président de la Vème République ? Voici un portrait inédit d’Emmanuel Macron, qui montre qu’on aurait pu prédire son final chaotique.

A commander chez Laffont.

Pilleurs d’Etat (encore et encore)

« On ne le dira jamais assez, tous les parlementaires ne sont pas pourris. C’est même une minorité d’entre eux, mais force est de constater qu’ils profitent d’une mansuétude complice de la majorité de leurs collègues. » Philippe Pascot a côtoyé les élus de tout bord pendant près de 25 ans. Il recense dans cet ouvrage les abus légaux dans lesquels tombe la classe politique française : salaire exorbitant, exonération d’impôts, retraite douillette, cumuls, emplois fictifs, déclarations d’intérêts et d’activités bidons et tant d’autres petits arrangements entre amis. Derrière une volonté affichée de transparence et de « moralisation » de la sphère politique, nos élus entretiennent leurs propres intérêts au travers de lois de plus en plus incompréhensibles, quand nous, simples citoyens, devons nous serrer la ceinture. Sans parti pris, l’auteur rend compte de ce pillage d’État et du système qui le permet.

A commander chez Max Milo (à partir du 6 février)

Marie-Caroline d’Autriche

Marie-Caroline est de toutes les souveraines du XVIIIe siècle celle qui a le moins trouvé grâce aux yeux de ses contemporains puis des historiens. D’abord portée aux nues par les esprits éclairés, elle est rejetée par ces derniers lorsqu’elle s’oppose avec véhémence à la Révolution française qui lui enlève Marie-Antoinette, sa sœur préférée. Pourtant, Marie-Caroline, fille de la grande impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, est une souveraine de premier ordre : elle tient tête au plus grand Bourbon de son siècle (son beau-père Charles III d’Espagne) et a le cran de s’opposer à Napoléon – ce dont peu d’hommes peuvent s’enorgueillir.
Quand elle épouse Ferdinand IV de Naples et de Sicile, âgée d’à peine 16 ans, la demoiselle commence par déchanter. Son mari, inculte et brutal, la relègue d’abord au second plan et, après quelques jours sur les terres italiennes, elle déclare même qu’elle souhaite « ardemment mourir ». Mais « l’autre Autrichienne » est une femme de tête qui refuse de se cantonner à un simple rôle de représentation. S’appuyant sur la franc-maçonnerie, elle entend détacher Naples de l’influence des Bourbons pour placer son royaume dans l’orbite de l’Autriche et de l’Angleterre. Mais cette diplomatie d’Ancien Régime se heurte aux événements de la Révolution et à l’ascension de Bonaparte : la première la chasse quelques mois de son royaume en 1799 ; le second la détrône en 1806. Animée par une haine inextinguible des révolutionnaires, elle se bat jusqu’à son dernier souffle, en 1814, pour reconquérir le pouvoir.
Il était grand temps d’offrir à cette reine puissante une biographie à sa mesure, loin de la vision simpliste et manichéenne à laquelle elle fut trop souvent cantonnée. C’est chose faite grâce au travail magistral et passionnant d’Alain Blondy.

A commander chez Perrin

Plaidoyer pour Joseph  McCarthy

Parmi les « maudits » de l’Histoire, aux côtés de l’empereur Néron et d’Adolf Hitler, on peut affirmer, sans risque de se tromper, que le sénateur Joseph McCarthy est le personnage le plus exécré. Son seul tort ? Avoir voulu exposer aux yeux du peuple américain l’invraisemblable infiltration communiste au sein des plus hautes instances de l’État (Armée, OSS, Département d’État, Trésor, conseillers présidentiels, etc.). Pour cela, il a été inlassablement insulté, brocardé, puis ostracisé. Pourtant, comme l’a prouvé de façon irréfutable la divulgation des messages cryptés Venona en 1992, Joseph McCarthy avait raison : un nombre effarant d’officiels très haut placés des gouvernements Roosevelt et Truman ont délibérément entretenu des relations clandestines et continues avec les services de renseignement communistes, et leur ont communiqué des informations dites « sensibles » pendant de très nombreuses années.

A commander chez Déterna

Des drogues et des hommes

Dans ce livre, on propose au lecteur une étude scientifique et historique, ainsi qu’une réflexion humaniste sur les nombreuses toxicomanies dont certaines variétés remontent probablement à la préhistoire. Et l’on n’aura garde d’oublier les « toxicomanies sans drogue », dont les pires adeptes sont les activistes politiques et les fanatiques religieux.

On présente quelques-uns des neuromédiateurs cérébraux et leurs récepteurs, ainsi que leurs très nombreux analogues végétaux et synthétiques, Dame Nature ayant fourni bien plus de produits que ne l’a fait la chimie pharmaceutique ou mafieuse.

On insiste particulièrement sur la cocaïne, devenue le N°1 du commerce illicite des « drogues dures » à l’ère des excités de l’économie globale et de l’accélération de l’histoire. Elle joue un rôle majeur dans la spéculation folle des traders, ces vendeurs et régulateurs des marchés de tout et de n’importe quoi, ainsi que dans la politique, devenue le jouet des « agités du bocal. »

La cocaïne avait déjà, à la jonction des XIXe et XXe siècles, joué un grand rôle dans la création d’une « maladie qui se croyait une thérapie », selon la formule du journaliste juif viennois Karl Kraus, contemporain de l’éclosion de la chose : la psychanalyse, issue des gros malheurs infantiles et de l’intoxication à la cocaïne et au tabac de Sigismond-Salomon Freud, l’un des pires imposteurs du XXe siècle, membre le plus connu et victime indéniable d’une smala de délinquants de droit commun et de criminels sexuels.

A commander chez L’Aencre

Crédit photo : DR

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