Giorgia Meloni a officialisé, lundi, une série d’accords stratégiques avec l’Arabie Saoudite pour un montant estimé à 10 milliards d’euros. Cette coopération renforcée entre l’Italie et le royaume saoudien vise à développer des secteurs clés, notamment l’énergie, la défense et les investissements. Mais à peine ces accords signés, la gauche italienne s’est empressée de dénoncer un supposé revirement de la Première ministre, l’accusant de trahir ses principes en collaborant avec un pays dont le respect des droits humains est régulièrement remis en question.
Une gauche amnésique : le scandale du « Qatargate » oublié
Le Parti démocrate italien (PD) a immédiatement réagi en attaquant Meloni, l’accusant de s’être contredite par rapport à ses déclarations passées. En ligne de mire, une vidéo de 2019 où la leader des Fratelli d’Italia dénonçait les violations des droits humains en Arabie Saoudite. Un extrait que la gauche italienne a brandi pour l’accuser d’opportunisme.
Mais avant de jouer les donneurs de leçons, le PD devrait se souvenir d’un scandale bien plus grave, qui a éclaboussé plusieurs de ses figures : le « Qatargate ». Ce scandale de corruption a révélé comment des responsables politiques européens, notamment issus de la gauche italienne, auraient perçu des pots-de-vin en échange de votes favorables à Doha au Parlement européen. Un pays qui, pourtant, partage avec l’Arabie Saoudite une organisation sociale similaire.
L’indignation sélective du PD fait sourire : hier compromis avec le Qatar, aujourd’hui scandalisé par un partenariat avec Riyad. Deux poids, deux mesures qui illustrent une certaine hypocrisie politique.
Meloni défend des accords stratégiques pour l’Italie
Face aux critiques, Giorgia Meloni a assumé sa position et balayé les accusations d’incohérence. Selon elle, la signature de ces accords ne signifie pas qu’elle renie ses engagements, mais qu’elle agit en fonction des intérêts stratégiques de l’Italie.
« Il n’y a aucune contradiction entre ce que j’ai dit hier et ce que je fais aujourd’hui dans la relation avec l’Arabie Saoudite. L’Italie et l’Arabie Saoudite ont un intérêt commun à nouer des accords stratégiques, que ce soit en matière d’énergie, de défense, d’investissements ou dans les relations avec l’Afrique. »
Ces accords sont loin d’être anecdotiques : ils permettent à l’Italie de se positionner comme un partenaire clé dans la région du Golfe, un axe stratégique majeur pour l’économie et la sécurité énergétique.
Accords de défense, investissements et lutte contre l’immigration illégale
Parmi les engagements pris, l’accord signé entre le groupe italien Leonardo et l’Arabie Saoudite pour renforcer la coopération dans l’aéronautique et la défense a particulièrement retenu l’attention. En parallèle, plusieurs partenariats ont été conclus dans le domaine des énergies vertes, ce qui n’a pas manqué d’ironie, sachant que la gauche critique régulièrement Meloni sur les questions écologiques.
Un autre volet stratégique concerne la lutte contre l’immigration clandestine. Selon Il Giornale, ce rapprochement entre Rome et Riyad pourrait jouer un rôle clé dans la réduction des flux migratoires illégaux en provenance de l’Afrique du Nord, une problématique cruciale pour l’Italie.
Dans la continuité de cette stratégie, Meloni s’est ensuite rendue à Bahreïn, devenant ainsi le premier chef d’État italien à visiter le royaume. Ce déplacement vise à renforcer davantage les liens entre l’Italie et le Golfe, confirmant l’ambition de Rome de s’imposer comme un acteur clé dans cette région stratégique.
Une opposition à court d’arguments
La gauche italienne, qui peine à proposer une alternative crédible, semble chercher dans la polémique une occasion de discréditer Meloni. Pourtant, force est de constater que la Première ministre agit dans l’intérêt économique et géopolitique de l’Italie.
Pendant que le Parti démocrate s’enfonce dans ses contradictions, Meloni construit des alliances pragmatiques qui pourraient bien renforcer la position de Rome sur l’échiquier international. Une réalité que ses opposants feignent d’ignorer, préférant s’accrocher à des critiques vides de sens plutôt que d’admettre leur propre bilan.
En somme, ce que la gauche reproche à Meloni n’est pas tant d’avoir changé de position, mais bien de réussir là où elle-même a échoué.
Illustration : DR
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6 réponses à “Meloni et l’Arabie Saoudite : quand la gauche italienne crie au scandale mais oublie le « Qatargate »”
Pour avoir vécu en Arabie 3 ans .
On est en sécurité a Jeddah.
On peut sortir le soir sans risque.
Quand aux clandestins.
L’Arabie a expulsé 10.000 soudanais en 2017.
Et 4000 algériens qui avaient oublié de repartir après le pèlerinage.
Le chantage aux visas a été très efficace
Je lui donne raison, elle regarde ce qui est bon pour son pays avant tout ( que fait Trump ), ne pas confondre ce qui a été fait sur commande par la Hyène de Bruxelles avec ses commissaires véreux, tout comme Breton, la Grèce, l’Espagne etc.. de toutes les façons rien de ce que l’on peut dire sur la Qatar ou l’Arabie ne changera ! ils ont l’argent et tous se couchent !
En France aussi, le Qatar a arrosé la gauche.
A faire un parallèle avec la France, on ne peut que confirmer que chez nous, au niveau du Gouvernement, nous manquons drastiquement d’une Meloni(e) !…
comme toujours on est des pris dans les lignes de l’argent et le quatar mais comment sommes nous pour ne pas voir toutes ces transactions financieres enfin l’ARGENT n’aura qu’un temps celui de nous abrutir
et bien gauche/droite même bazard a souhaiter que celui qui dirige un pays le fasse avec intelligence
amities
On s’en fiche du respet des droits humains dans les pays du golfe ou en Asie, occupons nous de nos nationnaux. Il y a une apréciation du respet des droits humains à géométrie variable dans le monde. La Chine et plein d’autres pays ne les respectent pas, cela ne nous empêche pas de commercer avec eux. La c’est juste une attaque de basse politique.