Le ministère de l’Intérieur a publié les chiffres consolidés de la délinquance pour l’année 2024, offrant une analyse détaillée des tendances observées sur le territoire métropolitain et en Outre-mer. Ce bilan met en évidence des évolutions contrastées, avec certaines infractions en stagnation ou en baisse, tandis que d’autres continuent d’augmenter.
Des tendances générales en mutation
Parmi les évolutions marquantes de l’année 2024, on note une légère hausse des coups et blessures volontaires (+1 %), un net ralentissement par rapport aux années précédentes où la hausse atteignait 7 % en moyenne depuis 2016. En parallèle, les violences sexuelles continuent de progresser (+7 %), bien que la hausse soit moins marquée qu’en 2022 et 2023. Les viols et tentatives de viol enregistrent une augmentation de 9 %.
L’année 2024 marque aussi une légère diminution des homicides (-2 %), une première depuis 2020, tandis que les tentatives d’homicide poursuivent leur ascension (+7 %).
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris ont entraîné une hausse ponctuelle de certaines infractions, notamment les atteintes aux personnes et les infractions liées aux stupéfiants. La mobilisation accrue des forces de l’ordre a permis de révéler davantage d’infractions liées à l’usage de drogue (+10 %) et au trafic (+6 %).
Par ailleurs, les émeutes en Nouvelle-Calédonie ont marqué l’année avec une recrudescence des destructions volontaires, vols et cambriolages. L’état d’urgence instauré en mai 2024 a coïncidé avec un pic des infractions enregistrées.
Les vols et cambriolages en léger recul
Les vols violents sans arme et les vols sans violence contre les personnes sont en nette diminution (-11 % et -5 % respectivement). Les cambriolages et vols de véhicules, après une hausse post-Covid, semblent se stabiliser. Les vols de véhicules enregistrent une baisse de 1 %, tandis que les cambriolages augmentent légèrement (+1 %).
L’usage et le trafic de stupéfiants poursuivent leur croissance (+10 % et +6 % respectivement).
Ce bilan révèle des dynamiques complexes, entre stagnation de certaines infractions et augmentation d’autres phénomènes criminels. Alors que les forces de l’ordre ont été particulièrement mobilisées en 2024, notamment en raison des JO, la question de la pérennité de ces tendances se pose pour 2025
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